Fidélité à soi : Humainement compréhensible …
L’article suivant explique que cette femme ferait un choix
humainement incompréhensible.
Mais je le trouve très compréhensible au contraire, étant
donné ses convictions, ses choix de valeurs.
Son mari la prive de son amour, il en a le pouvoir. Elle
refuse de renoncer pour sa part aux termes de son serment, elle refuse de lui
donner le pouvoir sur elle de la faire changer sur ce choix de vie qu’elle a
fait, de la rabaisser à son niveau à
lui, qui rompt son serment.
Elle fait le choix d’être fidèle à elle-même avant tout. Elle
refuse de céder à un chantage, de renoncer à son idéal sous prétexte que s’y
tenir serait trop dur. Oui, c’est dur. Mais céder et accepter de s’abaisser
soi-même est encore plus terrible, encore plus douloureux. Elle refuse d’être
putifiée en réalité.
La douleur d’être « pute », la douleur d’être
incestuée, est aussi faite, en plus de la douleur du dégout physique, de cette
souffrance, d’avoir cédé, d’avoir accepté pour se sauver, pour un minimum de
confort de vie, car les victimes d’inceste
deviennent aussi des putes dès lors qu’elles acceptent pour sauver leur peau ..:
voilà la cruauté morale qu’elles subissent, voilà la torture morale que le
coupable leur inflige. A chaque fois qu’elles cèdent face à la terreur des
représailles, elles se sentent un peu plus pute, un peu plus avilies, par leur
propre décision. Une part d’elle dit « sauves-toi, tu ne mérites pas la
mort, tu ne mérites pas la misère et les coups », une autre part d’elle
dit « mais pourquoi acceptes tu ce qui est gerbant, dis non, pars
tout de suite », et à chaque fois qu’elle se sauve, elle s’enfonce un peu
plus …
Infliger cette torture là, et voir la victime en souffrir,
est un des éléments principaux de la jouissance des tortionnaires. Qu’on ne
vienne pas me dire que l’acheteur de prostitution ou l’incestueur de jeunes
filles n’a pas conscience de faire cela, c’est au contraire ce qu’il aime le plus
dans ce qu’il fait : avilir, jouir de voir la souffrance d’être avilie, en
plus de jouir de voir la souffrance du dégout physique.
Voilà cette cruauté à laquelle cette femme a le réflexe sain
d’échapper, par un simple « non ». Non, moi je suis fidèle à mes
choix, à ma foi, je ne renonce pas à mes idéaux, je ne suis pas un chien qu’on
séduit avec une friandise, je ne suis pas une pute qui se laisse faire n’importe
quoi pour un peu de confort physique. Tu peux me priver de toi , mais pas me faire renoncer à moi.
En faisant cela elle culpabilise son ex-mari : il ne l’a
pas volé. Elle laisse possible son retour : pourquoi perdre tout espoir en
effet ? Son choix est tout à fait rationnel si l’on considère cette
éventualité, certes improbable mais pas impossible.
Elle traite son mari comme s’il était devenu ce qu’il est :
un incapable d’aimer. Son mari pourrait être atteint d’une maladie qui l’empêche
physiquement de lui faire plaisir, un grand blessé, grand handicapé, il
pourrait être atteint d’une maladie mentale qui l’empêche de lui parler, un
alzheimer par exemple. Dans ces cas, elle aurait été fidèle, malgré la
souffrance et la solitude. Ici , face à
son choix à lui de se rendre incapable, elle agit de même, elle le traite comme
un malade, « malade de l’âme » en fait qu’il est, du point de vue de
son serment antérieur à lui-même ...
Marie-Claire GERMAIN Un de perdu… Dieu de retrouvé
Voici le témoignage émouvant et
sincère d'une épouse divorcée qui a choisi la fidélité à son mariage. L'auteur
nous raconte son parcours : la
douleur de la séparation, les pressions de l’entourage
pour « refaire » sa vie et enfin, la
plongée dans l'amour de Dieu qui donne la
grâce de pardonner et de rester fidèle.
Dans ce livre, Marie-Claire Germain évoque son histoire avec pudeur. Elle parle du cheminement de ceux et de celles qui ont décidé de rester fidèles au conjoint dont ils sont séparés.
Sans cacher sa souffrance, elle montre combien cette fidélité, humainement incompréhensible, manifeste la présence de Dieu au cœur du mariage.
Dans ce livre, Marie-Claire Germain évoque son histoire avec pudeur. Elle parle du cheminement de ceux et de celles qui ont décidé de rester fidèles au conjoint dont ils sont séparés.
Sans cacher sa souffrance, elle montre combien cette fidélité, humainement incompréhensible, manifeste la présence de Dieu au cœur du mariage.
"Le divorce est une plaie, le mariage chrétien une force.
À aucun instant depuis toutes ces années, je n’ai regretté d’avoir été mariée, de l’avoir été à celui que j’ai choisi une fois pour toutes en renonçant à tous les autres, et pour toujours… et pourtant ma vie a sa croix."
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