Mise au point sur le distingo faux entre islam et islamisme


Ma réponse toujours actuelle au billet d Ivan Rioufol (voir ci dessous)


elisseievna


Breve réponse.

1 - Le fait que des musulmans pratiquent moderement ou pacifiquement l'islam, ne signifie pas qu'ils le fassent conformement à une version modérée ou pacifique de la doctrine islamique.

La distinction islam-islamisme suppose deux corpus théoriques distincts, distinguables, et non deux ou x pratiques différentes

La pratique et la théorie sont deux choses distinctes.

2 - Le fait d'etre pacifique est d'ailleurs conforme à une doctrine conquérante de l'islam puisque ses partisans défendent l'idee que c'est par ce moyen que l'éthiopie serait devenue musulmane.
http://elisseievna.blogspot.com/2007/07/le-rle-des-minorits-musulmanes-en.html

Or le probleme est que des qu'un pays est devenu musulman les minorités y sont maltraitées, et aujourd'hui de plus en plus.

Voici mon compte rendu de lecture du livre de
TAha Jabir Al-Alwani
"Introduction au statut des minorités - vers un fiqh des minorités musulmanes en Occident"
édité par IIIT France, Paris 2007.

Ce livre est une illustration de la "taqqya" et il donne des raisons de croire qu'il faut "défendre le monde libre".

En lisant Taha Jabir Al-Alwany on a confirmation de ce qui transparait dans le discours de Tariq Ramadan aux jeunes :
toute l'explication tient dans les "Leçons à tirer de l'émigraton vers l'Abyssinie", chapitre de la fin de petit livret : "Nous avons prié Dieu d'aider le Négus à vaincre ses rivaux et à affermir sa loi sur le pays. La conséquence logique de cette relation fut qu'un jour le Négus embrassa la religion islamique".

Dans ce livre les musulmans sont incités à devenir des citoyens de pays musulmans, et à y respecter la loi du pays, et même à y prendre des responsabilités politiques, en vue d'appliquer les "buts finaux" de l'islam.

Où est la taqqya dans ses propos ? Les émigrés musulmans en Abyssinie n'ont ils pas réussi parce qu'ils ont effectivement et sincèrement aidé le Négus à "affermir sa loi sur son pays".
Oui, mais ce qui n'est pas dans le chapitre, c'est que la conversion entraine le changement de la loi d'Abyssinie, et son remplacement par la loi islamique.

C'est ce que l'on appellerait en droit français, un dol par rétention d'information. Ce qui signifie appliqué à la France par exemple : conduisez vous bien les enfants, respectez la loi Française, cela entrainera la conversion des Français, donc le remplacement de la loi française par la loi de Mayotte, c'est à dire la charia, sur tout le territoire et cette fois ... la loi de Mayotte non amputée par la loi de 2003 et la restriction des lois pénales ... la charia intégrale quoi.

Voilà ... nul besoin de "diaboliser" Al-Alwani pour expliquer son point du vue et le danger de sa vision du monde pour la France et "le monde libre" en général.

Alors : Taha Jabir Al-Alwani, doctorat obtenu à Al-Azhar, professeur d'Usul al-Fiqh à l'université de Ryad etc ... qui prône le RESPECT de la loi du pays d'émigration :
- est il un théoricien de l'islam ou de l'islamisme ?
- à partir de son texte, expliquez votre théorie de la distinction que vous supposez des deux ?

La conclusion en ce qui me concerne, c'est que l'islamisme n'est aucunement une dérive de l'islam, c'est juste l'islam, qui de tout temps a prôné la conversion, par différents moyens et pressions, pour établir sa loi, islamique, sur le monde.

Si l'on veut défendre le monde libre, voilà ce qu'il faut faire entre autres : que l'on prenne la peine de répondre aux arguments de Al Alwani.

3 - pour ce qui est du fait de ne pas "renvoyer les musulmans vers les islamistes", ou vers l'extrémisme :

je vous repondrais que si critiquer l'islam entraiait ce risque, le fait de ne pas le critiquer entraine un risque bien plus important à mon avis, qui est celui de laisser isolés les courageaux ex-musulmans qui critiquent eux aussi l'islam et qui essaient de faire progresser leurs sociétés de l'intérieur au péril de leur vie !

je vous répondrai encore, que tant que la racine intellectuelle du mal, la doctrine de Mahomet, chef guerrier et justificateur de guerre, n'est pas extirpée dans l'esprit de la plupart des gens,
tant que l'islam, qui n'est que la version arabe de l'impéralisme barbare, tout comme le fascisme et nazisme en furent la version européenne, n'est pas dénoncé comme tel et diaboliser comme le furent fascisme et nazisme, il continuera à engendrer des guerres, comme son prophete en fit, comme ses quatre "bien guidés" successeurs le firent au temps de ce qui est appelé "age d'or" de l'islam, et qui en fut l'age de conquetes ....

c'est bien l'islam, dont les théoriciens, du fond de nombreux pays sous loi musulmans, qui pousse à l'application intégrale de l'islam, c'est à dire à des violences et guerres.

4 - pour ce qui est de rejeter les musulmans en général, avec toutes les injustices que cela suppose par une généralisation .... :

je vous répondrais que ce qu'il faut considérer est la responsabilité de la situation de guerre civile ou autre,

car bien évidemment toute situation conflictuelle entraine des injustices, mais la source de ces injustices n'est pas le combat qui se déroule à la suite du déclenchement de la guerre, mais elle est dans la volonté de ceux qui la déclarent,

or je vous rappelle les propos de Wafa Sultan, qui décrit une réalité idéologique : " Mahomet a déclaré la guerre à l'humanité toute entière" .. jusqu'à sa soumission entiere à l'islam.

alors encore une fois, critiquer l'islam qui est fauteur de guerre, ne peut que servir à amener la paix, pour les musulmans tout comme pour nous memes,

Je vous rappelle aussi les propos de Jacques Ellul ou l'histoire de l'islam, qui montre que c'est par l'action de minorités actives musulmanes, appellant en renfort d'autres musulmans, sous le pretexte de leur "persécution", que des regions entieres ont été attaquées et vaincues ( voir le maghreb, voir l'Espagne)


Voilà pourquoi " j'aime les musulmans, je n'aime pas le coran ..." dit le Pere Samuel

https://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/09/pourquoi-il-faut-differencier.html

Pourquoi je différencie islam et islamisme

Par Ivan Rioufol le 9 septembre 2009 15h35 | 178 Commentaires

Différencier islam et islamisme? Ce choix me vaut un flot de critiques, auxquelles je me dois de répondre. Je connais la solidité des arguments de ceux qui constatent un continuum entre cette religion et son idéologie. Cependant j'observe que, dans la pratique, de nombreux musulmans français se tiennent à l'écart de l'islam politique, machiste, revendicatif. Fadela Amara, qui met en garde contre la montée de l'intégrisme, illustre bien ce fait. Quand je lis, comme ce matin en commentaire de mon précédent texte : "L'islam et les musulmans n'ont pas leur place en France", cette violence ravive les pires souvenirs. Si la critique d'une religion est salutaire, la mise en cause aveugle de ceux qui la pratiquent est injuste et dangereuse.

Une possible guerre civile est, à terme, une issue que je redoute si rien n'est fait pour freiner les communautarismes, porteurs de repliements identitaires,frustrations,revanches néo-colonialistes. J'assume le fait d'être politiquement incorrect en soutenant que la poursuite d'une immigration de peuplement est une folie, puisqu'elle accumule toujours plus de problèmes, dont aucun n'a été à ce jour résolu. Mais ce serait attiser la braise que de rejeter une population tenue a priori pour suspecte. L'intégrisme ne sera contenu qu'avec les musulmans ayant adopté la République et à sa laïcité. L'islam qu'ils pratiquent en privé n'est pas une menace. Pourquoi les pousser par amalgame dans les bras des islamistes ?

C'est, par exemple, Sihem Habchi, présidente de Ni putes ni soumises, qu'il faut épauler quand, ce mercredi, elle plaide devant une mission d'information parlementaire pour l'interdiction de la burqa, étendard des intégristes. Qui mieux qu'une française musulmane peut affirmer que le voile intégral est "un symbole violent de l'oppression des femmes"  et qu'il marque "un point de non retour sur la voie de l'émancipation"? De ce point de vue, Yazid Sabeg, commissaire à l'égalité et à la diversité des chances, a tort quand il estime, dans La Croix de mardi, que le port de la burqa relève de la liberté de chacun. Disant cela, il prête le flanc à ceux qui assurent que rien ne distinguent islam et islamisme.