Réponse à Guillaume Duhamel


Réponse à Guillaume Duhamel

J’ai écrit plusieurs articles sur l’islam dont nombreux ont été publiés par Riposte laïque, et je me sens particulièrement salie par les propos de Guillaume Duhamel.   (http://ripostelaique.com/je-vous-reproche-de-considerer-tout-musulman-comme-un-terroriste-en-puissance.html )
Je synthétise vos propos accusatoires. Deux accusations.
Vous accusez les « anti-islam » de généraliser, et de confondre l’originel (l’islam) et la dérive (l’islamisme).
Et allons donc …
Vous nous – je désigne par là toutes les personnes condamnant l’idéologie islamique fondamentalement, dans ses caractères centraux et fondamentaux – salissez horriblement. Et avec une désinvolture insupportable et répugnante.
Le plus insultant et le plus grave dans votre propos, marquant de plus une confusion intellectuelle grave, est l’accusation de généralisation. Qui implique et légitime l’accusation faite par les juges – en étendant l’illégalement le délit d’incitation à la haine – de « provoquer la peur de tous les musulmans ».
Le plus sot et surtout irresponsable pour un journaliste censé communiquer des informations vérifiées, est de dire que vous n’avez pas lu le coran et le trouvez compliqué tout en disant que « l’islamisme est une dérive ». Quand on ne sait pas soit on ferme sa bouche soit on indique que l’avis que l’on indique n’est qu’une hypothèse non vérifiée.
Vous avez raison, il y avait une ironie perceptible dans l’article de Paul le Poulpe qui recensait le vôtre, mais permettez-moi de vous répondre des plus franchement et sérieusement. Que vous ne soyez pas le pire et manifestement pas de mauvaise foi, n’a rien de rassurant sur l’état des débats en France.
Etant donné les propos que vous tenez, pour vous paraphraser : au stade actuel où vous en êtes, vous êtes trop ignorant pour être signifiant, et trop confus pour être pris au sérieux en tant que journaliste analyste.
Si l’islam énoncé par le Messager et appliqué militairement durant les dix dernières années de sa vie n’est pas l’islam originel qu’est ce qui l’est ? L’islam qu’il aurait dû énoncer, s’il avait eu une compréhension chrétienne de dieu ?
…comme le recommandait ridiculement le défunt Abdelwahhab Meddeb en disant : « « Il faut être d’une approche évangélique de la lettre coranique, c'est-à-dire atteindre l’esprit plutôt que la lettre »« Nous devons faire tout pour séparer l’islam de ses démons islamistes ». A. Meddeb » http://islam-connaissance.blogspot.fr/2008/09/meddeb-appelle-le-christianisme-au.html

La doctrine de l’islam est originellement et centralement le culte de la force, la justification de la guerre impériale, l’exact opposé de Jésus repoussant la tentation du démon qui lui offrait la conquête du monde.
Tel est le point central de son idéologie, le devoir central imposé à la « communauté des croyants » par sa loi selon les paroles directe de son « dieu ».
«  Dieu a acheté vos personnes en échange du paradis. Le musulman tue et il est tué. »
Tel est le point qui le différencie des autres monothéismes.
Le judaisme, religion d’un peuple de prêtres constructeur d’un temple, est la religion qui impose un rythme de vie tel que les « bons juifs » n’ont pas le temps matériel de faire la guerre. Sauf lorsqu’ils sont forcés par les attaques de le prendre pour ne pas mourir.
Le christianisme, qui, comme les pharisiens de l’époque de Jésus, laisse même à César et à Rome le pouvoir temporel sur la terre d’Israel, dès lors que la loi de dieu, seule importante, peut être respectée par les juifs puis les chrétiens.
Jésus se moque de ceux qui pensent qu’il lui faudrait user de force pour prouver ses dires. Evangile de Matthieu, chapitre 26 «  Alors Jésus lui dit: Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges? » 

Ce qui m’amène au point le plus insultant et le plus grave de votre accusation : l’accusation de généralisation d’une présomption de terrorisme ou de violence contre tous les musulmans.
Là est votre confusion ridicule. Vous n’êtes pas le seul évidemment, très loin de là, à la faire.
Il est capital de comprendre ce qui suit.
La suspicion terrible, la présomption irréfragable et impossible à lever, pesant sur toutes les personnes s’identifiant ou vues comme musulmanes vient bien uniquement des textes sacrés de l’islam et là est bien une des raisons pour lesquelles il faut les condamner totalement.
Cette suspicion vient des paroles des personnages de dieu et du messager du coran et de la sunna, et non pas de la condamnation morale de ces textes.
 «  La guerre est ruse, la guerre est tromperie » disait Mahomet. Ne dites pas qu’il s’agit d’une dérive. Dès son arrivée à Médine, en pleine période soit disant de « descente » des versets du coran,  Mahomet lance ses compagnons dans des razzias, et justifie le non respect du mois de trêve qui existait en Arabie par une prétendue importance primordiale de lutter contre la mécréance. Tel est l’islam originel du Messager.
«  La guerre est ruse, la guerre est tromperie » «  Dites leur ce que vous voulez » répond Mahomet à ses compagnons qui lui proposait de mentir à un juif d’Arabie en s’affirmant opposés à Mahomet, afin de l’approcher et de l’assassiner. Mentir pour pouvoir tuer : tel est l’islam originel selon le prétendu Messager de Dieu selon le Coran.
Ces textes font peser sur toute personne soit qui pense qu’ils sont les paroles de Dieu, soit qui est perçue comme « musulmane », une présomption d’approbation des idées qu’ils véhiculent, dont la justification du mensonge pour tuer. Présomption effrayante s’il en est.
Comment peut faire une personne sincère qui pense que le coran correspond aux paroles de Dieu mais qu’il pourrait y avoir une compréhension pacifique de ces paroles, pour lever une telle suspicion, pour renverser une telle présomption ?
La réponse est simple et terrible : elle ne le peut pas. La suspicion de tromper pour dominer et tuer, la peur qui en découle, contre toute personne croyant ou pouvant être vue comme croyant à ces textes, ne peut pas être levée par elle.
Car comment se défendre de l’accusation de mensonge pour dissimuler ses buts ? C’est impossible. Avec la meilleure bonne volonté, avec tous les efforts concrets du monde, cette preuve est impossible.
Avec, même, tout l’appui de la science, montrant s’il en était besoin, que les idées ne sont point génétiques, comme le prétendaient les antisémites à la Drumont, il est impossible de dénouer le piège logique créé par « la pensée Mahomet ».
Les fondateurs de l’islam ont conçu un projet militaire, un instrument de recrutement efficace, mais surtout un outil pour interdire et empêcher toute désertion.
Par la terreur d’une part, puisque l’apostasie est punie de mort.
Par l’enfermement mental et social également. Tu es né d’un père musulman et tu vas te déclarer non musulman ? Mais pauvre fou : où que tu ailles, quoi que tu fasses, tu seras suspecté d’être demeuré fidèle à Dieu, prêt à mentir, tuer et être tué pour lui. Partout et toute ta vie, tu seras suspecté d’être une taupe de la Oumma. Tes voisins auront peur de toi, peur de finir comme les juifs d’Hebron. Toute ta vie et partout.
Telle est la malédiction de Muhammad et ses compagnons, ou pour être peut être plus prudent historiquement, la malédiction des premiers rédacteurs du corpus de textes reconnu par les académies d’oulémas depuis plus de mille ans maintenant.
La seule issue est la décrédibilisation mondiale de l’islam en tant que doctrine. La seule issue à ce drame est la grande apostasie.
Il faut couper le cordon avec le texte, cesser de « s’accrocher fermement à sa corde ». L’islam en tant que loi, ne doit plus nulle part être vu comme une référence normative. Il doit être rejeté dans l’histoire des idées fausses et toxiques et assassines.
Tant que des personnes de bonne volonté, tentent de croire en une « réforme » « humaniste » de l’islam, elles demeurent enfermées et encouragent d’autres,  à rester enfermées dans son piège.
La Russie a récemment été donnée en exemple de cohabitation pacifique entre religions par le grand Rabbin de Russie, Berl Lazare, (http://elisseievna.blogspot.fr/2016/12/vladimir-poutine-hannoucah-et-le.html). Mais il se trompe s’il croit que c’est en tant que religion que l’islam aurait été acclimaté, comme le judaisme a pu … précéder l’orthodoxie dans les Russies puis y vivre sauf lors des épisodes de pogromes.
En Russie, les « musulmans » sont des populations autres que « les russes », d’autres pays, voisins de la Russie, ou inclus dans l’empire «  de toutes les Russie », après que la Russie ait longtemps été soumise au joug musulman. La paix russe, est une paix entre pays voisins, non pas entre une majorité et une minorité, non pas entre autochtones et immigrés. La Russie ne veut pas de guerre avec ses voisins, surtout pas avec l’Iran, et n’en a jamais voulu.
Les voisins musulmans de la Russie, comme ceux qui y résident, ont toujours jusqu’à présent été contenus par la force, et uniquement par la force. La force d’Ivan III, la force militaire des cosaques des Tsars, la force des services spéciaux et armées russes, avec ses « attentats ciblés » comme le font les israéliens, contre les plus violents, pour de préférence faire le moins de morts ... Mais malheur à la Russie si elle oublie la nécessité de la force, tant que les textes sacrés de l’islam sont pris au sérieux par des croyants en dieu ! Souvenez vous de l’horreur de Beslan, de la gare de Moscou …

Lorsque partout de par le monde, les paroles du coran et la sunna seront perçues comme odieuses et ridicules, antinomiques avec l’idée d’un dieu créateur et aimant sa créature, alors seulement, nul ne pourra plus croire que des hommes et femmes s’imagineraient faire sa volonté en tuant et en mentant pour pouvoir tuer. Alors seulement la suspicion pesant sur les populations dont les pays ont été jadis soumis par les sbires de Mahomet et leurs successeurs, disparaîtra des esprits.
L’islam n’est pas un gène. L’islam n’est même pas une « identité » ancienne ou profonde : les « musulmans » appartiennent à plusieurs origines généalogiques, ils ne peuvent pas se confondre avec un peuple, comme les Japonais ou les Juifs, deux nations ayant une religion spécifique. Les « musulmans » d’autre part étaient tous des populations chrétiennes, juives ou animistes ou bouddhistes ou même athées,  il y a fort peu de temps au regard de l’histoire écrite de l’humanité.
Nulle part dans ces populations, religions ou pensées, le mensonge et la terreur n’étaient des valeurs, encore moins supposées divines.
Voilà pourquoi il faut être « anti-islam primaire », comme les « anti-communistes primaires » l’ont été, obstinément, jusqu’à ce que le communisme russe s’écroule de l’intérieur et sans une goutte de sang versé, parce que les Russes n’y « croyaient » plus, n’y voyaient plus d’avenir radieux, n’y voyaient plus que les flots de sang dont ses adeptes depuis Lénine au moins, étaient coupables.
Guillaume Duhamel, la légèreté avec laquelle vous et tant d’autres, vous permettez de déverser des tombereaux de boue et de déjections sur les opposants à la doctrine de l’islam, les assimilant aux pires propagateurs des idées « généralisantes » causes des génocides, l’arrogance donc vous faites preuve dans des jugements moraux alors même que votre réflexion ne repose sur aucune étude sérieuse des faits, à savoir de l’histoire de la pensée, cette désinvolture dans la salissure d’autrui, sont simplement insupportables.

Elisseievna


Réponse à Théo Ricci


Réponse à Théo Ricci

« Je ne sais rien, mais je dirai tout », « le judaisme est mort à Auschwitz » …
Ignorance qui se prétend clairvoyance et confusion ridicule ou odieuse. Et encore un …
Au moins, il est vrai, ils ont le courage d’exposer clairement leurs idées sur des idées qu’ils lisent ou croient lire dans ces colonnes, ce qui permet d’y répondre précisément…
Heureusement, des journalistes comme ces deux contradicteurs, nous apportent une confirmation s’il en fallait : dans la série «  Je ne sais rien, mais je dirai tout » la liste est longue, très longue parmi les plumitifs et autres personnes à prétention intellectuelle.
I
D’abord la confusion insupportable entre doctrine et personnes et la confusion odieuse des actions contre les unes et aux autres.
Théo Ricci écrit :
« L’islam en lui-même a des velléités sur lesquelles on peut bien débattre, il n’a pas pour autant exclusivement des adeptes enclins au fanatisme. »
Qui a dit pareille monstruosité sur les musulman-e-s ?
Théo Ricci écrit :
 « En distinguant l’islam de l’islamisme, en donnant sa chance à l’homme musulman ou à tout le moins le bénéfice du doute »
Phrase qui ne veut strictement rien si l’on n’est incapable de donner une définition claire et précise d’une distinction proposée, phrase qui mélange contenu d’une norme et action des personnes.
Une personne humaine ne peut être coupable que d’un acte, que d’une action. Le fait qu’elle soit identifiée ou s’identifie comme ayant un lien avec une doctrine, ne la rend pas ipso facto auteure d’un acte qui serait l’application des normes de cette doctrine.
Les personnes qui sont dites ou se disent musulmanes n’appliquent pas les normes de l’islam pour autant. Je l’ai moulte fois expliqué. Moi Humaine, Toi Furby. Aucun être humain n’est un robot fonctionnant selon un logiciel. A supposer qu’un robot puisse jamais fonctionner selon une norme de conduite humaine.
Je me suis aperçue il y a quelques années, en me forçant , à lire le vomi des attaques de Prochoix contre Riposte laïque, que Caroline Brancher, autre lumière de notre galaxie féministe, osait écrire un contresens hallucinant sur une de mes phrases, la reformulant pour lui faire dire, que je confondrais justement  des mots tels que – je la cite - « culture » et « culpabilité ».  Le dégout que m’inspire l’imputation diffamatoire, honteuse, odieuse, d’une formulation de cet acabit est difficile à décrire. La gerbe.
Expliquons donc encore une fois. On recommence depuis le début puisque beaucoup n’ont pas suivi.
Le fait qu’une personne soit identifiée ou s’identifie comme ayant un lien avec une doctrine, ne signifie ipso facto :
-       Ni qu’elle connaisse la loi
-       Ni qu’elle comprenne la loi
-       Ni que sa compréhension soit exacte, à supposer qu’il existe une compréhension exacte de certaines parts de la loi, ou de toute la loi,
-       Ni que sa compréhension soit celle partagée par les autorités intellectuelles se reconnaissant comme telles entre elles,
-       Ni que cette personne approuve la loi
-       Ni qu’elle souhaite l’applique,
-       Ni qu’elle puisse l’appliquer,
-       Ni qu’elle l’appliquerait ou l’appliquera jamais
Pour récapituler donc, le fait qu’une personne soit identifiée ou s’identifie comme ayant un lien avec une doctrine, ne saurait la rendre ipso facto auteure d’un acte qui serait l’application des normes de cette doctrine.

Pire il ose écrire :
« On peut d’autant moins défendre une interdiction de l’islam qui serait de toute façon irréaliste. La dernière tentative de ce genre en France, viser des personnes en raison de leur appartenance religieuse, a eu lieu dans le cadre du régime de Vichy et ne fait pas exactement honneur à l’histoire de notre pays. »
Ce n’est pas le judaïsme, Théo Ricci, que le nazisme a interdit, c’est le droit de vivre des juifs, et au-delà de tous les slaves et autres « races inférieures », « untermenschen »,  qu’il a nié, c’est leur mort qu’il a organisée.
La confusion à ce degré, confusion actuellement répandue à un degré délirant en occident, ce n’est plus de l’erreur de jugement, cela relève de la maladie mentale.  C’est un véritable blocage psychologique, un blocage du fonctionnement intellectuel, une amputation de la faculté de discernement des phénomènes réels.

II
Ensuite, moins odieux mais pathétique : l’ignorance tellement ignorante qu’elle s’ignore elle-même.
Kant doit se retourner dans sa tombe, l’Europe meurt bien de la fin des lumières. Ne sachant plus ni chercher l’information, ni la penser.
Paralysée de peur par des dogmes. Terrorisée par des clercs, menaçant de l’enfer de l’exclusion et de la honte, quiconque oserait utiliser son entendement pour revoir ces dogmes.
Formulons quelques-uns de ces dogmes auxquels les masses de pseudos intellectuels obéissent désormais sans broncher, et forcent leurs auditoires, à se soumettre.
Dogme :
Critiquer une religion est un racisme.
Dogme :
Critiquer une religion mène au génocide.
Dogme :
Nul besoin de connaitre une religion puisque la critiquer mènerait au génocide.
Dogme :
La religion qui fut dominante en occident fait partie des dominants.
Dogme :
La religion qui fut dominante en occident est coupable, dangereuse et doit être réprimée.
Dogme :
Le racisme n’est pas une opinion c’est un délit.
Notons que ce dogme là est contraire à tout notre droit, à toute notre conception de la séparation entre droit et morale, qui interdit de fouiller le fors intérieur des personnes.
Ce dogme là est le véritable manuel de l’inquisition de notre temps.
Dogme :
Toi européen, la shoah est dans tes gènes, dans ton inconscient.
Dogme :
Toi européen, tu es mauvais, dangereux et tu dois être réprimé.
Dogme :
Les bons sauvages sont purs, innocents, vulnérables et doivent être protégés.
Dogme :
Les juifs aussi, au fond, sont dominants donc coupables.
Dogme :
Le Savoir à la morale tu soumettras a priori.
Dogme :
Interdit de penser ce qui pourrait t’amener à remettre en cause les dogmes qui précèdent.
Clôture du système.
L’interdit de penser est aussi fort aujourd’hui en occident que sous la terreur du coran.
Je souris en entendant des oulemas musulmans affirmer que notre système de pensée occidental, démocratique, est une religion : ils ont tellement raison, en l’état actuel de la mentalité européenne.

Théo Ricci applique à l’évidence certains de ces dogmes quand il écrit :
« On peut comme moi ne pas avoir lu le Coran, s’être contenté de quelques sourates et d’hadiths dont le message de fond peut se révéler troublant, mais avoir tout de même un avis argumenté sur l’islam. On peut comme moi avoir des lacunes, mais tout de même penser voir le monde en face. » écrit Théo Ricci.
Non, on ne peut pas. On ne peut pas parler de ce que l’on ne connait pas. Sauf à dire des imbécilités.
Les mesures que propose Théo Ricci sont imbéciles car totalement irréalistes. Elles ne peuvent être perçues que comme des brimades et blasphèmes et prétexte à émeutes.
Je partage son point de vue sur la responsabilité occidentale dans l’accroissement de l’endoctrinement et des violences commises au nom de l’islam. Mais c’est tout ce sur quoi je pourrais être en accord avec son article.
Théo Ricci pense donc «pouvoir avoir un avis argumenté sur l’islam » : certes, mais qui ne tient pas compte de son contenu réel, et il s’estime apte à juger que :
«  un péril pourtant irréfutable, mais dont Riposte Laïque a selon moi le tort de croire qu’il est en quelque sorte dans le patrimoine génétique de la religion musulmane ».
Je répondrais à Théo Ricci par une citation d’un homme qui a consacré sa vie à l’étude de l’islam, et dont la mort a été ignominieusement récupérée par des catholiques « dialogueux », comme l’avait à l’époque dénoncé Anne-Marie Delcambre : le professeur Roger Arnaldez.
« le Coran est en soi un engin explosif, et le mieux qu’on puisse en dire, c’est qu’il n’explose que si quelqu’un le met à feu. »
Roger Arnaldez écrivait au père Maurice Borrmans en 1994 :
 «  Ce n’est pas la crise islamiste avec son fondamentalisme qui est cause de mon scepticisme et de mes réserves. Mais elle les conforte. Je m’élève contre ceux qui veulent distinguer un « bon » et un « mauvais » islam, comme on a distingué une bonne et une mauvaise Allemagne. J’attends qu’on me dise quel est le principe, théorique ou pratique, des terroristes musulmans , qui n’est pas fondé à la lettre sur un verset coranique. Trop de ceux, chrétiens ou non, qui veulent « sauver » l’Islam en l’idéalisant, n’ont pas eu la patience de lire le Coran, comme autrefois on ne lisait pas « Mein Kampf ».Tout dépend, il est vrai, des commentaires, mais des commentaires, on fait d’eux ce qu’on veut Il reste que le Coran est en soi un engin explosif, et le mieux qu’on puisse en dire, c’est qu’il n’explose que si quelqu’un le met à feu. »
Sur le dialogue, il poursuivait en écrivant, bien loin de tirer quelque déduction contre les musulmans, de cette appréciation négative du coran :

« Qu’on fasse connaître l’Islam aux chrétiens, c’est parfait (quoique inutile pour leur formation religieuse chrétienne personnelle : l’Evangile suffit à tout) ; mais au moins qu’on le fasse connaître tel qu’il est dans sa racine coranique, et qu’il menace sans cesse d’être ou de devenir selon les circonstances temporelles, socio-politiques ou culturelles.
Cela étant, le propre des chrétiens est d’avoir l’espérance quand ils pensent bien faire. Or c’est penser bien faire que de chercher le dialogue, même s’il n’est pas encore trouvé dans son authenticité de dialogue, pour les raisons très fortes que j’ai dites. Il faut donc persévérer, et je suis vos efforts avec une sincère sympathie. »

III
Pour ma part, je ne suis pas pour « interdire l’islam ».  Je suis pour l’interdiction de certains « actes de foi » de l’islam.
La foi des personnes doit être libre.
Théo Ricci confond les époques quand il compare la situation actuelle et l’époque de l’Edit de Nantes.
Le foi intérieur ne concerne pas le droit. La foi, la conviction, l’opinion, la prière intérieure sont libres. « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions ».
Par contre je suis pour la limitation, l’encadrement, de la manifestation publique du soutien à certaines opinions, dont celles légitimant des violences.
C’est à ce titre là, et en fait uniquement à ce titre là, que certains actes réalisés par des personnes qui les justifient au nom du dieu du coran, doivent être interdits.
Je suis donc pour interdire certains actes, qui pour la majorité des textes des docteurs de la loi depuis Mahomet, sont indubitablement des actes de foi, ordonnés par la parole de Dieu lui-même dans le coran.
C’est donc bien une interdiction de certaines pratiques obligatoires selon les textes sacrés de l’islam, que je réclame.
Cette interdiction n’est en rien une discrimination fondée sur ce qui pourrait être perçu ou revendiqué comme une « appartenance ». Cette interdiction vise uniquement des actes, et se concrétise uniquement contre les personnes qui accompliraient des actes interdits.

Théo Ricci demande :
«  d’exiger des choses réalistes, des lois plus dissuasives, une immigration mieux contrôlée, la remise à plat des liens entre la France et le Qatar, l’expulsion des imams radicaux, la fermeture non de toutes les mosquées, mais de celles dont il est avéré qu’elles prêchent la haine. »
Théo Ricci : l’imam Bouziane qui cite le coran ordonnant de battre les femmes désobéissantes, ne fait que reprendre une longue tradition de commentateurs, dont des femmes, dont des femmes contemporaines, justifiant cette violence conjugale. Qu’a-t-il de « radical », sinon l’exactitude, et la continuation de la tradition ? …
L’expulser ne peut qu’engendrer la colère mêlée de rigolade, de la part de musulmans qui voient notre degré d’ignorance …
Théo Ricci : toutes les mosquées se réfèrent à des textes qui sont les textes sacrés de l’islam, or ces textes prônent la haine, donc indirectement au moins toutes les mosquées prônent la haine.
Comme vous n’avez pas lu ces textes sauf quelques bribes, vous ne savez pas à quel point les personnes qui pensent pouvoir être musulmanes, sont dans la difficulté intellectuelle, logique, lorsqu’elles tentent de trouver une issue pour faire échapper « leur » religion à cette violence.
Fermer des mosquées sans avoir largement expliqué cette difficulté, son caractère insurmontable en l’état actuel des réflexions, ne peut que susciter l’incompréhension.
Incompréhension qui provoquera la révolte des plus croyants, leur violence, et l’angoisse des musulmans qui se fient aux discours d’intellectuels promettant une lecture libérale des textes.
Les propositions de Théo Ricci sont inutiles et dangereuses, car elles ne remontent à la source, à la cause du problème : cause qui sont le contenu des textes sacrés.
Seule une prise de conscience de leur immoralité, de leur caractère néfaste, peut permettre aux personnes qui se pensent aujourd’hui musulmanes, d’échapper à leur emprise, et pour certains, d’échapper à l’idée que les violences qu’ils prônent sont un devoir.
Seule une telle prise de conscience peut permettre d’admettre les interdits qu’une législation respectant les droits de la personne humaines doit imposer contre des obligations religieuses de l’islam.
Quant à l’immigration, il est à mon avis parfaitement vain d’espérer la tempérer, sauf par la force, tant que des pays entiers seront ravagés par les désastres engendrés par cette doctrine. Lire à ce sujet l’article du professeur Sami Al Deeb sur l’islam et le sous-développement.
L’enseignement de l’histoire est tragique au sujet des conséquences des arrivées de musulmans croyants sur des terres non musulmanes. Il n’y a jamais eu jusqu’à présent d’issue pacifique. Là est ce qu’il nous faut changer du cours de l’histoire. Avec la contribution des personnes sincères qui pensent aujourd’hui pouvoir être musulmans et pacifiques. Nous devons inventer une autre issue.
Si un ou des pays musulmans, nous proposent l’expérience, durant au moins une ou deux générations, d’une relecture complète et cohérente des textes, permettant d’élaborer une loi islamique transformée, conforme aux droits humains fondamentaux, et qui aura été effectivement appliquée dans ces pays, alors nous pourrions envisager sans crainte légitime, l’arrivée de nouvelles personnes venues de ces pays. Mais en l’absence d’une telle expérience, la peur, qui n’est en rien une excuse à des violences ou même impolitesses, est malheureusement logique, et le refus total de toute nouvelle arrivée, mis à part les vrais réfugiés, est légitime.
Je doute qu’une telle expérience ait lieu un jour. La logique d’ensemble des textes de l’islam lui est contraire.
Je pense par contre, que lorsque l’islam sera décrédibilisé, nombre de problèmes humains, tels les migrations de peuples venus de terres riches en elle-même comme l’Afrique, ou tel le minuscule problème de propriété des maisons d’Israel, disparaîtrons d’eux-mêmes. Les Africains ne songeront plus à partir, les Israéliens n’auront plus peur les uns des autres, sous prétexte que les uns sont juifs et les autres chrétiens ou autres etc.
En attendant, il faut travailler à cette prise de conscience et interdire certains de ses actes de foi.

IV

En conclusion : pour faire des propositions utiles, il faut d’abord partir d’une connaissance aussi complète que possible du réel.
L’Europe me parait aujourd’hui aussi aveugle et sourde, aussi plongé dans l’interdit de penser que l’Oumma.
Il nous faut « tous ensemble » sortir de cette paralysie de l’esprit.


elisseievna