La loi sur le mariage homosexuel que j’aurais souhaitée / Un égalitarisme et un antiracisme de façade ...



La loi sur le mariage homosexuel que j’aurais souhaitée.

Le mariage est l’institution civile favorisant la vie commune des couples, il marque la volonté de la société d’aider les couples à vivre leur amour. C’est pourquoi les homosexuel-les y tiennent, comme marque de reconnaissance de la réalité, de la valeur, de leurs amoures.  La loi devrait permettre aux couples homosexuels de s’engagent selon les mêmes règles que les couples hétérosexuels. Par contre il n’y a aucune raison de nier la réalité de la différence entre cette alliance et celle d’époux susceptibles d’avoir des enfants biologiquement communs. Pour marquer cette différence, il serait sans doute utile, vu la confusion actuelle des idées, de choisir un nom différent de celui du mariage. Quant au PACS, il représente l’institution de la répudiation : il aurait pu être supprimé avec l’institution d’une alliance-mariage homosexuel.
Les avantages fiscaux et sociaux accordés aux couples hétérosexuels doivent être analysés en fonction de leur finalité :  ceux qui ont pour finalité de favoriser la naissance d’enfants communs ne seront pas reconnus aux couples homosexuels.

Code civil Livre 1er

Titre XIII
Les PACS ne pourront plus être conclus à dater de l’entrée en vigueur de la loi sur le mariage des personnes de même sexe.

Titre XV
De l’Alliance,  mariage des personnes de même sexe

Article 1
Deux personnes majeures de même sexe peuvent contracter un mariage dénommé «  alliance ». 

Article 2
L’alliance emporte entre les alliés ainsi qu’en matière de nationalité, toutes les conséquences du mariage. 
+++ Toutefois, une personne engagée dans une alliance, pourra, avec l’accord de son allié-e, contracter un mariage avec une personne de l’autre sexe pour concevoir et élever ensemble les enfants nés dans le cadre du mariage.+++

Article 3
Les règles du mariage ou du concubinage entre personnes de sexe différent et concernant les enfants nés, adoptés ou conçus dans le cadre de leur union, ne sont pas applicables aux alliances entre personnes de même sexe.  




« C'est le seul point faillible, le seul point attaquable, la seule brèche dans cette entité parfaite que sont deux femmes qui s'aiment. L'impossible, ce n'est pas de résister à la tentation de l'homme, mais au besoin de l'enfant. » Ce texte de Marina Tsvétaïéva (1892-1941) sur l'amour des femmes entre elles est adressé à Natalie Clifford Barney (1876-1972) en réponse à ses Pensées d'une amazone (1918). Avec son génie libre, sa faculté poétique éclatante, sa langue française d'une sublime beauté, Mon frère féminin est l'un des plus beaux textes lesbiens à ce jour. Marina Tsvétaïéva analyse en profondeur l'amour féminin et s'attache, en particulier, à définir les manques et les inquiétudes de deux femmes qui s'aiment sans qu'il leur soit possible d'avoir un enfant. Transcendant son propos, Marina Tsvétaïéva nous offre des pages inoubliables sur la femme, l'homme, l'amour et la vie.



CE QUE NOUS DEVRIONS ETRE NOMBREUSES A DIRE ...

FEMINISTES CONTRE UN EGALITARISME ET UN ANTIRACISME DE FACADE


Nous devrions nous réjouir, nous qui sommes des  féministes et militantes contre l’homophobie de longue date, de voir une réaction vigoureuse après des propos inadmissible contre la Ministre de la Justice.
Nous devrions nous réjouir de voir depuis des mois, le paysage médiatique tout occupé par des réformes et débats vigoureusement féministes, antiracistes, et anti-discrimination …

Mais derrière cette façade, on constate  des reculs très graves des droits des femmes et des libertés en général. Pire : c’est au nom même des notions d’égalité et d’antiracisme que ces atteintes sont justifiées. 

L’égalité et la liberté sont invoquées pour oublier la protection des plus faibles, en particulier les enfants et leurs mères. L’antiracisme est invoqué pour légitimer l’opium du peuple islamique qui nie leurs droits. 

Concrètement, voici  quelques-uns des faits qui alarment.

La loi intitulée «  Egalité Hommes-Femmes » vient de renforcer l’application de la garde alternée imposée, une mesure dont les pédopsychiatres ont montré la nocivité pour les enfants et expliqué qu’elles servent très souvent aux pères divorcés à maltraiter les mères. Elle instaure de plus un délit de manipulation de l’enfant par l’un des parents. Ainsi, en invoquant l’ « égalité » entre les parents, les associations de père viennent d’obtenir des mesures qui leur permettront de mener la vie dure à leurs enfants et ex-compagne.

Autre loi présentée comme libératrice : la loi sur le « Mariage pour tous ». Il est très probable, compte tenu de la jurisprudence européenne, que, telle qu’elle est rédigée, elle conduira à l’admission en France de la « gestation pour autrui ». Ainsi, sous prétexte d’ »égalité », entre les couples mariés, des droits à la procréation médicalement assistée, risque d’être admise en France une des pires formes d’exploitation des femmes.

Dans le débat autour de la proposition de loi de pénalisation de l’achat d’acte de prostitution, les opposants à la loi disent : « j’ai bien le droit d’aller aux putes » ou «  j’ai bien le droit de me prostituer » ou « dès lors que le consentement des deux personnes existent, la loi ne doit pas intervenir ». Or c’est oublier que la permission de payer pour du sexe créé des situations où quantité de femmes qui n’ont nulle intention de vendre leurs corps, subissent des pressions pour se prostituer ou du chantage à l’emploi. Ainsi, sous prétexte de la « liberté de choix » des uns et de quelques-unes, est oubliée la liberté de toutes les autres.

Quant à l’antiracisme, il semble invoqué aujourd’hui essentiellement pour interdire de défendre les droits humains contre des lois religieuses qui les nient … La République se rend ainsi incapable de s’opposer efficacement aux atteintes aux droits des femmes, des homosexuels, des athées.

L’affaire Babyloup est symptomatique de la situation schizophrénique actuelle. Pendant que notre justice et nos penseurs débattent  savamment des questions de laïcité, sur le terrain, c’est la loi islamique qui s’impose. Que la crèche gagne ou perde son procès avec son employée voilée, elle  fermera, parce que des militants de l’islam suffisamment actifs dans la population locale parviennent à rendre son fonctionnement impossible.

Comment expliquer des dévoiements aussi paradoxaux ? Que peut signifier un tel brouhaha autour de mantras antiracistes et égalitariste, une telle mobilisation idéologique, alors que les décisions prises démentent les beaux principes affichés ?

Ils s'expliquent par l’extension d’un ultra-libéralisme, qui, pour abattre les oppositions à ses profits, répand une forme de propagande favorable à ses intérêts.
L’égalité suppose à la fois une économie respectueuse de l’être humain, mise à son service, (et non l’inverse) et la paix sociale. Ces conditions s’opposent à la réalisation de certains profits particuliers. Il faut donc répandre une idéologie qui lève les obstacles aux profits, en particulier les revendications réellement égalitaires.
Précisons tout de suite que cette propagande n’est pas le fait d’une entente concertée, d’un « complot », mais juste le fait de pouvoirs économiques puissants (dont chacun d’entre nous, en tant que nous formons « la masse » des consommateurs …), partageant un même intérêt objectif à la répandre et s’y livrant simultanément.
Cette idéologie a actuellement deux volets. Le premier est l’idéologie du droit de faire « ce que je veux », l’illusion du « tout est possible, tout est achetable », sur l’air du « libre choix absolu ».
Ainsi la conception classique de liberté «  qui s’arrête où commence celle d’autrui » est remplacée par le crédo : interdit d’interdire, interdit de juger, juger est discriminatoire et raciste.
Il parait dès lors tout naturel de dire : « Partager mes enfants en garde alternée, c’est mon choix »,  « Recourir à une mère porteuse, c’est mon choix », «  Aller aux putes c’est mon choix », « Etre voilée et être lapidée si je pêche c’est mon choix » «  Travailler le dimanche, c’est mon choix » …
Ce premier volet a pour objet de maximiser le domaine du marché, de rendre un maximum de « choses » vendables.

Le deuxième volet est un pseudo-antiracisme bien particulier, qui consiste à taxer de racisme toute interrogation sur la stratégie officielle des pays de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) et sur les migrations de populations qui en sont issues. Cette stratégie (publiée officiellement sur le site de l’OCI) consiste à maintenir dans une « identité musulmane » les immigrés membres de l’« oumma islamique » et à interdire la critique de « La religion » : l’islam.
Ce second volet a pour objet de maximiser les profits les plus immédiats en faisant gonfler la consommation et baisser les coûts. 
En effet « l’importation » en Europe de populations islamisées, majoritairement assistées, a le double avantage de « faire tourner » l’économie tout en divisant les classes moyennes et pauvres de la société.  Les populations de toutes origines consomment, les Etats s’endettent, les salaires sont pressés à la baisse. Le profit des entreprises et des banques gonfle.
Pour les « rois du pétrole » l’immigration est la garantie de la sécurité de leurs investissements en Europe : au cas où des Etats européens songeraient à les exproprier, ils peuvent mobiliser sur place des jeunes hommes, barbus ou portant tee-shirt « Fly Emirates » qui font régulièrement des démonstrations de force contre la police locale…

On voit que la conservation de l’enfermement des immigrés dans une identification à l’islam est au cœur de cette économie. D’où le matraquage idéologique pour conserver la réputation de cette idéologie.

Un des arguments spécieux les plus répétés est qu’il serait raciste de critiquer l’islam et non pas seulement l’ « islamisme », c’est-à-dire  ce qui en serait une mauvaise interprétation, une dérive politique de l’islam.  Cette théorie est dangereuse, c’est exactement le contraire qui est vrai.  En effet, selon cette théorie, les actes de violence si nombreux commis au nom de l’islam ne seraient pas dus au sens des textes, mais uniquement à une mauvaise interprétation des textes de l’islam de la part de nombre de musulmans.  Les peuples auraient tous des textes religieux équivalents, potentiellement aussi dangereux ou peu dangereux les uns que les autres, mais seules les populations conquises par l’islam interpréteraient les leurs aujourd’hui dans un sens violent. Un tel jugement tout  à fait injuste et ne peut que causer des sentiments d’hostilité envers les musulmans.

Si nous voulons réellement une égalité entre les personnes humaines tout en assurant le maximum de libertés, ne nous laissons tromper par ces politiques de pure façade. La droite comme la gauche, qui en l’occurrence trahit sa vocation, s’y livrent tour à tour. Cette politique  ultra-libérale peut séduire par ses avantages immédiats. Mais elle est indigne, car les plus fragiles en font les frais. Les féministes devraient être les premières à s’y opposer ….


CE QUE SERAIT UN MANIFESTE DES FEMINISTES CRITIQUES DU CORAN 


Nous sommes des féministes, laïques, antiracistes, anti-homophobie. Nous participons aux mouvements féministes et/ou lesbiens, historiquement de gauche.

Rappelons les bases du mouvement féministe, puisque ce terme est aujourd’hui récupéré par des mouvements familialistes ou religieux. Le féminisme est historiquement le mouvement qui défend les droits des femmes en tant qu’individues, autonomes, non soumises à la famille ou à la féminité prédéfinie par un ordre dit naturel.  Nous disons « Mon corps, moi »,  « Nos luttes changent la vie entière », et nous défendons le droit à l’avortement, la liberté d’être lesbienne, l’égalité en droit et l’autonomie financière des femmes.

Nous ne pouvons dès lors rester muettes face au militantisme musulman.

Nous reprochons aux textes sacrés  de l’islam d’être des sermons de haine et de mépris.
Nous récusons, au niveau théorique, la distinction entre islam et islamisme, pour trois raisons : l’ensemble de l’islam se réfère au même corpus de textes sacrés, aucun dogme ne permet de distinguer ce qui serait un islam de ce qui serait un islamisme, les points fondamentaux de l’idéologie islamique ne posent aucun problème d’interprétation.
Nous reprochons aux textes sacrés de l’islam de désigner les juifs comme les principaux ennemis de dieu et des musulmans, d’être un peuple mauvais, et d’annoncer leur extermination : par là les textes de l’islam sont fortement apparentés aux discours nazis.

Dans le monde musulman, de plus en plus de femmes et d’hommes connaissant parfaitement ces textes, prennent conscience de leur barbarie. Ces personnes ne peuvent pas s’exprimer librement : nous portons ici ces voix du silence.  Ces voix sont nombreuses : un site en arabe contre l’islam a ainsi atteint un millions de passage, tous ou presque, bien sur, écrivant sous pseudonyme.

L’islam est une idéologie complète alliant organisation temporelle, juridique donc politique, et éléments spirituels. Ses textes imposent  comme devoir à tout musulman de se mobiliser dans le combat dans le chemin d’Allah pour imposer la religion et la loi musulmanes au monde.
Nous nous opposons à toute diffamation contre les musulmans qui les présenterait comme obéissants tous aux injonctions de ces textes et adhérents tous à ce projet. Nous affirmons par contre que tant que les textes de l’islam seront la référence de certaines populations, des mouvements violents et sexistes se développeront parmi elles.

Jusqu’à présent les médias ont principalement mis en avant des féministes laïques, lesbiennes pour certaines, vilipendant la critique de l’islam comme du racisme … tout en affichant, sous prétexte de laïcité, leur pieuse ignorance de ces textes. Autrement dit : « je ne sais rien, mais je dirai tout ».  
Pour ces féministes, le fait de «  se situer » ainsi «  en tant que « féministes laïques » est en réalité le seul gage qu’elles donnent de la validité de leurs jugements sur l’islam.  L’argument étant bien mince, elles se sont attelées à dénigrer chacune d’entre nous : taxant l’une de raciste, l’autre de malade, la troisième d’alléguer de fausses origines juives, et allant jusqu’à nier notre participation historique au mouvement.

Nous sommes également accusées de tenir sur l’islam un langage du même acabit que la prose contre le judaisme et le talmud répandue par les anti-sémites. Or cet anti-judaisme repose sur des faux : faux écrits complotistes, faux passages du talmud.  Au contraire, et malheureusement, notre critique est fondée sur les textes sacrés musulmans traduits par des musulmans, sur des ouvrages écrits, publiés, en français, par des musulmans.  Le projet d’imposer au monde,  par la force si nécessaire, la loi de dieu y est défendu comme seul rationnel pour un croyant ...

Nous accusons nous , à notre tour, les perpétuels chercheurs du Graal de la distinction entre islam et islamisme, de renforcer le dénigrements des populations musulmanes . Quand les violences islamiques sont connues de tous, affirmer que « tout est question d’interprétation », c’est accuser ces populations musulmanes d’avoir une propension particulière à donner à leurs textes une interprétation violente. En réalité, toute autre interprétation est aberrante, et le seul recours des populations musulmanes pour les atténuer, a été de ne pas les appliquer intégralement dans les faits.

Nous constatons de surcroît que l’invocation des droits humains contre les abominables islamistes qui seraient cause de tous les maux des sociétés musulmanes sert curieusement de prétexte pour des guerres assurant la domination occidentales sur des zones pétrolières.

Nous connaissons l’histoire des civilisations islamiques, nous savons que l’islam ne saurait être caricaturé comme « l’empire du mal », mais nous savons aussi que les plages de paix et de tolérance dans le monde islamiques, sont dues à des circonstances historiques particulières et non pas au sens des textes.

Si le monde doit sortir « par le haut » de la violence née de ces textes, ce n’est pas par des expéditions punitives contre « l’islamisme » ou contre les « dictateurs », mais par une prise de conscience de plus en plus large de la barbarie des textes de l’islam.   Pour cela, le monde « libre » doit faire connaitre la critique de l’islam, largement faite par d’ex-musulmans eux-mêmes.  C’est tout cas ce que nous, féministes critiques du coran, estimons être de notre devoir.


 




Les auteures féministes publiées par Riposte laique face aux calomnies ....



Pour répondre à diverses calomnies  me visant personnellement comme d'autres féministes dont des articles sont publiés par Riposte laique, j'ai récapitulé dans un blog un inventaire à ce jour de leurs articles dans Riposte laique.
Le blog contient également des éléments de la biographie de ces militantes féministes depuis "toujours", qui ont soit participé comme Anne Zelensky à la création du mouvement féministe français dans les années 68-70, soit qui comme moi l'ont rejoint depuis des décennies maintenant ...

Voici la présentation du blog qui explique la ( une des ..) divisions du mouvement féministe actuel, une parmi tant d'autres ( voir l'opposition diamétrale entre la position abolitionniste de Anne Zélensky ou moi quant à la prostitution et celle d'Elisabeth Badinter),
et une présentation d'un livre publié par SOS SEXISME et datant déjà de 18 ans où j'appparais au côtés de féministes également émérites.


Ce blog regroupe les articles des féministes qui participent à Riposte laique.
Parmi les fondatrices de Risposte laique en 2007, on comptait Anne Zelensky et Annie Sugier, deux féministes "historiques". La vidéo ci dessus les montre en compagnie de Simone de Beauvoir.

Le mouvement féministe aujourd'hui semble subir la même pesanteur qu'a endurée la féministe russe Alexandra Kollontaï : des intérêts politiciens ou "révolutionnaires" autres, poussent les féministes à taire leurs revendications propres.
Aujourd'hui, par souci d'être soutenu par des mouvements politiques soucieux de leur électorat "musulman", supposé préférer des mosqués à la lutte contre l'imposition du voile, le mouvement féministe lâche largement les revendications féministes contraires à la loi islamique.

Rares sont les supports, comme Riposte laique, ( issu du "journal de la gauche républicaine" Respublica" et fondé par le syndicaliste Pierre Cassen), qui acceptent de publier les tribunes des rares féministes qui critiquent les dispositions mysogynes de la loi islamique.



http://elisseievna-ripostelaique.blogspot.fr/2013/11/elisseievna-publiee-en-1995-par-sos.html
  Parmi les différentes publications de mes articles dans des revues et livres féministes, je citerai plus particulièrement ce livre, car il concrétise la réunion d'une  parties des féministes que j'ai cotoyées dans le mouvement féministe,  dont certaines aujourd'hui décédées ..

Michèle  Dayras et son association SOS Sexisme publient en 1995 un recueil d'articles où je figure aux côtés de Nelly Trummel, André Michel, Francine Bavay, Françoise d'Eaubonne  et ... Claudie Lesselier et Fiammetta Venner.

Il apparait clairement que le mouvement féministe se préoccupe du sort de toutes les femmes, de toutes "religions" ...


FEMMES ET VIOLENCES DANS LE MONDE
Editions L'Harmattan 
  

Sommaire de l'ouvrage : 

         Généralités

17-22
23-34
o    Au secours
35-42
Artículo
61-66
67-72
73-82
o    Choix du sexe de l'enfant: sexocide et féminicide
83-88

         Europe

o    Pauvreté, précarité: le sort des femmes en France
93-98

105-116
117-120
121-124
125-128
129-138
139-146
147-150
151-158
159-174
175-177

         Amériques


         Afrique

207-220
221-230

         Asie

235-242

         Moyen-Orient

261-270
271-278
279-296
297-302
303-304

         Un espoir pour les femmes

309-314
315-316





Françoise d'Eaubonne

Données clés
Naissance
Décès
3 août 2005 (à 85 ans)
ParisFrance
Profession
Famille
Indiana et Vincent (enfants)
La personne publique
Troisième enfant du comte Etienne d'Eaubonne, un anarchiste chrétien originaire de Bretagne et membre du Sillon, et de Rosita Martinez Franco, une fille de révolutionnaire espagnol carliste1[réf. insuffisante], son enfance toulousaine est marquée par le déclin physique de son père, dû aux effets des gaz dans les tranchées de la guerre de 1914. Elle a 16 ans quand éclate la guerre d'Espagne, 19 ans quand elle voit arriver les républicains en exil. De 20 à 25 ans, elle subit les privations propres à l'époque et rencontre à la Libération, dans une grande gare parisienne, les rescapés juifs de retour des camps. Elle résumera plus tard son sentiment sur cette période de sa vie sous le titre évocateur de Chienne de Jeunesse.
Cette enfance plaquée sur une personnalité hypersensible la conduit à porter sur le monde un regard critique qui façonnera la militante radicale et féministe. Un temps membre du Parti communiste français, elle milite activement contre la guerre d'Algérie et en septembre 1960, signe le Manifeste des 121. Cofondatrice du MLF dans les années 60, signataire du Manifeste des 343 pour le droit à l'avortement2, elle lance le FHAR (Front homosexuel d'action révolutionnaire) avec l'écrivain et journaliste Guy Hocquenghem et Anne-Marie Grélois en 19723. Au sein du Mouvement de Libération des Femmes (MLF), elle anime également le groupe Écologie et féminisme4. À l'origine du mot « phallocrate », du terme écoféminisme en 1974, elle fonde l'association Écologie-Féminisme en 1978. Cette vie littéraire et militante se croise avec celles de Colette,Jean Cocteau, Simone de Beauvoir dont elle fut une amie très proche, et de Jean-Paul Sartre.
Elle est mère de deux enfants, Indiana et Vincent. Elle meurt à Paris le 3 août 2005 au matin, et est incinérée au cimetière du Père Lachaise à Paris.
L'écrivaine
« Pas un jour sans une ligne » : c'est sous la férule de ce mot d'ordre que l'auteur a produit plus de 50 ouvrages, de Colonnes de l'âme (poèmes, 1942) à L'Évangile de Véronique (essai, 2003) en passant par quelques romans de science-fiction (L'échiquier du temps, Rêve de feu, Le sous-marin de l'espace, Les sept fils de l'étoile…). Parmi ses ouvrages, on pourra distinguer :
Les romans, parmi lesquels :
Le cœur de Watteau, 1944
Comme un vol de gerfauts, prix des lecteurs 1947
Belle Humeur ou la Véridique Histoire de Mandrin, 1957
J'irai cracher sur vos tombes, 1959 (d'après le film J'irai cracher sur vos tombes)
Les Tricheurs, 1959 (d'après le film Les Tricheurs)
Jusqu'à la gauche, 1963
Les Bergères de l'Apocalypse, 1978
On vous appelait terroristes, 1979
Je ne suis pas née pour mourir, 1982
Terrorist's blues, 1987
Floralies du désert, 1995
Les biographies, parmi lesquelles :
La vie passionnée d'Arthur Rimbaud, 1957
La vie passionnée de Verlaine, 1959
Une femme témoin de son siècle, Germaine de Staël, 1966
La couronne de sable, vie d'Isabelle Eberhardt, 1967
L'éventail de fer ou la vie de Qiu Jin, 1977
Moi, Kristine, reine de Suède, 1979
L'impératrice rouge : moi, Jiang King, veuve Mao, 1981
L'Amazone Sombre : vie d'Antoinette Lix, 1983
Louise Michel la Canaque, 1985
Une femme nommée Castor, 1986
Les scandaleuses, 1990
L'évangile de Véronique, 2000
Les essais, parmi lesquels :
Le complexe de Diane, érotisme ou féminisme, 1951
Y a-t-il encore des hommes?, 1964
Eros minoritaire, 1970
Le féminisme ou la mort, 1974
Les femmes avant le patriarcat, 1976
Contre violence ou résistance à l'état, 1978
Histoire de l'art et lutte des sexes, 1978
Écologie, féminisme : révolution ou mutation ?, 1978
S comme Sectes, 1982
La femme russe, 1988
Féminin et philosophie : une allergie historique, 1997
La liseuse et la lyre, 1997
Le sexocide des sorcières, 1999
Les poèmes, parmi lesquels :
Colonnes de l'âme, 1942
Démons et merveilles, 1951
Ni lieu, ni mètre, 1981
Et quelques romans pour enfants édités dans la collection bibliothèque verte.
Les activités littéraires diverses, parmi lesquelles des pamphlets (20 ans de mensonges, contre Longo Maï), des traductions (Poèmes d'Emily Brontë), une édition critique des lettres de Flaubert, de nombreuses préfaces, etc.
Elle aura laissé avant de mourir un impressionnant volume de souvenirs, sous le titre Mémoires irréductibles, qui regroupe Putain de jeunesse (antérieurement publié sous le titre plus correct que son éditeur avait voulu, "Chienne de jeunesse"), Les Monstres de l'été, L'indicateur du réseau et Les feux du crépuscule, ce dernier inédit jusque-là.


Anne Zélensky et Andrée Michèle


Andrée Michel
Andrée Michel est une sociologue française féministeanticolonialiste et antimilitariste. Elle est née en 1920 dans le sud de la France.
Biographie
Après avoir obtenu une licence de droit à la faculté d’Aix-en-Provence et une licence de philosophie à la faculté de lettres de Grenoble, Andrée Michel a enseigné dans le secondaire (1941-1943) puis s’est engagée dans l’armée française comme assistante sociale en 1944.
Venue à Paris à la Libération, elle a passé son doctorat ès lettres de sociologie en 1959 à la Sorbonne, avec une thèse portant sur la famille, l’industrialisation et le logement1. Avec les discriminations, les inégalités de classe et de sexe2, la militarisation et la citoyenneté, ces thèmes vont structurer l’essentiel de son parcours de sociologue ; de même que les rapports Nord-Sud et la lutte anticolonialiste, qu’elle va traiter dès 1956 à travers la condition des travailleurs algériens en France, sujet de sa première publication3.
Entrée au CNRS (Paris) en 1951 comme stagiaire, Andrée Michel y est devenue attachée, chargée, puis directrice de recherche (1978), tout en poursuivant ses activités politiques. Sa carrière de chercheuse est ponctuée de périodes d’enseignement à l’étranger, sur invitation d’universités algériennesaméricaines (ClevelandMinneapolis),canadiennes (Moncton), latino-américaines (Université d’Antioqua à Medellín, UNAM à Mexico), belge (université de Liège), ainsi que de missions auprès d’agences internationales et d’ONG (Brésil, Afrique, Moyen-Orient). Andrée Michel a participé en 1962 à la création du Groupe de sociologie de la famille, au Centre d’études sociologiques de Paris. Elle a coordonné avec Elise M. Boulding (en) le Comité international de recherches sur les rôles des sexes au sein de l’Association internationale de sociologie (AIS) et fondé en 1974 le Groupe d'études sur les rôles des sexes, la famille et le développement humain, unité de recherche (06 051) du CNRS.
Auteure de plus de 150 articles, Andrée Michel a été membre du comité éditorial de l’International Journal of Sociology of the Family (États-Unis), du Journal of Comparative Family Study (Canada), de Current Sociology (revue de l’AIS), de la Nouvelle Revue féministe (France), etc …
Andrée Michel a participé aux activités du Mouvement français pour le planning familial. Elle est membre de Femmes et Changement et des Pénélopes.
En 1965, Andrée Michel, en compagnie de Madeleine GuilbertMarguerite ThibertGisèle HalimiColette AudryÉvelyne Sullerot, a participé au Mouvement démocratique féminin, sorte d’union de la gauche avant la lettre, sans pour autant appeler à voter pour François Mitterrand aux présidentielles de 1965.
Andrée Michel est l’auteure du Que sais-je sur Le Féminisme, plusieurs fois réédité et traduit, et de Sociologie de la famille et du mariage, également traduit en plusieurs langues dont le japonais, le grec, l'iranien et le coréen.
Pendant la guerre d’Algérie, Andrée Michel a été « porteuse de valises » et a témoigné comme sociologue au procès Jeanson en faveur des accusé-es.
Indignée par les essais nucléaires dans le Pacifique, elle a témoigné sa solidarité aux victimes de la politique française dans le Pacifique (Tahiti et Nouvelle-Calédonie).
En 1990, Andrée Michel a créé le réseau Citoyennes pour la paix qui a adressé au Conseil de Sécurité des Nations-Unies des milliers de signatures d’Européens contre la guerre et le blocus frappant l’Irak. Après avoir participé, de Tunis à Tripoli, en décembre 1990, au voyage du Bateau des femmes arabes pour la paix à destination des enfants irakiens, elle est intervenue à Tunis, en janvier 1991, au congrès international contre la guerre d’Irak. En soutien au peuple irakien, elle s’est rendue avec Aïcha Brahim et Michel Dayras à des conférences internationales organisées à Bagdad par les femmes arabes.
Andrée Michel a accepté en 1993, quelques mois avant la signature des Accords d’Oslo, une courte présidence de l’association Justice et paix en Palestine, collectant des signatures pour la fin de la colonisation israélienne en Palestine et le respect des résolutions des Nations-Unies.
En 1995, dans Justice et Vérité pour la Bosnie-Herzégovine, elle exprime sa révolte contre le massacre de Srebrenica et définit les enjeux d’un conflit où les génocidaires sont assurés de l’impunité grâce aux mensonges et aux droits du plus fort. Dans Surarmement, pouvoir, démocratie, Andrée Michel soutient que le système patriarcal, à travers les notions de « sécurité » et de « défense nationale », la production et les ventes d’armes, sert avant tout à opprimer les peuples, tout particulièrement les femmes. La parution de cet ouvrage lui a valu d’être invitée à donner des cours à l’Université de Medellín en Colombie ainsi qu'à l'Université nationale autonome du Mexique de Mexico, et à effectuer des recherches sur le surarmement de l’Afrique à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Avec Citoyennes militairement incorrectes, illustré par des dessins de Florence Debray, Andrée Michel détaille, chiffres à l’appui, la militarisation de la planète.
Œuvres
  • Les Travailleurs algériens en France, CNRS, 1956
  • Famille, industrialisation, logement, CNRS, 1959
  • La Condition de la Française d'aujourd’hui, avec Geneviève Texier, Denoël-Gonthier, 1963
  • Travail féminin, un point de vueLa Documentation française, 1975
  • Le Féminisme, “Que sais-je”, Presses universitaires de France, 1979
  • Les Femmes en France dans une société d’inégalités, codirection avec Madeleine Rebérioux, La Documentation française, 1982
  • Sociologie de la famille et du mariage, Presses universitaires de France, 1986
  • Justice et paix pour la Bosnie-Herzégovine4, éditions L’Harmattan, 1995
  • Surarmement pouvoir, démocratie5, éditions L’Harmattan, 1995
  • Citoyennes militairement incorrectes6, avec des dessins de Florence Debray, éditions L’Harmattan, 1999
  • Féminisme et antimilitarisme7, avec un avant-propos de Jules Falquet, éditions Ixe, 2012

 Nelly Trummel,  peintre et féministe



L’émission Femmes libres


Nelly Trumel au micro
Photo (c) Catherine Deudon
Femmes libres est une émission de radio animée par Nelly Trumel depuis 1986 sur Radio libertaire (radio libre parisienne). Chaque mercredi soir, N. Trumel y commente l’actualité d’un point de vue "anarcho-féministe" et reçoit des invitées en fonction des événements politiques ou des dernières parutions : féministes françaises et étrangères, historiennes, écrivaines... En presque 20 ans d’existence, l’émission a reçu la plupart des militantes du féminisme contemporain de gauche et d’extrême-gauche, et de nombreuses intellectuelles ayant contribué, à un titre ou un autre, à l’histoire des femmes et du féminisme.