Conte des êtres de brume


Conte des êtres de brume


Il était une fois une jeune comête qui après une soirée une peu folle, avait emporté étourdiment dans sa traine, une coupe de champagne en cristal de bohème et une rivière de diamant. Au fil de sa course parmi les astres dans la nuit qui suivit,  elle frôla une planête lunaire : la coupe et la rivière dégringolèrent sur la planête.
La coupe de cristal de bohème et la rivière de diamant, seules sur leur lune, donnèrent naissance à des êtres de brume - de champagne- , des globes, dont la paroi fine était faite de cristal, ou de diamant. Les globes de brume devinrent après quelques millénaires, un peuple entier.
Le peuple des globes vivait dans la paix et l’harmonie, se nourrissant de buée et de lumière, les globes n’avaient aucun objet de dispute et passaient leurs jours à voguer sur les nuages et à méditer.
Pourtant un jour quelques globes de cristal se plaignirent amèrement : « Nous mourrons » disaient ils, « les globes de diamant nous heurtent et nous brisent : nous voulons une loi qui le leur interdise ... ».
« Chut, chuuut ! » s’écrièrent les autres globes de cristal, appeurés à l’idée que les globes de diamant pourraient s’approcher en entendant parler d’eux...
Les globes de diamant arrivèrent en effet et dirent : « Nous sommes tous des êtres de brumes, vous et nous ! Depuis le début des débuts sur notre planête, l’égalité parfaite est notre loi. Tous les globes ont les mêmes droits. Si la loi nous interdit à nous seuls de nous mouvoir librement, l’égalité aura disparu... »
« Nous sommes tous des êtres de brumes, vous et nous ! » répondirent les globes de cristal, « Depuis le début des débuts sur notre planête, les brumes ont vu le vent mortel disperser celles dont le globe s’était brisé. Les brumes ont toutes la même mort. Si la loi ne vous interdit pas de nous fracasser, l’égalité n’aura été qu’un rève, car vous nous tuez... »
« Nous vous tuons ? » s’étonnèrent les globes de diamant : « Si vous vous cassez lorsque nous vous heurtons c’est que vous êtes friables, c’est votre nature qui fait votre malheur. Quel esprit méchant vous inspire de vouloir nous punir injustement ? »
«  Nous, vous punir ? » répondirent les globes de cristal : « Si la nature rend vos errements dangeureux, ce n’est que votre aveuglement, et non la nature, qui fait notre malheur. Quel esprit mesquin vous inspire de nous refuser une loi vitale pour nous ? Elle sera parfaitement égalitaire, car elle dira « Aucun être de la planête ne doit détruire un globe, ni par son fait, ni par sa négligence »
Les globes de diamant, maugréant à l’idée d’abandonner leurs folles courses insouciantes dans les nuées, durent bien accepter la nouvelle loi, car elle était parfaitement égalitaire.
Or, quelques temps plus tard, la comête revint affleurer la planête. Elle revenait cette fois d’une fête si splendide, elle s’était si fort enivrée, qu’elle brûlait de feux incandescents lorsqu’elle frôla la surface lunaire... Si bien que quelques mois après son passage, naquirent un foule de petits volcans qui lançaient des feux d’artifice de laves incandescentes, tout autour de la planête.
Les globes de cristal de bohème s’émerveillaient des jeux des petits volcans, les levers de soleils paraissaient si joyeux,  traversés de fusées argentées, et les couchers de soleils si somptueux, ornés de perles d’incarnat. Quelques fois, les globes de cristal, heurtés par des nuages flambants, fondaient intégralement, mais quelques lieues plus loin, ils avaient refroidis et retrouvé leur forme de globe.
Mais quelle panique et quel désarroi parmi les globes de diamant ! Pris au dépourvu, plusieurs furent soudainement carbonisés et désintégrés par les étincelles brûlantes qui fusaient dans le ciel jusque là si tranquille de la planête. Il leur fallu plusieurs décades, pour retrouver leurs esprits.. Ils se rappelèrent alors les plaintes des globes de cristal. Sans trop y croire, ils crièrent aux volcans la loi inventée par les cristals : « Aucun être de la planête ne doit détruire un globe, ni par son fait, ni par sa négligence ».
Maugréant fortement, les petits volcans finirent par se plier à l’austère discipline, renonçant à leurs insouciantes et aveugles explosions. Ouvrant les yeux, ils virent alors les globes de diamant et de cristal, briller de tous leurs feux dans la lumière de lune. Et les globes de diamant n’eurent plus de cesse de célébrer la sagesse des brumes de bohème...


                                                                                                                                             Elisseievna

Lettre sur le mariage


Paris 26 août 1998


                                                                                                                             à l’attention de Mme TASCA



Chère Madame et Députée,

merci pour votre courageux article d’hier dans Libération et vos autres interventions en faveur des homos
[homos = terme « neutre » pour « homosexuel.les » ou « gays et lesbiennes »....]

je vous écris parceque je pense qu’il y a quelques « maladresses » dans vos propos à leur sujet :

- vous parlez dans l’article de Libé de « sexualité » : 
                or la réalité homo c’est l’affectif,  ce qui blesse aujourd’hui ce sont les difficultés à vivre son affectivité librement, pouvoir louer un appartement avec la personne qu’on aime, pouvoir parler d’elle sans avoir peur de perdre son job, l’affection de sa famille, de ses amis d’enfance,
                même chez les hommes qui font étalage de plus d’ »activisme » sexuel, il y a la recherche, pour la majorité d’entre eux (et pas pour une minorité !) de l »homme de leur vie »,
                donc je pense qu’il vaut mieux parler pour définir l’homosexualité de « forme de vie affective et sexuelle »

- vous avez dit dans un autre article ou interview qu’il faut permettre aux couples homos de se « stabiliser » :
                mais il y a plein de couples homos qui sont déjà stables !  il est dangeureux de faire croire que les homos auraient besoin d’une tutelle extérieure pour se lier durablement : ce qu’il faut expliquer au contraire, c’est qu’aujourd’hui, le droit, les mentalités mettent tellement d’obstacles en travers de la construction d’un couple homo, que le fait qu’il en y ait prouve vraiment que la volonté, le désir des homos de former des couples « pour la vie » (ou pour très longtemps) sont très forts, au moins autant que ceux des hétéros
                il faut expliquer qu’il y a là une vraie discrimination : on est privé de la présence de l’autre parcequ’il est impossible de se montrer trop souvent ensemble, ou parce que l’un est muté ailleurs et qu’il n’est pas évident de demander à le ou la suivre, on a moins d’argent pour vivre parce qu’il n’y a pas de quotient familial, parcequ’il est gênant socialement de partager le même appartement (cequi permettrait d’économiser un loyer), et tout cela fini par casser des couples, sans parler des couples entre personnes de nationalités différentes et des problèmes de séjours (voir le collectif des homos sans papier )
               
- vous parlez de singer le mariage :
                ce qui est gênant dans cette expression, c’est qu’elle peut faire croire que les homos demanderaient un statut comme pour se moquer du mariage, par une sorte de perversion -  intellectuelle cette fois- , alors qu’en fait, si les homos demandent un statut, c’est pour être acceptés, accueillis, aidés, (aimés...) comme les autres couples, parcequ’ils se perçoivent exactement comme les autres couples : c’est à dire comme des gens qui  espèrent s’aimer et vivre longtemps ensemble (la question des enfants vient ici en second lieu, on s’aime, donc on veut vivre ensemble, si en plus on peut avoir des enfants ensemble tant mieux - mais comme dit Jack Lang : faut il interdire aux hétéros stériles de se marier ?-)
                écoutez le vocabulaire des femmes par exemple : elles disent « ma copine » souvent , mais la plupart du temps quand « l’affaire devient sérieuse » elles disent  « ma femme », elles disent qu’elles sont « mariées » ou « célibataires » et non qu’elles ont une petite amie :
                certains voudraient que les homos joue un rôle un peu révolutionnaire, innovateur dans le domaine social, mais les homos n’ont pas envie de se compliquer la vie pour des idées révolutionnaires fumeuses, ce qu’elles et ils veulent c’est vivre un peu heureux,  on n’a qu’une vie...
                certains emploient l’expression « singer » le mariage, parcequ’ils ressentent les relations sexuelles homosuelles comme de « fausses relations » « singeant «  les relations « naturelles » :  autant éviter d’avoir l’air de voir les choses comme eux ...
                par ailleurs, si le mariage est une institution contestable, c’est surtout comme cadre juridique de l’exploitation des femmes, (de leur travail domestique) mais comme il est de plus en plus égalitaire, et comme la même forme d’exploitation se retrouve actuellement dans les couples concubins, il faudrait une nouvelle réflexion féministe à ce sujet

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs
                                                                                                                                                             ELISSEIEVNA

Amour et domination


Amour et domination


D’aucune disait cette semaine de mars 1998,  s’aventurant sur un terrain glissant,  que la femme acceptant des gestes pénétrants pour son plaisir, doit accepter la domination pour se réaliser.

Enoncé ridicule et scandaleux.

Ou est il écrit que pénétrer c’est dominer ?
Lorsque vous inviter quelqu’un# chez vous, vous sentez vous dominé# ?

Le plaisir c’est comme le pouvoir : ça ne se donne pas, ça se prend.
Comment peut on parler q et oublier cette donnée basique ?

D’ailleurs du passif ou de l’actif, qui serait dominé ?
Celui qui fait l’effort, donne son énergie, ou celui qui est simplement là ?
D’ailleurs qui actif et qui est passif : l’Hote# ou l’Hote# ?

Comment donner sans se donner ?
Comment se donner et prétendre dominer ?

L’amour ce n’est pas la guerre, ce n’est pas la domination.
Tant mieux pour ceux# qui ont le loisir de jouer à... avec leur amant#.
Mais la vie est trop courte, pour laisser les exploiteurs et les pervers pourrir la vie des femmes.


« Sans ouverture, rien ne peut exister » (1)

(1) Rabbi Yehudah Loew, Maharal de Prague XVI° siècle, « Im Ein Ptith’a Ein Kloum », Dracha du Chabbat Hagadol, traduit et cité par Raphael Drai La Sortie d’Egypte l’Invention de la Liberté Ed. Librairie Arthème Fayard 1986, Paris
NB : le dièse : #  signifie ici que le mot est au genre neutre, ou mixte,  ou plutot au genre total, celui qui représente TOUT le genre humain, toutes et tous, dans toutes ses nuances, dièses et bémols. 

Génial le PACS ...


Paris le 15 octobre 1998



LE PACS : UN PIEGE POUR LES FEMMES



Génial le PACS : tous les défauts du mariage ( quotient familial, système des ayants droits...) plus un terrible retour en arrière : la répudiation.
Les femmes vont s’engouffrer dans le PACS, avec l’illusion « d’avoir des droits », se dévoueront comme d’habitude à la carrière du compagnon ( « voyons bibiche, t’es ayant droit, et puis avec le quotient : tout ce que tu gagnes sert à la baby sitter, alors  ton travail... » ) , et s’il y a rupture, elles n’auront droit à rien : «  Une pension Mme la Juge ? Comment ma compagne peut elle y prétendre : elle savait bien que nous ne voulions plus de cette institution pourrie et réactionnaire du mariage ! »
Il vaudrait mieux accorder le droit de se marier aux homosexuel.les et réformer le mariage.


Autour du  PACS semble souffler  un air de liberté et d’égalité : on jette aux orties le carcan du  mariage et ses relents cléricaux, on ouvre son coeur aux homosexuel.les, on donne les mêmes droits à tous les couples; le « droit de choisir » est reconnu...
Tant que le CUS ne concernait que les homos assez fols pour aller s’inscrire sur un « fichier des homoxuel;les »,  les féministes n’y voyaient qu’un danger idéologique :  celui de légitimer une forme de mariage.
Mais aujourd’hui, en voyant l’enthousiasme de nombreux couples hétéros pour le PACS, on a froid dans le dos : un piège juridique est en train de se refermer sur les femmes, dans l’inconscience générale.

Le PACS, c’est la répudiation inscrite dans le droit français : « Lorsque l’un des partenaires décide de mettre fin au pacte civil de solidarité, il notifie à l’autre sa décision »[1].

A un moment où l’islamisme poursuit sa guerre contre les femmes, cette légitimation de la répudiation est une imbécilité monumentale. N’avons nous rien appris des algériennes ?

Comment en est on arrivé là ?  Au nom, entend -on dire partout,  du droit de choisir sa vie privée : que les couples choisissent les régles  de leur relation, sa vie, sa mort, le législateur n’a pas à s’en mêler. Au nom encore du rejet du « simulacre de sacre » que serait le mariage catholico-républicain. En réalité, ce qui se cache derrière ces beaux principes[2], c’est la hargne contre cet obstacle à la « liberté » que représentent ...les pensions alimentaires.
Qu’entendait-on dans les réunions,  majoritairement masculines, des premiers créateurs du CUC : « Oh le mariage personne n’en veut, et puis ces femmes , qui demandent des pensions, vraiment, elles sont infernales...j’ai des copains qui ne s’en sortent plus ... »

Quand on parle du carcan du mariage, en effet, de quoi parle-t-on aujourd’hui ? De l’indissolubilité du mariage ? Le divorce existe.  De l’obligation de fidélité ? La seule conséquence de sa violation est une aggravation des conséquences du divorce pour la,le « fautif », ce qui n’est que la réparation de la peine causée à l’autre... De l’inégalité de la femme dans le mariage ? En droit, elle n’existe pratiquement plus (sauf en matière de nom, d’âge du mariage, de délai de remariage...) : le mariage est devenu, en droit, une institution quasiment égalitaire.
Alors où est le carcan : il ne se trouve plus que dans le droit du divorce, lequel n’est que l’interdiction de la répudiation, c’est à dire l’interdiction de décider la fin de la vie commune unilatéralement et sans dédommagement. Il est interdit de sortir sans payer  :  voilà le péché liberticide, l’oppression infâme  contre laquelle tout citoyen est requis, ces jours-ci, de résister.

Le principe des  pensions alimentaires, appelées par le Code Civil « prestations compensatoires », est certes criticable, mais compte tenu de la pression sociale qui pousse les femmes à s’appauvrir dans le mariage, elles sont actuellement un frein indispensable à la « violence économique » contre les femmes. Certains concubines obtiennent également des « dédommagements » en cas de rupture : le problème de leur justification est analogue.

Or le PACS va à la fois :
- accentuer le phènomène d’appauvrissement des femmes vivant en couple
- et rendre l’attribution de pensions ou autres « dédommagements » beaucoup plus difficile.


Le PACS reprend en effet - ignorance ou mépris de la critique féministe de ces systèmes ? - tous les mécanismes qui font du mariage, en fait,  une structure inégalitaire, une négation de l’autonomie des femmes : le quotient familial, prime aux couples économiquement inégalitaires, le système des ayants droits, prime au sursalaire masculin, des « droits » qui rendent les femmes suspectes de manque d’engagement dans la vie professionnelle, donc dévalorisées sur le marché du travail,  donc exposées à l’exploitation domestique...

On pourrait croire, à priori que ces mécanismes pervers joueront moins dans le cas du PACS, parce que l’on suppose que les femmes vivant maritalement sont des femmes modernes, conscientes de leurs intérêts économiques, de la nécessité de compter sur leurs propres forces et de s’assurer un patrimoine propre, aptes à « négocier » à force égale les conditions de leur partenariat ... D’ailleurs c’est bien sur cette hypothèse, apparemment évidente, que repose la seule disposition du PACS concernant la rupture : « Les partenaires déterminent eux-mêmes les conséquences que la rupture du pacte entraîne à leur égard. A défaut d’accord, celles-ci sont réglées par le juge ».[3]

Or cette hypothèse est fausse.  Les couples contemporains ont tous le même mode de vie, quel que soit leur statut matrimonial [4].  Ce qui signifie que les femmes vivant en concubinage se laissent autant exploiter que les femmes mariées, bien qu’elles n’aient pas les mêmes garanties ( pensions, pensions de réversions etc...) que celles ci . Mariées ou pas, elles trouvent normal de faire le ménage, s’occuper des enfants,  « aider » l ’homme dans son travail, etc...
Aussi incroyable, irrationnel, que cela paraissent par rapport à leur intérêt économique, bien des concubines s’arrêtent de travailler pour élever leurs enfants, sans même la garantie d’une assurance-vie à leur profit en cas de décès du compagnon;  des femmes acceptent de travailler pour la moitié du salaire de l’homme dans son entreprise, tout en ayant des horaires « de patronne » mais aucune part dans le capital de l’entreprise;  parfois même, c’est l’inspecteur du travail qui doit relever que ...la femme travaille dans l’entreprise sans aucun  statut ( ni salariée, ni associée...) !
Le pire est que, persuadées d’être « à leur place de femmes », elles n’ont pas conscience d’être désavantagées, et ne songent même pas à rétablir l’équilibre.

Le CERF


[1] Article 515-8 selon la proposition de loi n°1119 du 13 octobre 1998
[2] A supposer que la hargne contre une religion soit un « beau » sentiment . L’indissolubilité du mariage a pu signifier la reconnaissance de la femme comme personne, unique etc..
[3] cf note 1
[4] Cf le rapport d’Irène Théry 

Bébés gays et lesbiens


J'écrivais ceci en 1998. Entre temps, les associations gays et lesbiennes aussi se sont mises à vouloir absolument lier les deux questions : celle de l'alliance ou mariage homosexuel-le ou sans-genre, et celle des enfants et de l'adoption.

BEBES GAYS ET LESBIENS

Priver les homosexuel.les du droit de s’engager les uns envers les autres dans le mariage, c’est les traiter en parias.  Contrairement à ce que veulent faire croire les traditionnalistes, la question des bébés peut être traitée à part, avec toute la prudence voulue.

ELISSEIEVNA

La Suisse, les banques américaines et les juifs


LES JUIFS VICTIMES ...DES BANQUES AMERICAINES
L’affaire des avoirs juifs en Suisse n’est qu’une manipulation honteuse des banques américaines pour affaiblir leurs concurrentes suisses. 
Qui parmi les millions de Juifs polonais déportés, morts de faim dans les ghettos ou exécutés en plein air avait de quoi se payer des dents en or ou même une séance chez le dentiste ? Alors aller en Suisse ! Et pour déposer quoi ? Les biens dont les juifs de France ou d’Allemagne ont été spoliés étaient - pour ceux qui en avaient - des biens « en nature » et non en « liquide »: appartements, fonds de commerce, réquisitionnés en vertu des lois racistes ou abandonnés pour fuir, ou des bijoux, bibelots, vendus pour obtenir faux papiers, lait pour bébé etc... et non déposés en Suisse.
Il faut être richissime pour avoir du cash à déposer sur un compte à numéro :  faire croire que les Juifs déportés l’étaient,  est parfaitement odieux.
                                                                  Elisseievna    13/08/98

Nota Bene à l’attention de Jean Françoise Kahn
Merci d’avoir écrit votre petite mise au point sur l’ »holocauste », [1] mais pourriez vous aller plus loin, enquêter sur l’origine de cette affaire :
- où est la liste des personnes spoliées dont les biens atteindrait 7 milliards (!) avec le montant dû à chacune ?
- comment une campagne d’une telle ampleur contre la Suisse[2] elle même, avec menace de boycot  a t elle pu être orchestrée, en faisant croire que le « lobby juif » aurait le pouvoir de boycotter la Suisse ?
- qui a financé les « recherches » sur les personnes spoliées et de leurs famille ?
Une enquête comme celle là risquerait prouver l’imbécilité de certains « responsables d’institution s représentatives » qui se laissent manipuler semble t il, mais elle nous changerait des titres comme celui du figaro « avoirs juifs : 18 milliards .... » ou d’articles de libé où la seule vieille dame juive interviewée est petite fille de banquier polonais...
Il y a eu quelques articles de juifs suisses dans les journaux suisses, pour dénoncer cette histoire  (tribune de genève et le temps).
On la croirait sortie directement d’un cerveau nazi : comment faire que les juifs s’enfoncent eux même dans un rôle avilissant, comment le faire de manière à pouvoir dire qu’ils le font pour des motifs bas (appât du gain) ou en montrant la niaiserie des « bons sentiments »;  comment avilir, tous et tout.  


[1] (malgré le côté « vieil antisémitisme chrétien assimilant les persécutions des juifs à leur rédemption »,  « généocide contre les juifs «  est plus exact     - ces observations sont vraiment banales, mais toujours vraies....)
[2] est ce que la Suisse a eu des loi de spoliation ? non ! est ceque la Suisse a livré « ses » juifs suisses ? non !  est ceque la Suisse a laissé entrer des juifs.. non mais pendant ce temps, bien à l’abri , les américains non plus ne les laissaient pas entrer !

Pour une assurance parentalité



POUR UNE ASSURANCE PARENTALITE
pour sortir du dilemme des femmes : enfant ou sécurité économique




Nous proposons que soit instituée une assurance parentalité au bénéfice des employeurs, (financée soit par une assurarance obligatoire pour tous les employeurs ou par l’impôt au titre de la politique familiale)  pour les dédommager des charges qu’entraine pour l’entreprise, l’emploi de personnes ayant la charge d’enfants, afin que les employeurs cesse de répercuter ce coût exclusivement sur les femmes, sous forme de : sous-rémunération, discrimination à l’embauche etc...

Il faut sortir du cercle vicieux :
- les femmes sont exploitées matériellement  à la maison :  ménage, devoirs et maladies des enfants etc..
- afin qu’elles consentent à cette exploitation matérielle,elles sont soumises à une exploitation émotionnelle : culpabilisation, mise en doute de leur féminité et de leur maternité, dévalorisation de leurs compétences, rappel de l’âge favorable pour faire des enfants...
- dépensant leur énergie pour la maison, elles sont plus fatiguées quand elles arrivent dans l’entreprise, ou pour les jeunes filles, à l’école,
- dépensant leur temps pour la maison, elles sont passent moins d’heures dans l’entreprise, ou à l’école,
- subissant les contraintes horaires, elles sont moins disponibles pour l’entreprise,
- découragées d’avance, elles sont moins battantes dans l’entreprise et à l’école,
- elles sont donc moins productives dans l’entreprise, ou réussissent moins leurs études (ou les réussissent dans des filières sans débouchés)
- elles sont donc moins compétitives que les hommes sur le marché du travail,
- elles sont donc moins payées
- objectivement, le couple aura donc intérêt à favoriser la carrière de l’homme pour augmenter ses revenus totaux,
- et la femme sera découragée de se démener pour gagner 1/ 3 de rémunération en moins
- et encouragée à « suivre » son compagnon dans ses mutations
- les femmes interrompent plus fréquemment leurs « carrière » - si l’on peut parler de carrière pour la majorité des femmes ! -
- elles sont donc source de coût de recrutement et de réorganisation pour l’entreprise
- elles sont donc moins compétitives
etc...etc..



Les écarts de salaires et les discriminations à l’embauche ne sont pas seulement dues à des « préjugés » des employeurs sur la «  moindre disponibilité au travail, [les] moindres « besoins » financiers du fait de la rémunération d’un mari », ou à la dispersion des négociation salariales.

Au contraire, ils sont dus :
- à la REALITE de la moindre disponibilité, de la moindre ambition professionnelle des femmes, et même de leur moindre productivité, qui ne sont pas des  préjugés, mais DES  FAITS qui ont UN COUT pour les entreprises ( et autres organismes employeurs), coût qu’elles répercutent inévitablement sur les salaires féminins...
- au mauvais rapport de force hommes/femmes dans nos sociétés, qui est la cause immédiate, directe, de ces moindres productivité et disponibilité des femmes au travail non domestique,
- enfin, à une sorte de « PRIME A LA DESUNION », désunion des femmes, absence de mouvement féministe capable d’obtenir la disparition des causes de la moindre compétitivité des femmes, qui permet aux entreprises de rabaisser les salaires des femmes au delà du coût de leur indisponibilité ( le différentiel entre le salaire surcoût déduit et le salaire du marché du travail pour les femmes, qui est probablement inférieur, constituant la prime).

Pour réduire l’écart, les féministes doivent demander deux séries de mesures INDISSOLUBLEMENT LIEES :
1) mesures en faveur des entreprises pour RENDRE FINANCIEREMENT INDIFFERENT pour elles le choix entre l’embauche d’une femme et l’embauche d’un homme (en contrepartie les entreprises, toutes les entreprises, employeuses de femmes ou non, verseraient des cotisations, ou primes d’assurance)
2) mesures en faveur des couples et des parents, pour RENDRE FINANCIEREMENT INDIFFERENT pour eux le choix de celui des deux (l’homme ou la femme) qui s’absentera pour congé parental, maladie des enfants, ou pour effectuer le travail domestique...

POURQUOI EMBAUCHER UNE FEMME COUTE PLUS CHER QU’EMBAUCHER UN HOMME ?

L’attitude des salariées est différente de celle des hommes :

1)  parce que énormément de femmes (ben oui, elles sont bêtes !) pensent encore qu’il leur incombe à elles, et pas à leur compagnon :
- de prendre en charge le travail domestique  (fatigue, indisponibilité)
- de s’occuper des enfants et  des plus vieilles personnes (fatigue)
- de suivre son mari (fatigue, indisponibilité)
- de s’habiller dans un style « féminin » et de se maquiller ( mauvaise circulation sanguine, mal de dos,de tête; problèmes digestifs, fatigue)
- de parler et d’être polie dans un style « féminin » (manque d’autorité, manque de   combativité dans les                négociations dures)
- de supporter toutes sortes de mauvais traitements physiques et moraux qui « usent »(fatigue mentale,déprime)
2)  parce que l’intérêt financier objectif d’un couple, y compris d’un couple où l’homme serait le plus féministe qui soit, est souvent, compte tenu du droit fiscal et  social actuellement en vigueur, de l’état du marché du travail pour les femmes, et de l’absence de garderies bien organisées actuellement,  l’arrêt du travail complet ou l’absence ponctuelle de la femme :
- pour garder les enfants, au lieu de payer une garde ou une baby sitter
- pour suivre son compagnon en cas de changement d’emploi
- pour faire le travail domestique, au lieu de payer une femme -un homme..- de ménage
- pour faire le travail de secrétaire, caissière, comptable, relation publique du mari, au lieu d’embaucher une personne extérieur dans les conditions édictées par le droit du travail, plus contraignantes que le droit du divorce ...

Donc lorsqu’une entreprise embauche une femme, elle risque effectivement d’avoir à faire face, non seulement au coût du congé maternité, mais encore aux coûts :
- des absences maladie d’enfants,
- des congés dits parentaux,
- du remplacement de la salariée qui suit son maître, ou part élever ses enfants,
- de la MOINDRE PRODUCTIVITE DUE A LA FATIGUE de la double journée, de la présentation vestimentaire « féminine », et de tous les mauvais traitements subis par la femme,
- de la recherche de cadres extérieurs lorsque les femmes renoncent à la promotion  interne (pas de temps pour les formations ou heures supplémentaires...)

Ces coûts ne consistent pas seulement dans les salaires, dont on croit qu’ils sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale, il faut y inclure aussi tous les coûts plus ou moins « cachés » :

a) en cas de congé maternité : coût du maintien du salaire si la convention collective ou l’accord d’entreprise le prévoit

b) en cas d’absence ponctuelle, coût des heures, supplémentaires éventuellement des salariés qui devront :
- réorganiser le travail en fonction de l’absence : réattribution temporaire des tâches aux personnes présentes
- s’assurer que tout le travail à faire pendant l’absence le sera sans rien oublier,                               
- faire le travail à la place de l’absente,
- prévenir les correspondants extérieurs habituels ( clients, fournisseurs,salariés d’autres sites) de l’absence de la salariée et l’identité de sa remplaçante..

c) en cas d’absence nécessitant une embauche pour une durée déterminée :
- éventuellement conseil pour vérifier les obligations de l’entreprise au regard du droit du travail
- temps passé à la définition du poste et du profil de la personne
- coût du recrutement par une entreprise extérieure
- ou temps passé pour les recherches et entretiens par un salarié de l’entreprise  ou le chef d’enteprise lu  même,
- temps passé aux formalités d’embauche : contrats, déclarations...
- temps passé par les autres salariés ou le chef d’entreprise pour former la nouvelle venue aux particularités de l’entreprise et de son poste, et pour  contrôler la qualité du travail effectué ( le contrôle étant nécessairement plus poussé que vis à vis de la salariée chevronnée)
- prime de précarité des contrats à durée déterminée et charges sociales  correspondantes
- temps passé à réorganiser le travail des autres salariés, car comme on ne trouve jamais la copie parfaite de la personne absente, il faut réaménager l’ensemble du travail pour adapter les tâches aux compétences de chaque personne... et temps passé à réaménager les relations personnelles, l’équipe, gérer les conflits eventuels...

d) en cas de départ « prématuré » d’une salariée pour suivre son compagnon  ou pour élever ses enfants :

Pourquoi les écarts de salaires hommes/femmes ?


Paris, un jour d’énervement 1997

POURQUOI LES ECARTS DE SALAIRES HOMMES/ FEMMES ?
PARCE QUE LE TRAVAIL DES FEMMES VAUT MOINS !

Quitte à choquer les bien pensants et bien bêlants qui ne veulent voir dans les discriminations à l’égard des femmes,  qu’un aspect de l’exploitation capitaliste, et dans la « guerre des sexes », qu’une invention de folles, nous disons que :
- si les femmes sont moins payés, c’est parce que leur travail vaut effectivement moins, et non à cause de la mauvaise volonté des patrons,
- et que si leur travail vaut moins, c’est parce que « les » femmes se font tellement exploitées économiquement, émotionnellement, physiquement etc.. par « les » hommes, qu’elles ne peuvent plus être aussi compétitives qu’eux :  ce n’est pas un problème de lutte des classes mais bien un problème de lutte des hommes contre les femmes !
(ou pour être plus précise et moins décourageante, un problême d’opposition d’intérêt entre les hommes en tant que groupe ([1])  et les femmes en tant que groupe, opposition d’intérêt économique, que l’on parviendra peut être un jour à réduire parce qu’il n’y a pas forcément opposition d’intérêt moral entre les deux groupes ...)

Les écarts de salaires et les discriminations à l’embauche ne sont pas seulement dues, comme on le croit habituellement([2]),  à des « préjugés » des employeurs sur la «  moindre disponibilité au travail, [les] moindres « besoins » financiers du fait de la rémunération d’un mari », ou à la dispersion des négociation salariales, bref à la mauvaise volonté des méchants patrons et à un mauvais rapport de force salariés/employeurs.

Au contraire, ils sont dus :
- à la REALITE de la moindre disponibilité, de la moindre ambition professionnelle des femmes, et même de leur moindre productivité, qui ne sont pas des  préjugés, mais DES  FAITS qui ont UN COUT pour les entreprises ( et autres organismes employeurs), coût qu’elles répercutent inévitablement sur les salaires féminins...
- au mauvais rapport de force hommes/femmes dans nos sociétés, qui est la cause immédiate, directe, de ces moindres productivité et disponibilité des femmes au travail non domestique,
- enfin, à une sorte de « PRIME A LA DESUNION », désunion des femmes, absence de mouvement féministe capable d’obtenir la disparition des causes de la moindre compétitivité des femmes, qui permet aux entreprises de rabaisser les salaires des femmes au delà du coût de leur indisponibilité ( le différentiel entre le salaire surcoût déduit et le salaire du marché du travail pour les femmes, qui est probablement inférieur, constituant la prime).

Pour réduire l’écart, les féministes doivent demander deux séries de mesures INDISSOLUBLEMENT LIEES :
1) mesures en faveur des entreprises pour RENDRE FINANCIEREMENT INDIFFERENT pour elles le choix entre l’embauche d’une femme et l’embauche d’un homme (en contrepartie les entreprises, toutes les entreprises, employeuses de femmes ou non, verseraient des cotisations, ou primes d’assurance)
2) mesures en faveur des couples et des parents, pour RENDRE FINANCIEREMENT INDIFFERENT pour eux le choix de celui des deux (l’homme ou la femme) qui s’absentera pour congé parental, maladie des enfants, ou pour effectuer le travail domestique...

POURQUOI EMBAUCHER UNE FEMME COUTE PLUS CHER QU’EMBAUCHER UN HOMME ?

L’attitude des salariées est différente de celle des hommes :

1)  parce que énormément de femmes (ben oui, elles sont bêtes !) pensent encore qu’il leur incombe à elles, et pas à leur compagnon :
- de prendre en charge le travail domestique  (fatigue, indisponibilité)
- de s’occuper des enfants et  des plus vieilles personnes (fatigue)
- de suivre son mari (fatigue, indisponibilité)
- de s’habiller dans un style « féminin » et de se maquiller ( mauvaise circulation sanguine, mal de dos,de tête; problèmes digestifs, fatigue)
- de parler et d’être polie dans un style « féminin » (manque d’autorité, manque de   combativité dans les                négociations dures)
- de supporter toutes sortes de mauvais traitements physiques et moraux qui « usent »(fatigue mentale,déprime)
2)  parce que l’intérêt financier objectif d’un couple, y compris d’un couple où l’homme serait le plus féministe qui soit, est souvent, compte tenu du droit fiscal et  social actuellement en vigueur, de l’état du marché du travail pour les femmes, et de l’absence de garderies bien organisées actuellement,  l’arrêt du travail complet ou l’absence ponctuelle de la femme :
- pour garder les enfants, au lieu de payer une garde ou une baby sitter
- pour suivre son compagnon en cas de changement d’emploi
- pour faire le travail domestique, au lieu de payer une femme -un homme..- de ménage
- pour faire le travail de secrétaire, caissière, comptable, relation publique du mari, au lieu d’embaucher une personne extérieur dans les conditions édictées par le droit du travail, plus contraignantes que le droit du divorce ...

Donc lorsqu’une entreprise embauche une femme, elle risque effectivement d’avoir à faire face, non seulement au coût du congé maternité, mais encore aux coûts :
- des absences maladie d’enfants,
- des congés dits parentaux,
- du remplacement de la salariée qui suit son maître, ou part élever ses enfants,
- de la MOINDRE PRODUCTIVITE DUE A LA FATIGUE de la double journée, de la présentation vestimentaire « féminine », et de tous les mauvais traitements subis par la femme,
- de la recherche de cadres extérieurs lorsque les femmes renoncent à la promotion  interne (pas de temps pour les formations ou heures supplémentaires...)

Ces coûts ne consistent pas seulement dans les salaires, dont on croit qu’ils sont entièrement pris en charge par la sécurité sociale, il faut y inclure aussi tous les coûts plus ou moins « cachés » :

a) en cas de congé maternité : coût du maintien du salaire si la convention collective ou l’accord d’entreprise le prévoit

b) en cas d’absence ponctuelle, coût des heures, supplémentaires éventuellement des salariés qui devront :
- réorganiser le travail en fonction de l’absence : réattribution temporaire des tâches aux personnes présentes
- s’assurer que tout le travail à faire pendant l’absence le sera sans rien oublier,                               
- faire le travail à la place de l’absente,
- prévenir les correspondants extérieurs habituels ( clients, fournisseurs,salariés d’autres sites) de l’absence de la salariée et l’identité de sa remplaçante..

c) en cas d’absence nécessitant une embauche pour une durée déterminée :
- éventuellement conseil pour vérifier les obligations de l’entreprise au regard du droit du travail
- temps passé à la définition du poste et du profil de la personne
- coût du recrutement par une entreprise extérieure
- ou temps passé pour les recherches et entretiens par un salarié de l’entreprise  ou le chef d’enteprise lu  même,
- temps passé aux formalités d’embauche : contrats, déclarations...
- temps passé par les autres salariés ou le chef d’entreprise pour former la nouvelle venue aux particularités de l’entreprise et de son poste, et pour  contrôler la qualité du travail effectué ( le contrôle étant nécessairement plus poussé que vis à vis de la salariée chevronnée)
- prime de précarité des contrats à durée déterminée et charges sociales  correspondantes
- temps passé à réorganiser le travail des autres salariés, car comme on ne trouve jamais la copie parfaite de la personne absente, il faut réaménager l’ensemble du travail pour adapter les tâches aux compétences de chaque personne... et temps passé à réaménager les relations personnelles, l’équipe, gérer les conflits eventuels...

d) en cas de départ « prématuré » d’une salariée pour suivre son compagnon  ou pour élever ses enfants :
- coûts du recrutement et de l’intégration ( mêmes éléments qu’en cas d’embauche pour une durée déterminée)
- déperdition inévitable d’informations et de savoir faire pour l’entreprise car la transmission des informations par la salarié partante n’est jamais parfaite : ce qui peut affaiblir l’entreprise dans ses négociations avec ses clients, fournisseurs ou autres partenaires habituels
- coût de l’image de marque de l’entreprise vis à vis des tiers : moindre ancienneté de l’équipe,l’entreprise parait moins « institutionnalisée », moins fiable..

Lorsque l’on sait que la majorité des entreprises françaises sont des PME, où les recrutements sont suivis directement par le chef d’entreprise ou ses adjoints immédiats, et lorsque l’on sait qu’à la seule idée des formalités d’embauche, nombre de chefs d’entreprise renoncent carrément à embaucher, on imagine qu’à la seule idée d’embaucher une femme qui risque de leur causer tous ces dérangements et surcoûts, les chefs d’entreprises sentent repartir leur ulcère :  tout sauf une femme !!!



[1] les hommes en tant que groupe et non pas « les » hommes au sens de « tous les hommes », on pourrait d’ailleurs écrire « le.s hommes «  pour les désigner en tant que groupe ayant ses intérêts particuliers
[2] Rachel Silvera Les inégalités de salaires entre hommes et femmes ou comment expliquer ce qui reste « inexplicable » dans : La place des Femmes Les enjeux de l’identité et de l’égalité au regard des sciences sociales Mission de coordination de la 4° conférence mondiale sur les femmes Pékin septembre 1995 « Ephésia » Editions La Découverte collection Recherches Paris 1995

A travail égal, salaire égal


INDIVIDUALISATION DES SALAIRES
 & JURISPRUDENCE SUR LA  REGLE « A TRAVAIL EGAL, SALAIRE EGAL »


Une secrétaire avait saisi les prud’hommes en demandant un rappel de salaire,  au motif qu’elle effectuait, avec un coefficient identique et une qualification supérieure, le même travail que d’autres secrétaires, tout en étant moins rémunérée. La Cour de Cassation lui a donné raison en déclarant que la règle de l’égalité de rémunération  entre les hommes et les femmes n’est qu’une application de la règle plus générale « à  travail égal, salaire égal » énoncée par les articles  L133-5  4°  et L 136-2   8°  du  code du travail, et que par conséquent, l’employeur est tenu d’assurer l’égalité de rémunération entre tous les salariés, de l’un ou de l’autre sexe, pour autant que les salariés en cause sont placés dans une situation identique.  (Sté Delzongle c/Mme Ponsolle 29/10/1996  n°4133 P.

L’arrêt semble révolutionnaire car jusqu’à présent la jurisprudence reconnaissait à l’employeur la liberté différencier les salaires, dans l’exercice de son pouvoir de direction et sauf « discrimination injustifiée »,  les critères dits subjectifs car relatifs aux qualités et aptitudes  personnelles des salariés pouvant même être pris en considération sans violer le principe d’égalité. Le contentieux en matière de discriminations salariales portait sur un autre article du Code du Travail, l’art. L 140-2 , qui dispose que tout employeur doit assurer, «  pour un même travail ou pour un travail de valeur égale », l’égalité de rémunération entre hommes et femmes. La Cour a t elle été sensible au courant favorable à la bilatéralisation absolue des dispositions prises pour défendre l’égalité, au  refus des « discriminations positives » ?

Mais en réalité, le changement porte moins sur le fond du droit que sur sa preuve : il incombait au salarié de prouver le caractère injustifié de la discrimination, il incombera désormais à l’employeur d’expliciter son estimation de la valeur du travail. Les méthodes et critères d’évaluation du travail, qu’ils portent sur des éléments objectifs - tenant au poste -, ou subjectifs - concernant le ou la salarié.e- ,  devront  donc être clairement définis, vérifiables,  en un mot,  objectifs, et leur application identique à tous les salarié.es devra pouvoir être établie, matérialisée par des documents.
Il en serait fini de la double échelle : « Il a un bureau encombré : c’est un bosseur et un fonceur.  Elle a un bureau encombré : elle est pagailleuse et sans cervelle.   Il parle toujours avec ses collègues : toujours soucieux de concertation. Elle parle toujours avec ses collègues : encore en train de jacasser.   Il part en voyage d’affaires : c’est excellent pour sa carrière.  Elle part en voyage d’affaires : et qu’en dit son mari ?» [1]

Le pessimiste croira la preuve impossible : « chaque personne est différente, il ne peut pas y avoir d’égalité entre des êtres différents, que prouver ? ». L’optimiste lui répondra que l’égalité n’est jamais que l’identité de deux êtres différends, envisagés sous un aspect donné et défini, car  entre deux êtres strictement identiques, il n’y a pas d’égalité, il y a du « même » : ils sont indistincts. La démonstration est applicable aussi bien aux hommes et aux femmes qu’aux salariés....
La crainte de  la multiplication des contentieux ne tient pas non plus : faut il supprimer toutes les lois interdisant les injustices pour désencombrer les tribunaux,  parce qu’ en effet, si les plus forts ont le champs libre, ils n’auront pas besoin de la justice pour obtenir ce qu’ils veulent ?

Il est  possible d’analyser l’arrêt Delzongle comme une nouvelle manifestation de la tendance actuelle à confier au juge la prise de décisions qui relevaient jusqu’à présent d’autres autorités ou  acteurs sociaux [2], en l’occurence le ou la chef d’entreprise, ce qui peut présenter certains  inconvénients.
Ainsi, dans quelques cas, obliger l’employeur à révéler au juge ses critères d’appréciation peut le forcer à rendre publiques des informations confidentielles sur la stratégie de l’entreprise. Mais comment ne pas croire que le plus souvent les distinctions ressenties comme injustes par les salariés tiennent au seul « bon plaisir » du chef d’entreprise, promotion canapé comprise, ou à sa mauvaise appréciation des qualités de chacun [3]
Il est donc permis d’espérer que la nouvelle jurisprudence jouera un rôle positif en étant l’occasion, (au prix il est vrai d’un certain alourdissement administratif), de faire le point sur les ressources humaines de l’entreprise, et éventuellement de désamorcer des conflits latents.


[1] N.Josepowitz 
[2] Antoine Garapon « Le gardien des promesses » éditions Odile Jacob 1996
[3] Même si l’on comprend qu’un  minimum de plaisir à travailler ensemble soit nécessaire pour former une équipe productive !

Reconquètes


RECONQUETES


Envahissez l’envahisseur !

Le syndrôme de la viande pourrie : des victimes d’incestes ressentent leur corps comme une viande pourrie [i]. Le corps, les sensations qu’il force à re-re-ressentir, à vie, envahi par la gangrène puante du souvenir[ii], viande sans vie. Le corps, tel le cadavre auquel on ligotaient des condamnés jusqu’à ce que mort s’ensuive[iii]. Le corps que les violées lavent et relavent. Le brûler ?[iv]
Ou le gaver d’autres sensations, souvenirs, pour repousser, contenir les anciens ? Vivre le nouveau, le présent, même s’il est contaminé par le souvenir pourri aussi, pour se remplir d’AUTRES souvenirs, aussi. Avec un corps si marqué, tuer soi même son corps à soi, son corps propre, comme les renards rongent la pate prise dans le piège du trappeur, pour s’enfuir. S’emplir de miel, jouer à Winnie l’Ourson, pour penser au goût du miel et moins souvent au goût d’autres choses. Envahir l’envahisseur.

L’Allemagne n’appartient pas qu’à un bouffeur de merde [v], ceux qui restent submergés par cette vision deviennent malades, ( ou effacent leur culpabilité en suivant le modèle du petit brun à moustache), les autres emplissent l’Allemagne de questionnements sur elle même, d’innovations politiques (Les Verts), pour en faire autre chose qu’un territoire « maudit », retrouver Goethe, Mozart...

« Le langage est notre maison »[vi], et notre maison est envahie de prostitution, de boue. Alors il faut la remplir d’autres sens, pour que la boue n’y ait plus de place.
« Pédés, gouines ... » disait un placard à l’attention des usager^s du centre gay et lesbien. Juif, dirent les juifs qui en avaient marre d’être appelés Israélites, juif n’est pas un gros mot.[vii] Une profession au féminin c’est « logique »[viii], ça ne rime pas qu’avec pute[ix], les noms des femmes professionnelles du moyen âge, reconquérons les, le titre de dame pour toutes les femmes et jeunes filles « nobles »[x], reconquérons le...

Mais pourquoi se battre ?

On peut même faire mieux que reconquérir : conquérir ce que l’on n’a encore jamais eu !

                                                                                                           Elisseievna




[i] Suzanne Groi [ DES victimes éprouvent ce sentiments, d’autres pas du tout ].
[ii] «  Ce qu’il y a de terrible dans la vie, c’est que l’on ne peut pas changer de mémoire » Eva Thomas
[iii] Eva Thomas
[iv] Oublier conseillent les imbéciles. Elles sourient ou rient en racontant car : « Si je le disais avec le ton je mourrais sur place » Eva Thomas.  La mémoire avec ses sensations torturantes fait peur : combien de temps pourra t on le supporter ? L’effacement de la mémoire fait peur : si la douleur ressurgissait à l’improviste, on en mourrait sur place.
[v] Hitler, comme les scarabés,  était coprophage, c’est à dire bouffeur de merde.
[vi] Godard,  film «  Deux ou trois choses que je sais d’elle »
[vii] Peut être que les roms qui rejettent le beau nom de tsygane parce qu’il est utilisé comme insulte par les roumains, devraient aussi « reconquérir » ce mot.
[viii] Selon l’expression d’une députée
[ix] Lire dans Marina Yaguello (et Isabelle Alonso) l’analyse de la dérive de tous les désignations, professionnelles ou non, des désignations, vers la connotation de   « pute ».
[x] le terme demoiselle étant utilisé pour les femmes de plus petite noblesse que les dames cf dictionnaire étymologique Larousse et Beaucarnot « Votre nom et vous » ( «  Rabbi Shlomo posait cette question : « Quel est le pire mal que puisse faire le Mauvais Penchant ? » Voici la réponse qu’il faisait lui même : « C’est lorsque l’homme oublie qu’il est fils de roi. »  Martin Buber Les récits hassidiques Editions du Rocher 1978)