Mariage homo et homoparentalité


Pour les couples, la transposition du mariage permet la reconnaissance de la valeur des liens homosexuels autant qu'hétérosexuels,
mais un couple homosexuel ne peut avoir d'enfant biologique commun, leurs enfants sont issus d'autres couples, celui qu'ils forment avec un parent de l'autre sexe, un couple parental,
dont il faudrait étudier le statut juridique particulier, adapté, différent de celui des divorcés, (quoi qu'en pensent les associations incapables d'imaginer en dehors du moule, de sortir du cadre, censés représenter les homosexuel-les ...)







Réponses à l’article de Polémia : http://www.polemia.com/article.php?id=5088

Le mariage peut-être le cadre de l’appropriation et de l’exploitation des femmes par les hommes, mais il peut-être aussi : « l’édifice multimillénaire que les hommes ont accepté comme protection de leurs devoirs naturels. Il était une domestication de la violence éventuelle de l’homme sur la femme, de la transformation de la loi du mâle en culture, en contrôle de soi, et en transfiguration du lien charnel en attache spirituelle. » Il ne l’était pas tant qu’il était inégalitaire, subordonnant la femme à la volonté du mari et la plaçant sous sa dépendance, réprimant plus sévèrement l’adultère féminin que masculin, mais il l’est en effet devenu de plus en plus avec l’égalité des droits des époux.

Il est manifeste qu’en rétablissant la répudiation, un flou et une insécurité juridique, le PACS a été « un coin enfoncé » dans cet édifice, et donc un danger pour les plus faibles du couple, pour les femmes dans les couples hétérosexuels : c’est pour cette raison que je l’ai critiqué, malgré la reconnaissance de l’amour homosexuel qu’il apportait.

Aujourd’hui ce même reproche est prononcé contre le mariage homosexuel lui-même : ce reproche ne me parait pas fondé, mais il se comprend étant donné la forme de mariage homosexuel qui est proposée aujourd’hui : c’est-à-dire un « contrat » qui serait entièrement fondé sur – pour résumer – la théorie du genre, la théorie de l’indifférenciation totale, se concrétisant par le refus de toute distinction entre les couples adoptants des enfants et la condamnation comme criminelle de l’idée qu’il faut confier les enfants à priori à des couples hétérosexuels.

Cette théorie du genre a des dérives dangereuses dans la mesure où, présentant l’être humain comme dénué de corps, de corporéité, de matérialité presque, une sorte de barbapapa, elle emporte une négation de tout ce qui découle des différences de corps, dont le besoin d’assistance matérielle des femmes enceintes et des bébés, dont notamment,« la violence éventuelle de l’homme sur la femme ».

Demander la possibilité pour des couples homosexuels d’adopter, n’implique pas de tomber dans cette dérive délirante qui consiste à nier la différence entre hommes et mère, expérience d’homme et de père, ou de femme et de mère. Demander la possibilité d’adopter pour des couples homosexuels, c’est reconnaitre que l’aptitude à être parent appartient aux homosexuels comme aux autres, et que cette aptitude, peut être utile dans certains cas particuliers à des enfants sans famille, mais il n’y a aujourd’hui aucune raison de renoncer à ce qui apparait comme une prudence élémentaire : confier de préférence un enfant à des parents adoptifs correspondant à une famille biologique, père et mère. Personne n’a prouvé jusqu’à présent que priver un enfant de l’apport de parent de sexe différent puisse être sans conséquence, dès lors rien n’autorise à le faire, sauf dans des cas particuliers qui pourraient exister. Par exemple, un enfant dont aucun couple hétéro ne voudrait se charger, par exemple un adolescent lui-même homosexuel.

C’est sur la base de cette théorie de déni du corps, qu’est défendue l’autorisation des contrats de mère porteuses, comble de l’exploitation … ce qui illustre bien l’idée que « l’arrachement à toutes les racines, à cette imprévisibilité absolue qu’est la famille biologique, au profit d’un ensemble purement culturel, plastique, flexible, conditionnable, qu’est le nouvel homme. » a pour but de détruire ce qui rend l’être humain «  moins malléable, et plus rétif à l’asservissement. », moins disponible pour l’exploitation.
Peut-être pour distinguer manifestement l’alliance du « couple » homosexuel du mariage entre parents biologiques potentiels, faut-il nommer le mariage entre homosexuels, « alliance ».

Il est vraiment dommage que dans ce débat les amalgames des uns répondent aux confusions des autres, et que ceux que l’on entend le plus dans ce débat, soient tous des défenseurs d’ordre établis ou montants qui s’opposent aux besoins et droits des femmes et des enfants. L’ordre patriarcal chrétien par irréalisme, par son refus persistant de voir que ses traces de prééminance masculine facilitent la violence et l’exploitation (malgré des idées sur la conjugalité qui n'ont rien de sexiste : http://elisseievna.blogspot.fr/2012/09/love.html), la maintienne comme tentation permanente, l’ordre « queer » parce qu’il est vulgairement marchand, nie cette violence et pire, l’organise.
Si les queers l’emportent, les femmes et les enfants en pâtiront, en pâtissent déjà, si le traditionaliste revient en retour, ce sont les homosexuels qui en pâtiront, alors que ces méfaits pourraient être évités.

Espérons plus de mobilisation pour défendre :
-       La reconnaissance de l’amour homosexuel et de la valeur de ses liens, que la société doit protéger comme les autres liens
-       La reconnaissance de la priorité des besoins des enfants comme base du droit pour tout ce qui les concerne
-       La reconnaissance que « l’esprit n’a point de sexe » mais que la différence physique entre les sexes crée des situations de vulnérabilité différentes
-       Des institutions tenant compte de ces réalités, pour assurer à chacun la vie, l’intégrité physique, et favoriser le plus possible, le maintien de ses liens affectifs.
-        

Réponse à l'article du Diocèse de Paris : http://www.paris.catholique.fr/10-bonnes-raisons-de-ne-legaliser.html


Le mariage n’est pas la reconnaissance de sentiments ? Mais bien sûr que si, ou plus précisément, il est la reconnaissance de l’engagement qu’un homme et une femme prennent l’un envers l’autre au nom de ce sentiment, et dans la plupart des cas envers leurs futurs éventuels enfants. Comme je ne pense pas en termes de péché, je trouve que cette reconnaissance et cet engagement sont importants, légitimes, aussi pour ceux et celles qui aiment une personne de leur sexe, je ne pense pas que le comportement de cette petite minorité de la population, qui restera toujours une petite minorité, un « accident » par rapport à la majorité des gens qui peuvent avoir des enfants « de l’amour », change quoi que ce soit à la destinée des peuples.
Cette minorité minime sert en fait de prétexte à, pas exactement à l’hédonisme, mais au refus de tout engagement . A mon avis, le PACS et sa répudiation ont été voulu par des hétéros, les gays ont servi de prétexte. Ce n’est pas parce que le mariage homo serait permis que les hétéros ne se marient pas ou divorcent : ils ne se marient pas ou divorcent, parce qu’ils ne veulent plus d’engagement voilà tout, parce qu’ils n’y croient plus. Le danger est la destruction des liens, le fait de désapprendre ce qui les construit et les développe. Des individus isolés, précarisés en tout. Ce qui détruit encore réellement les familles, c’est la lourde taxation des successions, ce qui produit aujourd’hui une destruction des entreprises familiales et un véritable transfert du patrimoine des familles françaises à des enfants originaires d’autres familles.
Le mariage homo si on le traite pour ce qu’il est, alliance de deux personnes qui ne sont pas faites physiquement pour avoir des enfants ensemble, pouvait au contraire renforcer l’idée de mariage, l’idée d’engagement. Mais effectivement, il n’est pas traité ainsi, il est utilisé comme moyen de se faire passer à bon compte pour défenseur des libertés.

De cette affirmation tout de même énorme sur le mariage, découlent deux autres affirmations graves  basées sur une vision purement « utilitariste » du mariage, qui à mon sens le dénature complètement.

SI le mariage n’a pour objet que de favoriser le renouvellement de l a société par la fabrication d’enfants bien éduqués, c’est-à-dire de bons producteurs, alors on peut tout autant défendre l’idée qu’une société peut aussi bien choisir d’aller se fournir en producteurs ailleurs en important des immigrés plus jeunes. Cette utilisation de matériel humain déplacée,  pour l’usage de certains, peut aussi être qualifiée de « fonction sociale », puisqu’elle permet qu’une société poursuive son mode  de fonctionnement économique.  Parce que s’il n’y a plus l’idée de la valeur d’une transmission basée sur l’amour, sur les liens affectifs, alors il n’y a aucune raison de ne pas aller au bout de la logique purement utilitariste et économique.  Une société qui ne croit plus à l’amour ne peut pas le transmettre, pour sur.

Affirmer que le mariage est l’inscription de la filiation dans une institution fiable, c’est confirmer la critique féministe du mariage comme institution patriarcale, c’est à dire comme institution au service du pouvoir des mâles de s’approprier de façon fiable des femmes ( ces mères-là étant en effet protégées) qui leur donneront « leurs » enfants, et d’exclure de façon tout aussi fiable les femmes et les enfants non sélectionnés, les séduites les catins les répudiées, sorties du système comme putes et bâtards bons pour servir de chair à canon …
Parce que historiquement, la famille, le mariage « civil » « coutumier » ont servi à cela, à ce que des hommes puissent transmettre leurs gènes et donner force à sa cette transmission par la reconnaissance sociale de la filiation, tout en écrasant d’autres femmes réduites à servir à leurs menus plaisir, et les enfants de ces femmes, réduits à servir tout court. Il faut ajouter pour être juste avec les hommes, que dans ce système, les femmes « reconnues » jouent aussi un rôle dans la défense du « patrimoine » familial, dont elles bénéficient, et le défendent, jusque et y compris parfois en défendant le droit pour leurs maris de se défouler avec les femmes perdues ...
 Ce sont des idéalistes divers,  féministes ou humanistes ou religieux, qui ont bataillé pour rendre le mariage moins inégalitaire, au nom de valeurs comme l’égale dignité des personnes, l’amour ... ou bien qui au nom de ces mêmes valeurs ont demandé l’abolition du mariage et la protection de toute mère, sans passer par l’aval d’un homme, sans donner à des hommes le pouvoir de refuser cette protection à certaines, directement par la société.
Non le mariage n’est pas fait pour que les filiations soient reconnues socialement, il est fait pour les adultes protègent les enfants, ce qui n’est pas du tout la même chose. Le mariage « coutumier » («  manger et coucher ensemble c’est mariage ce me semble … ») est même plutôt le contraire du mariage « sacre », si je  ne m’abuse.  C’est heureusement parce que cette idée de protection des enfants est défendue par des idéalistes, que les filiations légitimes et naturelles sont de plus en plus égalisées par le droit. Certes cette égalisation n’est qu’un pis aller par rapport à l’idéal de couples qui agiraient de façon tout à fait responsable  envers les enfants, mais elle se fait, et effectivement, elle se fait contre le mariage patriarcal, contre le mariage « appropriation ».

« On ne voit pas bien d’ailleurs l’utilité et la légitimité de la reconnaissance par les pouvoirs publics d’une relation amoureuse, la réalité la plus intime qui soit. » Il est bien étrange et dommage ne pas la voir quand on veut défendre la valeur de l’amour et de l’amour conjugal ! Qu’une réalité soit intime est contraire au fait qu’elle soit montrée, exhibée, mais n’a rien de contraire au fait que sa valeur et son existence soit reconnues publiquement.

Le hic de ce texte c’est qu’il se veut « juridique et laic » et du coup, ne dit rien du choix fondamental des valeurs, choix sous-jacent aux choix juridiques. On tourne alors en rond, en tentant de justifier l’immobilisme par le droit antérieur, dans une logique positiviste. Mais que viennent donc faire des évêques là dedans ? En rentrant dans ce jeu rhétorique là, ils ne sont ni laïques (puisqu’ils s’immmiscent finalement dans le droit), ni utiles puisqu’ils n’apportent rien au sujet : les juristes sont parfaitement aptes à évaluer la cohérence (ou non) de réformes  par rapport au droit antérieur et à ses principes …
Si des religieux ont quelque chose à apporter au débat public, ce sont leurs idées au sujet des valeurs qui fondent le droit. Le clivage est là mais la vision des religieux et celle de nombre d’homosexuels est moins éloignée qu’il ne parait, parce que justement si le mariage est voulu par beaucoup d’homosexuels qui le défendent c’est parce qu’ils veulent « se plier au seul modèle du mariage », c’est parce qu’ils trouvent l’amour «sacré », c’est parce qu’ils veulent que cette valeur de leur amour soit reconnue. « Respecter vraiment les personnes homosexuelles » c’est peut-être d’abord les écouter, écouter pourquoi elles défendent le mariage … Effectivement, certains homosexuels rejettent le modèle, mais d’autres au contraire valorisent l’amour et la fidélité.
Le clivage est entre les ceux (dont les catholiques) qui pensent que seul l’amour entre deux personnes qui ensemble peuvent transmettre la vie, ( ou par assimilation le mariage entre deux personnes qui auraient pu la transmettre s’ils s’étaient marié plus jeunes) a de la valeur, n’est pas un péché, et d’autre part, les homosexuel-les qui pensent que l’amour entre deux personnes est une valeur en soi et pour certaines (plus chez les lesbiennes peut-être),  l’idée que la fidélité fait partie de l’amour est bien présente aussi. Ce clivage, qui concerne la situation d’une petite minorité, vivant une réalité toujours mystérieuse ( pourquoi cet amour non aligné sur l’instinct de reproduction ?) apparait bien moins grand que celui qui existe entre ceux qui croient à l’amour-engagement et ceux qui n’y croient pas. 

L'article que je reproduis ci -dessous de Robert Redecker, exprime exactement l'enjeu du débat, mais pas exactement pour les raisons qu'il donne : " Le mariage homosexuel, institution dont Barbarin suggère l’élasticité, est tout simplement l’entrée dans le paganisme, qui vouera un culte aussi ardent qu’exclusif à la Nature. .. Or, le mariage était érigé comme rempart contre la nature, le déchaînement de ses instincts. Le mariage homosexuel est l’entrée sans retour dans une civilisation païenne et post-chrétienne.".
En effet, sacré contre instinct : tel est l'enjeu de ce débat autour du mariage homosexuel.
L'égoisme c'est à dire dire l'instinct  l'emportera si avec le "droit à l'enfant" prédomine sur le droit des enfants quand le choix d'une famille adoptante hétérosexuel est qualifié de discriminatoire, si le "droit de l'argent" prédomine sur toute autre valeur, si le "droit" à l'achat de "gestation pour autrui" est reconnu.
Alors,  au lieu de servir à renforcer la civilisation de l'amour entre les personnes, le mariage homosexuel n'aura servi qu'à revenir à cette ère païenne, dont le principal tort ( mais ce reproche était il toujours aussi fondé que le prétendent les monothéistes ?) aura été de pratiquer le sacrifice d'êtres humains.
Il n'y a vraiment pas de quoi rire en effet.

 Les prophètes du paganisme contre Mgr Barbarin

Professeur agrégé de philosophie, écrivain.
Membre du comité de rédaction de la revue Les Temps modernes, du comité scientifique du CALS (Université Toulouse-Le Mirail) et du comité de rédaction de la revue Des Lois et des Hommes.
  
La gent discutante a ri trop facilement — du rire suffisant de ceux qui se savent dans le sens de l’Histoire — des propos de Mgr Barbarin au sujet du mariage entre homosexuels.
Cette gent s’est indignée trop mécaniquement – de l’indignation réflexe des « Assis », au sens rimbaldien, de Clio – devant les réflexions du Primat des Gaules. Ce dernier a mis en lumière la face cachée de ce nouveau type de mariage : ses conséquences.
Avant de s’esclaffer, il faut chercher à comprendre.
Quelles conséquences ? Notre prélat en cite quelques-unes : le mariage à trois ou quatre, bref le polymariage répondant au polyamour, et, à terme, l’institutionnalisation de l’inceste.
La pensée de Barbarin dessine l’horizon de la longue durée. Même dans son aspect civil, le mariage, tel que la République française le pratique, reste chrétien. Il est l’ultime monument chrétien en France, la dernière forteresse encore debout de la France chrétienne.
Le mariage homosexuel — qui serait une parodie bien en phase avec « l’ère du vide » dans laquelle nous nous mouvons, de ce que le mariage fut, qui le viderait de sa substance —, achèverait la déchristianisation de notre pays. Plus rien, en France, hormis son manteau d’églises et de cathédrales figé dans l’ordre patrimonial à vocation touristique, ne subsisterait de ce qui fut son âme pendant plus de quinze siècles, le christianisme.
Cet effondrement dessine un avenir. Le mariage homosexuel, institution dont Barbarin suggère l’élasticité, est tout simplement l’entrée dans le paganisme, qui vouera un culte aussi ardent qu’exclusif à la Nature. Mille secteurs de la société française pratiquent déjà ce culte, la Nature s’étant substituée à l’Histoire dans le rôle de grande justificatrice des actions humaines. Or, le mariage était érigé comme rempart contre la nature, le déchaînement de ses instincts.
Le mariage homosexuel est l’entrée sans retour dans une civilisation païenne et post-chrétienne. C’est dans ce cadre d’une réflexion sur l’Histoire et le devenir de la civilisation que se placent les paroles de Mgr Barbarin.
Quoiqu’en disent les prophètes pressés du paganisme, elles ne sont pas risibles, elles ne sont pas choquantes, elles méritent la réflexion.
Robert Redeker, le 1 octobre 2012


3 femmes et l'avortement


Une femme aime son mari, et il ne veut pas d'un enfant, elle avorte contre son gré malgré les risques d'avant la loi de 1974 et d'avant la méthode Karman, aujourd'hui, elle regrette de n'avoir pas résisté et se sent criminelle, me dit-elle, en souffrant visiblement toujours.

Une femme et son mari s'aiment, ont des enfants mais ne veulent pas d'un nouvel enfant, elle avorte, blocage des reins, septicémie, mort horrible.

Une femme ne se sent pas mure pour avoir un enfant, elle avorte avec l'aide médicale, elle se porte bien, plus tard elle a des enfants et se sent heureuse de les élever.

Peut-être que l'absence d'interdit favorise des choix que l'on regrette, mais ces choix sont fait même avec l'interdit, et même sans situation à priori désespérée .. mais qui le devient sans assistance médicale.

Pour garantir leur droit à l'aide médicale, certaines exigent que des médecins soient contraints de pratiquer des avortements contre leur conscience : sans aide médicale les femmes peuvent recourir à des méthodes dangereuses, mais au nom de quoi contraindre un médecin à tuer une vie humaine, sans nécessité immédiate et absolue pour en sauver une autre ?

Ne doit on pas faire au contraire confiance aux médecins "de famille" ou gynécos pour pratiquer ou pas ces avortements,   pour apprécier quelle meilleure aide ils peuvent apporter à leur patiente ? Mais dans les conditions actuelles, de disparition des gynécos de ville, des pressions de l'entourage des femmes sur les médecins ne risquent elles pas aussi de se produire ?

Aujourd'hui encore, pour de nombreuses raisons, des femmes se retrouvent prises dans des situations où elles préférer mourir que de mettre un enfant au monde, et elles risquent de mourir si l'avortement médicalisé ou l'accouchement sous X ne sont pas permis ...

Mais quid de l'effet du financement de l'avortement : l'avortement n'est il pas pour certain un marché de la mort ? Un médecin peut-il accepter d'être rémunéré pour cet acte sans risquer de l'accomplir sans s'être demandé si pour la femme qui le lui demandait cette solution était vraiment la moins pire ? Mais si les médecins ne sont pas rémunérés pour cet acte, si les médicaments et équipements ne sont pas accessibles,  les femmes ne se retrouveront elles pas à nouveau pour nombre d'entre elles, prises dans une situation où elles préfèrent risquer la mort  ?

Il n'existe probablement pas de législation satisfaisante, à la fois dans ses principes, conforme aux idéaux moraux sur lesquels il n'y a pas d'accord, et en pratique, ne comportant pas de risque de mise en danger des femmes en plus des enfants, ou de risque de pression sur les femmes pour avorter ou à l'inverse pour ne pas le faire ce qui en pousse en pratique certaines à le faire en se mettant en danger ...

Il est de plus en plus manifeste, évident, quand on entend des économistes dire cyniquement qu'il faut de l'immigration pour financer nos retraites, autrement dit, qu'il faut tabler sur le mal vivre de populations entières  dans leurs pays d'origine (au point qu'ils préfèrent se déraciner ou même risquer  la mort ...), que les femmes d'Europe sont victimes d'une politique purement marchande, qui a consisté à préférer l'importation d'immigrés, travailleurs ou consommateurs, permettant des profits immédiats aux entreprises et aux banques (au détriment des finances publiques), à une politique de longue terme, humaniste, d'aide aux parents pour accueillir leurs enfants.

200 000 entrées par an d'immigrés, 200 000 avortements par an. Non Madame, voyons ... vous n'avez pas les moyens, soyez raisonnable, pour votre bébé salaud de colon blanc prédateur : pas de droit au regroupement familial, pas de visa,  flingué à la frontière.

Pas assez de crèches et autres structures d'accueil, le poids financier des grossesses et enfants malades qui pèsent principalement sur les employeurs, des écoles de plus en plus infréquentables, pas d'organisation efficace pour les parents "moyens" ... et pour les femmes qui avortent, encore des cas de brutalités, des manques de moyens médicaux ( rendez vous tardifs, refus d'antalgiques ..)
Pas d'éducation à la responsabilité envers l'autre, une propagande pour la consommation et la réalisation de soi y compris au prix de la rupture, l'illusion répandue d'une contraception  fiable à 100%, sauf "faute des femmes" : tout le poids de cette pression pèse sur les femmes, et c'est pour cela qu'elles avortent, et c'est pour cela qu'elles risquent toujours de continuer à le faire  quels que soient les risques.

Si l'on veut que les femmes aient "le droit de ne pas avorter", que l'avortement ou l'accouchement sous X se réduisent à des cas vraiment particuliers de femmes qui ne peuvent supporter le rapport avec l'enfant ou d'enfants dont la vie sera manifestement, inévitablement, très douloureuse, alors il faut surtout changer ces politiques là, et pour celles qui choisissent d'avorter, faire cesser toutes les maltraitances qui existent encore.

Le lys dans la vallée ...

reportages sur l'avortement :
http://elisseievna.blogspot.fr/2012/10/maya-surduts-sur-france-5.html


Transcription de l'interview de Joelle Brunerie-Kauffmann

Je pense que même les femmes elles-mêmes ne sont pas convaincues de cette liberté  qui leur est donnée, c’est quelque chose de très lourd à porter pour elles, malgré tout, cette liberté. Pouvoir décider je pense que c’est quelque chose de plus compliqué pour elles que ce que l’on avait pensé au départ. Quand on a obtenu la loi, on a eu l’impression que tout allait tomber, toutes les culpabilités, et c’est pas vrai, aujourd’hui les femmes elles-mêmes, sont encore très culpabilisées de ce qui leur arrive et de ce qu’elles vont nous demander, elles s’excusent toujours ,  c’est vrai que les choses n’évoluent pas, il y a certainement quelque chose de très psychanalytique, quelque chose de très profond je pense qui est de la vie des femmes et de la vie des gens qui reste encore très tabou.
Il faut absolument re-raconter ça.  J’ai un peu l’impression d’être l’ancienne combattante, quand je suis à l’hopital et que j’explique aux étudiants et que je raconte ce que c’était, il faut sans arrêt raconter ce que c’était. Quand ils regardent dans le bassin et ils disent « ho lala c’est dégoutant un œuf , un œuf de six semaines, mais je leur dis : moi j’ai travaillé à l’hopital Beaujon en 1967, elles se mettaient des sondes entre les femmes, elles avortaient de fœtus qui criaient dans les bassins, attends ! elles mourraient d’hémorragie dans les toilettes, si on les avaient laissées faire. Il faut dire tout ce qui touche au corps, je veux dire si on ne peut plus parler là, ni de la sueur, ni de choses qui sont sales, non ! Il faut parler de cela, il faut parler de ce que l’on a vu, i lfaut parler des caillots, il faut parler de la souffrance, il faut parler de la fièvre, il faut parler des hurlements, d’être médecin de garde, quand dans les années 60, on était appelés la nuit, on voyait des fœtus par terre ! je veux dire moi j’ai vu ça, je veux dire faut raconter ça, alors moi je raconte ça aux étudiants. Je leur dis attendez, c’est dégoutant un avortement là tout propre avec une petite canule septioque et un petit aspirateur tout propre là ? je dis, c’est pas du tout dégoutant ça, il faut se souvenir de ce que c’était, bien sur que c’est important. Alors on a l’air un peu d’anciens combattants, au bout d’un moment. Mais il faut le raconter, c’est que les femmes elles avortaient quoi qu’il arrive, on leur disait « vous risquer de mourrir » et ben tant pis, elles risquaient de mourir, elles ne voulaient pas de cet enfant là, et ça c’est une chose qu’il faut toujours, toujours rappeler, c’est les femmes qui ne veulent pas d’un enfant, elles l’ont pas.



Le courage n'est pas du masochisme ... 29/9 Saint Michel



Notre époque tend à pathologiser le courage, il serait du masochisme,
et la lâcheté, le seule attitude raisonnable,
la force est confondue avec la violence,
et la tolérance à la violence, prise pour une preuve d'intelligence et de compassion.
Nous n'avons même plus le simple courage moral de confronter nos vues à celles des autres, nous préférons écouter ceux qui nous disent de ne pas écouter les personnes diabolisées, nous préférons croire que ceux qui nous alertent et nous parlent de combat possible n'alertent que par haine et que sans leur haine il n'y aurait aucun risque de violence, nous préférons nous regarder narcissiquement dans un miroir en nous disant que nous avons de belles pensées pures,
nous cédons au terrorisme de ceux qui nous menacent de franchir des lignes jaunes, sans prendre la peine de chercher en quoi elle consiste, nous écoutons avec gourmandises leurs compliments quand nous aboyons docilement contre ceux qui auraient franchi cette ligne.
Le mal contre les plus faibles a ainsi libre cours, ceux qui veulent y résister sont la risée de tous.
Telle est la folie qui nous perdra.

29 septembre , Saint Michel, archange patron des paras ...

1. Ô Saint Michel, patron des paras

Trempe nos cœurs de hardiesse
 Conduis nos pas joyeux
Pour le devoir tout près de Dieu
Guide-nous dans les durs sentiers
Et garde nous de nos détresses
O  Michel, patron des paras
Trempe nos cœurs de hardiesse.

2. O Michel, Ange chevalier
Lave nos cœurs dans l'onde pure
Fais-nous loyaux et droits
Et valeureux en tes tournois
Pour servir fais nous être prêt
Et défends-nous de tout parjure,
O Michel, Ange chevalier
Lave nos cœurs dans l'onde pure.

3. O Michel, Ange des guerriers
Arme nos cœurs de sainte audace
Ta main vengea les cieux
Arrache nous aux camps peureux
Laisse nous résolus et fiers
Sangle nos chairs dans les cuirasses
O Michel, Ange des guerriers
Arme nos cœurs de sainte audace.

Le débat sur l’islam mérite mieux que des caricatures infantiles


Le débat sur l’islam mérite mieux que des caricatures infantiles

Les textes fondamentaux de l’islam sont la doctrine de référence attribuée (qu’elles même ne s’attribuent pas toujours), à un milliard quatre de personnes,  le droit musulman qui en émane a été pensé durant des siècles par des esprits aussi subtils que les ceux de nos juristes. Le débat sur la compréhension, la plasticité ou non du sens de ces textes, et leurs conséquences politiques, psychologiques et autre, mérite mieux que des caricatures infantiles.
Je suis indignée par cette véritable entreprise d’occultation du débat, que représente le fait de le ramener à des enfantillages. Je suis indignée par le mépris qu’il y a pour « la culture de l’autre » dans cette attitude, cette volonté de faire croire qu’il n’y a rien à débattre, que des siècles de traités et de  jurisprudence islamique peuvent balayés par un dessin malpropre.
Quel mépris pour les populations soumises à l’islam : là, oui, il y a un véritable mépris et un véritable européocentrisme, un esprit colonialisme qui n’arrive même pas à imaginer que l’autre puisse avoir une culture et un droit !
Depuis que j’étudie l’islam et ses textes, certes je les conteste, certes je les accuse d’être des textes extrêmement dangereux promouvant (mais pas  uniquement ….) la violence, la haine, le mépris, certes j’estime (sous réserve d’en connaitre plus) qu’il y a sans rien de radicalement original dedans (de l’originalité dans la formulation certes), comme le dit Roger Arnaldez, mais j’y trouve aussi la recherche d’esprits humains, d’un niveau tout à fait estimable, une recherche qui doit être reconnue et discutée avec les données d’aujourd’hui. 
« Soufi ou mufti ?» demandait le livre de Anne-Marie Delcambre : à quoi peut mener l’islam, compte tenu de ses textes et de la situation actuelle, connaissant ces textes, connaissant l’histoire, quelle est ou peut-être leur plasticité, leur évolution : c’est à ce niveau que doit se situer le débat.
Je suis anti-islam parce que je pense que compte tenu du sens de ces textes, étant leur lecture logique au des règles d’interprétation qui en émanent, les textes fondamentaux de l’islam sont des prêches de violence, de haine et de mépris, une violence, une haine et un mépris qui sont le sens logique de textes dont la force de contrainte vient de la foi en un Dieu qui menace de l’Enfer, et que par conséquent, le risque que cette violence soit appliquée par quantité d’adeptes est très élevé, sans qu’il n’y ait bien entendu aucun déterminisme entre le fait d’être dit « musulman » et la décision volontaire, prise selon son libre arbitre, d’obéir aux injonctions les plus dures de ces textes, ni à l’inverse, la décision de ne pas s’y soumettre ou d’invention une lecture plus douce.
Autrement dit j’estime que la plasticité de ces textes est bien trop insuffisante pour éviter qu’ils ne mènent aujourd’hui, étant donné les circonstances économiques, géologiques et démographiques actuelles, à des génocides et autres horreurs, qu’il est urgent, plus qu’urgent d’enrayer.
Les textes de l’islam comprennent des aspects semblables à la doctrine nazie, et les rappels du coran criés aujourd’hui sur les Champs Elysées «  Khaibar .. » par « quelques » musulmans, rappels qui sont des appels aux pogroms montrent une fois de plus le degré de dangerosité, à l’heure actuelle de ces textes.  Voilà pourquoi il faut être anti-islam, ce qui n’a rien à voir avec une accusation abusive de « tous » les musulmans, alors que tous ne prônent ( ni même ne connaissent...) pas l’application la plus dure de ces textes.
Voilà aussi pourquoi il faut continuer le débat, avec les musulmans convaincus qu’une interprétation plus douce est possible, comme aussi avec les « islamistes », pour comprendre leur pensée, pour les convaincre de l’horreur de cette doctrine, que l’on soit croyant ou pas. Ce débat ne peut pas se réduire à des caricatures stupides : s’il y avait un réel débat repris par les grands médias, si les débats qui ont eu lieu par exemple entre Rémi Brague et Malek  Chebel, entre Tarik Ramadan et Dominique Urvoy, entre Anne-Marie Delcambre et des imams, étaient mis à la une de nos grands titres, le fait que Charlie publie ses déconnades à coté paraitrait normal, mais quand la presse française ne sait mettre à la une que ces enfantillages, on peut parler de décadence.  
La seule issue pacifique au problème posé par ces textes, violents et justifiant la haine, est la prise de conscience. La prise de conscience implique la connaissance et non pas la « pieuse ignorance », elle est facilitée par le débat avec tous.
Tous ceux qui empêchent cette prise de conscience, soit en accusant, par divers amalgames et confusion, les critiques de l’islam de racisme, soit en occultant l’objet du débat : les textes et la jurisprudence islamique, comme le fait cette politque de publications d’idioties, tous ceux làsont coupables de favoriser les violences qui découlent de ces textes, de réduire les chances de cette prise de consience, je le répète : seule issue pacifique possible.
On me reproche de critiquer le mouvement féministe d’aujourd’hui : je remarque encore une fois que c’est un anti-islam nommé Zohra Nedaa-Amal qui dénonce les appels au pogrom, en nous expliquant la référence que le slogan « Khaibar » fait aux textes, et que à part ma pomme qui les dénonce depuis des années, ces appels au pogroms n’ont été dénoncés par aucune féministe, aucune n’étant capable de savoir ce qu’explique Nedaa-Amal : là aussi, incompétence et décadence ( ou indifférence envers les pogroms …)
 Elisseievna
Septembre 2012




Soufi ou Mufti : quel avenir pour l'islam ? 

Présentation de l'éditeur

L'Islam se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins. Il lui faut choisir entre la figure emblématique du mufti, symbole d'une religion légaliste qui enferme le croyant dans les carcans des préceptes, et celle du soufi, animé davantage par la quête spirituelle, par une foi qui valorise davantage l'expérience du divin. Mais une telle mutation ne peut s'accomplir de manière immédiate et suppose de profonds changements des mentalités. Elle rencontre bien des oppositions et se heurte aussi aux textes sacrés eux-mêmes. A quel prix, à quelles conditions, la foi musulmane peut-elle vivre une forme d'adaptation, une inculturation dans la modernité ? Anne-Marie Delcambre examine ici les questions qui font problème, avec rigueur et compétence.

Biographie de l'auteur

Anne-Marie Delcambre a publié notamment Mahomet, la parole d'Allah (Découvertes Gallimard), L'Islam (La Découverte) et aussi L'Islam des interdits et La Schizophrénie de l'islam, chez Desclée de Brouwer. Docteur en droit, elle donne de nombreuses conférences.



Conference centre St Paul de Sami Aldeeb sur la... par enquete-debat

Voici venir l'orage comme disait Nina Companeez





Plus un mensonge est gros ...

Nathalie Szuchendler, auteur pour Prochoix,  prétends que je ne suis pas juive ... : c'est gentil de dire cela Nathalie, comme cela je ne me prendrai pas tous les antisémites dans la tronche. Par les temps qui arrivent, il vaudrait mieux, mais ce ne sont plus des certificats de baptêmes qui nous protégeraient, tout au contraire ...











Je dis aux juifs qu'un nouveau flot d'antisémitisme est  en marche, que Mohamed Merah a appris non pas "des musulmans" mais du coran et des hadiths, qu'il cite en expliquant ses crimes  : lire ici http://elisseievna.blogspot.fr/2012/09/merah-agit-conformement-la-sunna.html

Ceux et celles qui tentent de disqualifier mon avertissement en faisant croire à des juifs que je ne le suis pas, ne peuvent pas prétendre défendre les juifs, ils les mettent un peu plus en péril en leur faisant croire qu'ils doivent abaisser leur vigilance, en tentant de les empêcher de comprendre la source idéologique de l'antisémitisme violent qui existe aujourd'hui.

Parmi les chrétiens, il se produit la même chose, des lâches, des convertis à l'islam, ou ... des antisémites, tentent de faire croire que le mépris et la violence envers les chrétiens qui émanent du coran, seraient une invention des juifs ou une lubie d'"extrémistes" chrétiens : ceux qui disent cela, fermant les yeux devant le génocide anti-chrétiens qui se produit dans les pays islamisés, ont et auront une part de responsabilité dans ces massacres et violences.

Nathalie Szuchendler m'accuse en soulignant que j'écris pour Riposte laique qu'elle accuse d'être d'extreme droite "d'utiliser les uns pour taper sur les autres". Exactement de la même façon, les antisémites de droite ou de gauche, athés ou chrétiens accusent les juifs de vouloir dresser "uns contre les autres", les chrétiens contre les musulmans au bénéfice des juifs, ou les "prolétaires" musulmans ou pas entre eux, encore au bénéfice des juifs accusés de complot financiers et patati et patata.

Moi, par contre, en avertissant les juifs et les chrétiens contre ce texte de violence et de haine qu'est le coran,   je les alerte utilement, et mon avertissement est tout autant utile aux musulmans de bonne volonté qui ne veulent pas être antisémites ou anti-chrétiens : ce que je dis peut leur faire prendre conscience du contenu violent de ces textes.


French Jews/ No Future
The Toulouse massacre did not bring French anti-Semitism to a halt. It actually increased.
“Any time young people approach me in order to get married, I ask them various questions about their future. Eighty percent of them say they do not envision any future in France.” This is what one rabbi in Paris told me last week. I heard similar statements from other French rabbis and lay Jewish leaders: “We have a feeling the words are on the wall now,” one leader in the Lyons area confided to me. “It is not just our situation in this country deteriorating; it is also that the process is much quicker than expected.”

Even the chief rabbi of France, Gilles Bernheim, may be sharing that view now. A philosopher (holding a prestigious French agrégation degree in philosophy), a graduate of the French Rabbinical School in Paris, and a former student at some of the most orthodox yeshivoth (Talmudic academies) in Jerusalem, Bernheim was until recently very eager to reconcile traditional Judaism with Europe’s “open society. He has just devoted a book to France as a nation and how Jews can contribute to France’s public debates (N’oublions Pas De Penser La France), and in 2008, the year he was elected chief rabbi, he coauthored a book on Judeo-Christian dialogue (Le Rabbin et le Cardinal) with Cardinal Philippe Barbarin.

Despite all that, Bernheim suddenly warned Jewish leaders a few weeks ago about a growing “rejection” of Jews and Judaism in France, something he linked to the global passing of “Judeo-Christian values” in French society as a whole.

The immediate reason for Jewish pessimism in France and for Bernheim’s change of heart may be the Toulouse massacrelast March: the murder in cold blood of three Jewish children and a Jewish teacher by Mohamed Merah, a Muslim terrorist, on their school’s premises. This crime, instead of instilling more compassion and understanding towards the Jewish community, has actually generated more anti-Jewish violence and hate talk, as if Merah was not seen as a vile thug but rather as a model by parts of the population.

There were no less than six cases of aggravated assault on Jewish youths or rabbis in France from March 26 to July 5, including one case in Toulouse again. According to the Representative Council of French Jewish Organizations (CRIF), anti-Semitic incidents of all sorts have increased by 53% compared to the same period last year.

President François Hollande and Minister of the the Interior Manuel Valls must be credited for taking the present anti-Semitic crisis seriously, a noted departure from the ambivalent attitude of the last socialist administration of Prime Minister Lionel Jospin ten years ago. On July 22 — on the seventieth anniversary of the “grande raffle” (“great round-up”) of Jews by the Vichy government police in 1942 — Hollande drew a parallel between the Toulouse massacre and the deportation and mass murder of Jewish children during the Holocaust. As for Valls, he not only repeatedly acknowledged that “there was an upsurge of anti-Semitism in France,” but on July 8 went so far as to stigmatize the “most stupid, most dangerous new anti-Semitism” brooding among “young and not-so-young people” in the “neighborhoods” (a code word for Muslim enclaves). Quite a bold statement, since the Socialist party and the Left at large primarily derive their present electoral edge in France from the Muslim vote. Valls and his staff may also have inspired several no-nonsense reports on anti-Semitism that were recently published in the liberal, pro-socialist press.

The connection between Muslim immigration — or Muslim-influenced Third World immigration — and the rise of a new anti-Semitism is a fact all over Europe. Muslims come from countries (or are culturally attuned to countries) where unreconstructed, Nazi-style Jew-bashing dominates. They are impervious to the ethical debate about the Holocaust and the rejection of anti-Jewish stereotypes that were gradually incorporated into the European political discourse and consciousness in the second half of the 20th century (to the point that lessons on the Holocaust are frequently dropped from the curriculum at schools with a plurality or a majority of Muslim pupils), and are more likely than non-Muslims to engage in assaults, attacks, or harassment practices directed at Jews. Moreover, Muslim anti-Semitism reactivates in many places a dormant, but by no means extinct, non-Muslim European anti-Semitism. Once Muslims are unopposed, or at least unprosecuted, when they challenge the historical veracity of the Holocaust or when they refer to the The Protocols of the Elders of Zion as an authentic document, a growing number of non-Muslims feel free to do the same.

Muslim immigration is nurturing European anti-Semitism in more surprising ways as well. One unintended and ironic consequence of European Islam’s demographic growth is that Jews are frequently amalgamated with Muslims. Many people use a widespread concern about a growing influence of Islam in Europe as a way to hurt Jews as well, or to hit them first.
Clearly, there are outward similarities between Judaism and Islam. Both religions originated in the Near East, and are — as of 2012 — related to Near or Middle East countries. Both use Semitic languages. Both insist on rituals, particularly in terms of gender roles, family life, or food, that do not fit with the current mainstream European way of life.

However, differences between Judaism and Islam may outweigh similarities. As far as Near Eastern or Middle Eastern countries are concerned, Muslims turn to Saudi Arabia and Pakistan, the strongholds of anti-Western hatred, while Jews turn to Israel, the super-Western “start-up nation.” In terms of ritual, kosher slaughtering — a quasi-surgical operation — is as remote from halal slaughtering as from secular slaughtering. Jewish circumcision is performed on newborn babies and is much closer to secular prophylactic circumcision (as it is largely practiced in the United States) than to Islamic circumcision, which is performed on boys in their preteens or early teens. And when it comes to relations between politics and religion, there is simply a chasm between the two religions. Judaism (including Orthodox Judaism) is not interested in mass conversion; does not seek to wrest Europe or any historically Christian part of the world from Christianity; recognizes the supremacy of state law over religious law in non-ritual matters; and sees Western democracy — a polity based on the rule of law — as the most legitimate political system.

But Europeans are not culturally equipped to understand such nuances or to keep them in mind (far less than the Americans, who are more religious-minded, more conversant in Biblical matters, and more familiar with the Jewish way of life). Jules Renard, an early 20th century French writer, wrote about his cat: “I keep telling him to hunt mice and let the canaries alone. Very subtle guidelines, I must admit. Even intelligent cats can get wrong on this issue.” And decide that eating canaries is easier and more satisfying than hunting mice. Regarding Judaism and Islam, most Europeans are like Renard’s cat. And what usually originates as a reaction against difficulties linked to radical brands of Islam quickly evolves into a primarily anti-Jewish business.

Earlier this year in France, during the last months of the conservative Sarkozy administration, a debate about the rapidly growing halal meat industry led to attacks against the kosher meat industry as well, complete with uncomely remarks about “old-fashioned rituals” by then-Prime Minister François Fillon. While Fillon subsequently “clarified” his views, the Sarkozy administration upheld its support for some kind of “tagging” of “ritually slaughtered meat,” a European Union-promoted practice that would prompt commercial boycott of such food and thus make it financially unaffordable for most prospective buyers. Since kosher meat regulations are much stricter than halal meat regulations, religious Jews would be more hurt at the end of the day than religious Muslims. The reason why French conservatives were so fond of tagging is that a 2009 poll shows a 72% rejection of “ritual slaughtering” writ large. And Marine Le Pen, the far-right presidential candidate, dwelled on that issue for a while.
In Germany, a rare case of malpractice by a German Muslim doctor in a Muslim circumcision led a court in Cologne to ban circumcision on children all over Germany on June 19, on the quite extravagant grounds that only legal adults may decide on issues irreversibly affecting their body, except for purely medical reasons. Which is tantamount, in the considered issue, to denying parents the right to pass their religion to their children.

Conservative Chancellor Angela Merkel immediately filled a bill to make religious circumcision legal in Germany, and it was passed on July 19 by the Bundestag (somehow, German conservatives are nowadays more genuinely conservative than, say, their French counterparts). But according to a YouGov poll for the DPA news agency released at about the same moment, 45% of Germans support the ban, while only 42% oppose it.

In an even more ominous instance, Judaism has been singled out in a protracted intellectual debate in France since early June, as the fountainhead, past and present, of totalitarianism and political violence and thus as a more dangerous religion than radical Islam.
The charge was made in Le Point, an important right-of-center newsmagazine, by Michel Onfray, a commercially successful dabbling philosopher and a long-time supporter of the radical Left, who himself reviewed and approvingly quoted Who Is God? (Qui est Dieu), an essay by another controversial author, the former diplomat Jean Soler.

In the 1970s Soler, who holds an agrégation degree in Greek and Latin classical studies but was never academically trained in anthropology, Semitics, or Near Eastern history, applied a structuralist approach to the study of Jewish rituals and won some polite applause from French, Israeli, and American scholars. Later on, when structuralism fell out of fashion, he sort of remixed his early work with neo-Marcionite currents in 19th century and early 20th century German and French Biblical criticism which claimed there was no spirituality at all, and indeed no real monotheism, in the Old Testament, a narrowly “tribalist” book. Or that everything spiritual in the Old Testament was a transplant from other cultures, either Pharaonic Egypt or Indo-European Iran.

Very few people in France realize what Soler’s later writing is really about, and that his approach or sources do not fit present academic standards. Even fewer people are aware that the neo-Marcionite hypothesis to which Soler has switched and which Onfray supports exerted a major influence on Nazi anti-Semitism (including the so-called “German Christian” movement) and remained after 1945 a major polemical tool in neo-Nazi or post-Nazi circles. So much so that the media had no qualms engaging for weeks in multifaceted debates and discussions about the Soler/Onfray contentions and thus, for all practical matters, promoted them.

The second half of the 20th century was a golden age for French Jews, both in terms of numbers (from 250,000 souls in 1945 to 700,000 in 1970 due to population transfers and natural growth) and in terms of religious and cultural revival. There was only one shadow: the French government’s anti-Israel switch engineered by Charles de Gaulle in 1966, in part as a consequence of a more global anti-American switch. The 21st century may however be a much darker age. After a first wave of anti-Jewish violence in the early 2000s, some Jews left for Israel or North America. Emigration never really ceased since then, and may soon reach much more important proportions.

Michel Gurfinkiel is the Founder and President of the Jean-Jacques Rousseau Institute, a conservative think-thank in France, and a Shillman/Ginsburg Fellow at Middle East Forum.


© Michel Gurfinkiel & PJMedia, 2012




Mon "embryon " de débat avec Sos Tout Petit















J'avais écrit un article contre une action du Dr Xavier Dor  http://ripostelaique.com/avortement-les-petits-chaussons-qui-tuent.html , son site me répond :  http://www.sos-tout-petits.org/actualites.html 

 Je n'ai pas écrit pour ma part qu'un embryon ne soit qu'un "amas de cellule" (aux tous premiers jours il n'est constitué que de "quelques" cellules tout en étant déjà un être identifiable - il suffit d'ouvrir le premier manuel d'embyologie ou d'obstrétrique venu pour le savoir : "Premier stade du développement d'un oeuf ou zygote, dans le règne animal ou végétal.Issu d'une cellule unique, l'embryon se développe par division cellulaire (mitose). Chez l'animal, l'embryogenèse désigne la transformation de l'oeuf en embryon. Les premiers stades du développement embryonnaire se nomment morula (8-16 cellules), blastula, gastrula, neurula. Chez l'homme, on parle de foetus à partir du troisième mois."). Je trouve injuste d'accuser le Planning Familial à propos de son attitude envers les femmes qui y viennent : le Planning est une organisation de bénévoles, qui intervient alors que les femmes se trouvent dans des situations d'urgence : il faut lire les interviews de femmes du Planning ( voir par ex le livre " j'ai avorté et je vais bien") pour voir combien elles s'efforcent d'aider sans les blesser davantage des femmes qui subissent par ailleurs nombre de brutalités et de pression morales comme physiques, et qui arrivent pour la plupart au Planning quand elles ont déjà pris leur décision.