Ice Bucket Challenge : le « baptême » ridicule des « grands » de notre temps

http://www.bvoltaire.fr/eliseelisseievna/ice-bucket-challenge-bapteme-grotesque-grands-notre-temps,100733


Interlude entre l’éruption du volcan islandais Bárðarbunga, l’excision de toutes les femmes adultes d’Irak, et autres menus faits d’hiver – pardon, d’été – j’apprends une nouvelle réfrigérante.
Bill Gates, Marc Zuckerberg, George Bush se filment en train de se mettre mutuellement au défi de se verser un seau d’eau glacée sur la tête et… de le faire. Par exemple :
S’agit-il d’une épidémie de baptêmes orthodoxes ? Non : la mode viendrait de Boston. Boston, capitale de l’humour déjanté probablement : imitons tous les héros de la série Boston Legal. Les vidéos de ces puissants personnages frappés par le choc thermique de l’eau glacée sont assez rigolotes.
D’où vient l’idée ? D’un défi de cour de récréation.
Elle serait devenue une noble cause charitable. Une personne en défie une autre à la fois de se verser un seau d’eau glacée sur la tête et de faire un don pour la recherche sur la maladie de Charcot. Une maladie provoquant la mort en moins de quatre ans, par paralysie progressive des muscles, dont les muscles respiratoire. Dans 10 % des cas elle est génétique, dans les autres cas la cause est inconnue. Des recherches ont cependant montré une corrélation entre la maladie et l’exposition des agriculteurs aux pesticides. Moins de 30.000 personnes en sont atteintes aux États-Unis, il s’agit donc d’une maladie « orpheline », sans intérêt financier pour la recherche privée, d’où le recours à la charité publique.
Nous avons donc, si l’on rassemble ces éléments, le tableau suivant :
- Une maladie due, en partie au moins, à une agriculture gangrenée par la chimie, dépendante du pétrole (« nous mangeons du pétrole », pour résumer la situation de l’« agriculture industrielle ») et des pesticides, eux-mêmes issus des « gaz moutarde » de la guerre de 14.
- Une recherche médicale soumise principalement à la loi du profit, ce qui pousse les malades souffrant de « maladies orphelines » à devoir quémander auprès du public en exhibant leurs souffrances.
- Des parodies de « baptême » servant aux « grands de ce monde » à prouver leur vertu par quelque singerie de « mortification »…
En voilà, un monde qui a de l’allure, n’est-il pas ?
Pas le genre de monde où les grands rêveraient de s’élever, d’édifier des chefs-d’œuvres dignes des cathédrales du Moyen-Âge : une économie écologique, par exemple.
Où la paysannerie redeviendrait une élite « des sciences de la vie et de la terre », coopérant avec des agronomes intégrés dans un véritable service public de la recherche.
Où, plus largement, un véritable service public de la recherche existerait, suffisamment financé et indépendant du « profit » et du privé, pour la recherche médicale notamment.
(...)
NDLR de Bd Voltaire  : Patrick Stewart a mis fin à cette escalade de vulgarité d’une manière très classe.

Féminisme : veille des consciences




Le féminisme : veille des consciences

Alain de Benoist tente de nous expliquer que le féminisme ne sert à rien et est théoriquement inconcevable. http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/feminisme-veut-il-encore-dire-quelque-chose,98497   Je lui répondrai sur les deux points.

I  A quoi sert le féminisme ?

Le féminisme est une veille des consciences. Une tentative pour empêcher les violences sexistes, physiques ou morales.
Les violences sexistes viennent de la différence physique entre hommes et femmes, de la force physique des hommes. L’explication est toute simple et suffisante.
Le défi que cette situation pose à l’être humain est immense : surmonter la dérive de cette force, bénéfique en soi, en violence. Le féminisme comme l’idéalisme chrétien sont des tentatives pour relever ce défi.

Le féminisme choque car il parait être une aberration, une perversion. Il parait être fauteur de conflit là où l’amour devrait régner, entre homme et femmes. Les féministes sont vues comme des walkyries, initiatrices d’une « guerre des sexes » sur le modèle d’une « lutte des classes », dominées contre dominants. Mais son but est tout autre.
Christine Delphy, féministe « universaliste », explique à mon sens la raison d’être du féminisme en disant  en substance : tant que le patriarcat domine, il est impossible de savoir si l’amour entre homme et femme existe réellement. Propos lapidaire qui met en évidence la nature du problème social et moral.
Les féministes ambitionnent de démolir les mécanismes sociaux, les idéologies permettant les violences, donc s’opposant aux efforts des couples pour vivre un amour véritable. « Nos luttes changent la vie entière » : vocabulaire de combat pour un rêve fleur bleue.
Le féminisme ne crée pas les conflits, il les révèle, il rend conscient les oppositions d’intérêts, sources potentielles d’injustices ou de violences pour les désamorcer.

Lorsque je lis les livres d’Yves Semen sur la notion chrétienne d’amour conjugal comme don total à l’autre, face à toutes les épreuves, je retrouve l’idéalisme de Christine Delphy.  Le féminisme n’est nullement en contradiction avec cet idéal, il ajoute une donnée cruciale pour l’atteindre : la bonne volonté des hommes et des femmes, individuellement, ne suffit pas toujours.

Le féminisme est une veille des consciences, constante, pour révéler le mal des violences sexistes et les mécanismes sociaux qui les rendent possibles, et souvent, invisibles, inconscientes.
Le féminisme ne peut pas être dépassé, sauf à changer la nature humaine : les mécanismes délétères, personnels et sociaux ressurgissent toujours sous diverses nouvelles formes, produits de l’égoïsme naturel de tout être humain. 
«  Féministe tant qu’il le faudra ». La veille des consciences sera toujours indispensable.

II  L’idéologie féministe et l’antiféminisme

Les antiféministes enferment le féminisme dans une fausse alternative théorique. Soit le féminisme est universalisme, nie toute différence, et alors il détruit son objet : la femme comme être différant de l’homme. Soit le féminisme est différentialisme et alors il perd son objet puisque la différence exclue la possibilité d’une égalité : n’est égal que ce qui est égal toutes choses semblables par ailleurs. Pour les antiféministes, le différentialisme, conforme à la loi naturelle, exige que les femmes acceptent leur définition de la féminité.
La féminité est, selon eux, la renonciation au pouvoir, le don total de soi, le fait de s’en remettre totalement à l’homme. Leur sophisme consiste à oublier que l’amour est don réciproque, renonciation réciproque au pouvoir sur l’autre, acceptation réciproque du pouvoir de l’autre pour se préserver quand il le faut, comme on le lui souhaite ....

Les élucubrations « queer » sur le « genre » ont été attribuées au féminisme. Certes les féministes ont utilisé la notion de genre pour expliquer que la « féminité » était à la fois naturelle et culturelle. Mais le « queer » va plus loin : il rejette toute référence à une donnée naturelle comme discriminatoire et conteste jusqu’à l’utilisation du mot « femme ». Or s’il n’y a plus de « femme » il n’y a plus féminisme non plus.
Les conséquences de cette théorie sont gravissimes. La grossesse, disent ces universalistes délirants, ne peut-être créatrice de droits pour la femme. Tout est choix, disent ces fanatiques de la désincarnation, et comme tous les choix, la prostitution, la GPA, le voile, doivent être « libres »…

Pour ma part, je me définis comme « féministe universaliste matérialiste ».
L’universalisme signifie la prééminence des éléments universels communs à tous les êtres humains, et non la négation des éléments différents.
La liberté intérieure du libre-arbitre et l’aptitude à la réflexion sur sa situation matérielle avec ses contraintes et ses choix, figurent parmi les éléments communs aux deux sexes, propres à leur commune humanité.
Comme la  violence sexiste vient de la différence physique entre hommes et femmes, le féminisme doit être matérialiste pour s’opposer à la violence. Matérialiste et réaliste : reconnaissant la réalité physique du corps, différent selon les sexes.
Mais oui : le féminisme est « pensable »…

L’antiféminisme revendique le pouvoir (dont le langage) comme apanage de la masculinité. Le queer détruit aujourd’hui les mots pour dire les violences sexistes.
Hier traitées de « bas-bleu », aujourd’hui de « transphobes », les féministes « radicales » continuent de prendre la parole, de dire ces violences, d’éveiller les consciences. MJ Bonnet critique PMA et GPA. La Coordination lesbienne en France a quitté l’inter-LGBT qui revendiquait la « liberté » de la prostitution et de la GPA.
Mais non, le féminisme n’est malheureusement pas dépassé.


Elisseievna aout 2014 

DEFENDRE LA DEMOCRATIE CONTRE L’ISLAM C’EST DEFENDRE LA PAIX CIVILE



DEFENDRE LA DEMOCRATIE CONTRE L’ISLAM C’EST DEFENDRE LA PAIX CIVILE

Une accusation très grave est prononcée par plusieurs courants contre les auteurs ou militants critiques de l’islam : ils seraient fauteurs de guerre civile et de génocide.
La seule voie conforme à l’humanisme et au christianisme serait de taire les critiques contre l’islam, sous peine d’être coupable d’attentat au « vivre ensemble ».
Le but de cette accusation est bien entendu d’empêcher tout obstacle aux menées des militants de l’islam, qui veulent renverser la démocratie.   
Ceux qui la brandissent se font les collaborateurs du régime islamique ou ses auxiliaires involontaires.
En 2012 et 2013, un mouvement catholique très fort s’est révélé. Il risquait d’être, comme face au nazisme, le danger idéologique le plus puissant pour le mouvement fachoïde de l’islam, car ce mouvement catholique  se levait pour faire valoir ses valeurs chrétiennes, diamétralement opposées à celles de l’islam sur l’essentiel.
Il a été laminé, vidé, sommé de s’allier aux militants de l’islam, grâce à cette accusation a été particulièrement efficace, en jouant malheureusement sur le fond de culture anti-judaique qui taxe les juifs d’esprit guerrier ou vengeur.
Le premier courant portant cette accusation est le courant de l’« antiraciste » institutionnel, en réalité, le courant de l’antiracisme à sens unique contre les « dominants » « blancs chrétiens ».
Le deuxième courant est formé de juifs voulant assimiler critique du judaïsme et antisémitisme, donc par analogie, critique de l’islam et haine contre les musulmans.
Le troisième courant, est le courant est issu du nationalisme ou du christianisme et désigne les juifs «  et les francs-maçons » comme instigateurs des critiques de l’islam et fauteurs de guerre civile ou autre. Pour le courant nationaliste, les juifs agiraient par racisme et suprémacisme « sioniste » ( les accusations de Mein Kampf réapparaissent inchangées), pour le courant chrétien, ils agiraient par vengeance et loi du talion. Le courant nationaliste reprend exactement les accusations du coran contre les juifs, pire ennemis des croyants, semeurs de désordre etc.
Il ne faut pas oublier tout le courant « écologiste », pour qui la seule voie conforme à l’humanisme serait le silence sur l’islam et l’accusation des capitalistes … ce qui signifie pour beaucoup d’entre eux l’accusation des juifs.
Il est évidemment plus facile pour tout le monde d’accuser les juifs de tous les désordres mondiaux et  de ne pas étudier l’islam, que de proposer concrètement une autre économie et un partenariat équitable avec les pays aujourd’hui « musulmans ». Les écologistes n’ont pas été fichus de mettre dans la rue des cortèges contre des périls majeurs tels que l’appropriation du vivant ou la mort des abeilles,  mais ils sont toujours là au voisinage des « islamistes » dans les manifestations contre Israel, comme ils le sont d’ailleurs pour la marchandisation du vivant humain féminin (prostitution, GPA …)
Je ne suis certainement pas la seule à avoir une sensation de nausée à la lecture de l’expression « le vivre ensemble ».  Cette expression trop fabriquée pour être honnête. Elle viole à la fois la grammaire et le sens commun et exprime un terrorisme intellectuel d’autant plus violent qu’il est onctueux … « Si tu es contre le « vivre ensemble » tu es un assassin ou un génocideur en puissance, tu ne saurais être contre le doux vivre ensemble n’est ce pas ? … ».
« La paix civile » : telle est la désignation honnête et précise du bien qu’il convient de défendre dans une situation où des tensions et oppositions existent dans une société, dans une nation.  Les conditions de la paix civile sont plus claires lorsque cette expression est utilisée, car elle veut dire une chose précise et concrète : la guerre peut être voulue et organisée par certaines partie d’une population, et une société doit s’opposer à une telle organisation idéologique et matérielle.
Quelle est la différence entre les deux expressions ?  Il y a du « vivre ensemble » entre maître et esclave, mais il n’y a pas de « paix civile », juste la loi du plus fort. Dans une situation d’invasion ou de colonisation, il n’y a pas de « paix civile », mais il peut y avoir du « vivre ensemble », non pas dans la paix civile, mais dans la paix de la loi du plus fort.
Il est bien évident que l’emploi de cette expression cuistre, a pour unique but de masquer l’indécence des exigences envers les français de vieille souche et à l’encontre de nos principes fondamentaux du droit.  Ainsi est masqué par l’exigence du « vivre ensemble » l’acceptation d’atteintes inimaginables jusqu’à il y a encore quelques années,  aux droits et à la dignité des femmes, des homosexuels, des catholiques, des atteintes qui sont également des actes de prise de pouvoir, c’est-à-dire de préparation de la guerre civile et du renversement de la démocratie.
Depuis 2003 nous, féministes, expliquons que tolérer le voile signifie remettre en cause le principe d’égalité hommes-femmes, donc le principe d’égalité tout court, et laisser brandir partout le fanion de la loi islamique par exemple. La France a voté une loi juste contre le voile intégral mais n’ose pas la faire appliquer, terrorisée par la peur des émeutes, ayant donc déjà renoncé à une part de sa souveraineté démocratique.
La vérité est que la démocratie doit se défendre contre une idéologie qui incite à la détruire pour la remplacer par la «  loi d’Allah » : l’idéologie islamique, et contre les militants de cette idéologie.  
La vérité est que la défense de la démocratie contre de telles menées subversives et violentes préparant la guerre civile,  y compris par certaines restrictions, limitées de certaines libertés et droits, dont le droit à une non « discrimination », à une non « distinction », est parfaitement conforme à notre droit :  il s’agit de l’opposition de l’Etat à des abus de libertés et de droit pour préserver les institutions démocratiques. 
Le principe existe dans l’article 4 de la déclaration de 1789, dans l’article 30 de la déclaration universelle de 1948, et dans l’article 17 de la convention européenne des droits de l’homme. Il est prévu également par l’article 16 de notre constitution.
Défendre la démocratie contre les menées subversives de certains militants, c’est protéger la paix civile. Défendre la paix civile n’est pas opposer des  parties de population du pays entre elles, mais au contraire les protéger toutes.
Le principal reproche qu’encoure l’idéologique islamique, est d’enseigner que « Dieu hait les infidèles », et que les non musulmans sont des ennemis pour les musulmans, des ennemis contre lesquels la « guerre sainte » doit être menée à moins qu’ils ne deviennent musulmans.
La présence d’une telle idéologie est à l’évidence une menace manifeste pour la démocratie et la paix civile.
Certaines personnes se désignant comme musulmanes ne sont nullement des militants de la loi islamique intégrale, et veulent certainement sincèrement concilier cette appartenance (avec quelques rites sans inconvénient pour la vie « laïque » commune) et la vie sous une loi démocratique, sans voir la contradiction entre les deux idéologies auxquelles elles veulent être rattachées.
Leur montrer cette contradiction ne signifie pas du tout les rejeter ni les accuser, mais seulement les aider à prendre conscience d’un problème qui se pose dans la réalité. On ne peut vouloir le beurre et l’argent du beurre, garder sa culture théocratique et profiter de la liberté d’une autre culture : il faut choisir.
Tout être humain est libre, même face aux pires pressions, la personne humaine est libre, intérieurement, de ses choix. C’est toute la grandeur du christianisme notamment, de valoriser le choix du bien, même lorsque ce choix fait encourir la mort : c’est-à-dire de rappeler l’existence réelle de ce bien capital de tout être humain : la liberté de choisir de suivre sa conscience.
Les personnes qui se désignent aujourd’hui comme musulmane sont libres, elles peuvent parfaitement se rendre compte des problèmes théoriques de l’islam et ceux qui prônent une attitude paternalistes envers les musulmans soit sont racistes envers ces populations, soit tombent dans la tentation de l’oligarchie. Il est vrai que le mal infligé aux populations musulmanes par des siècles d’assujettissement peut faire douter de la possibilité d’une prise de conscience : beaucoup de personnes ayant vécu dans ces sociétés sont extrêmement pessimistes sur les possibilités d’une émancipation.
Ces intellectuels prônent un certain mensonge sur l’islam, qui leur parait seul supportable par ces populations : il faudrait leur enseigner un islam adouci en leur disant que c’est le vrai islam etc. Je ne doute pas de la bonne volonté de ces intellectuels, mais ils tombent dans la tentation du pouvoir sur autrui … cette voie paraissant prudente et réaliste ne fait à mon sens qu’aggraver le problème. Le mensonge et l’oligarchie ne peuvent qu’aggraver peurs et haine, seule « la vérité rend libre ».
Ces personnes musulmanes voulant également vivre en démocratie, ne sont pour rien ni dans la rédaction des textes sacrés de l’islam,  ni dans l’histoire passée des conquêtes islamiques, dont  la plupart de leurs ancêtres ont été victimes, ni dans les décisions qui ont été prises par les sociétés historiquement chrétiennes de les faire entrer sur leur territoire, mais elles doivent maintenant faire des choix politiques : démocratie et souveraineté, loi du peuple, selon les principes « judeo-chrétiens » ou islam et loi d’Allah.
Il faut donc choisir : rester dans l’islam et favoriser en fait la guerre civile ou apostasier et défendre la démocratie : tel est le choix, en pratique, à l’heure d’internet où les textes de l’islam ne peuvent plus être filtrés, tempérés par des imams qui souhaitent calmer les esprits, comme cela a pu être fait à certaines périodes de l’histoire, à  l’heure où la puissance du pétrole et de la démographie donne un pouvoir tel à l’ « oumma islamique » qu’elle ne peut se dérober au devoir de combattre affirmé clairement par les textes sacrés sans savoir qu’elle désobéit à dieu. 
Désobéir à dieu sur ce point, et suivre sa conscience est tout à fait possible, c’est la voie choisie par certains musulmans pacifiques, mais en pratique, il est peu réaliste d’attendre beaucoup de ce type de choix, étant donné la clarté des textes obligeant les musulmans à imposer aux autres le respect des ordres clairs de dieu.
Tous les mouvements censés défendre les droits humains en occident ferment les yeux sur le problème de l’idéologie islamique. Les féministes et les antiracistes dans leur majorité malheureusement. Les chrétiens luttent contre la marchandisation et se retrouvent focalisés sur l’homosexualité, ce qui est plutôt ridicule, les écologistes sont aveugles au sujet de l’immigration, faisant là le jeu du pire des capitalismes, ce qui est très ridicule. Et tous se détestent joyeusement en s’accusant des pires fascismes ou eugénismes, tout en s’aveuglant sur le fascisme le plus vivant aujourd’hui : celui de l’islam, dont les militants les instrumentalisent un par un en leur susurrant : «  ne soyez pas comme ces juifs fauteurs de désordre » … Voilà pourquoi les émeutes anti-juives n’émeuvent plus personne.
Les accusateurs des critiques de l’islam empêchent la prise de conscience de la nécessité de ce choix des personnes musulmanes, et diabolisent le choix de la démocratie en diabolisant le rejet de l’islam. Si il y a aujourd’hui des fauteurs de guerre civile : c’est bien eux.

Elisseievna
Aout 2014.


Chrétiens d’orient : des catholiques français accusent les juifs …



Ils haissent plus les juifs qu’ils n’aiment la France, ils haissent plus les juifs qu’ils n’aiment leur dieu, Jésus, un juif, né juif au minimum … Cette haine les perdra.

La majorité des manifestants contre le mariage homosexuels étaient des catholiques : manif pour tous, civitas, printemps français, veilleurs …
Ils furent quelques millions à faire les fiers contre les homosexuel-les l’année dernière … combien seront-ils face, même pas à l’islam, non, juste face au génocide des chrétiens d’orient ?  Même pas mille jusqu’à présent.  Même pas mille !!!

Tous en vacances ?!  Ha mais non ! Bien présents pour appeler à une grande manifestation contre la GPA à la rentrée. Bien présents pour accuser les « sionistes »  d’ « offensive » contre Gaza ! Bien présents pour accuser les « milices sionistes » en France de « s’opposer à la réconciliation et au Bien Commun ».

Mais bon sang  il n’y a rien d’autre à dire en ce moment que de parler de la GPA ?!  Je ne vais pas me plaindre de l’annonce d’une manifestation contre la GPA, mais que la Manif pour tous n’ait pas un geste contre génocide organisé des chrétiens et autres non musulmans est indécent.

Tous ces mouvements ont été l’objet d’entrisme de la part de militants de l’islam, et tous l’ont accepté. Depuis, sauf quelques exceptions, les militants de l’islam ont obtenu d’eux ce qu’ils voulaient : que les mouvements catholiques se taisent aujourd’hui sur l’islam.

Comment l’ont-ils obtenu ?  En leur susurrant : « c’est la faute aux juifs ». Ces derniers pousseraient à critiquer l’islam, empêchant « la réconciliation » nationale. D’où le communiqué de Civitas : http://www.civitas-institut.com/content/view/1187/1/ .

Sortir en masse contre les homos, quelle bravoure. Jacasser en masse contre Israel et … quelques dizaines de jeunes juifs de la Ligue de défense juive : quelle bravoure ! Quel contraste avec les propos courageux du Père Boulad  :  http://www.christianophobie.fr/opinion/pere-boulad-irak-vs-gaza-ou-lindignation-selective-de-loccident  « ils ont fait de la cause palestinienne une cause islamiste ».  En fait, elle l’est depuis l’invasion d’Israel par les troupes musulmanes en 640.

Est-ce donc les juifs qui empêchent les catholiques d’évangéliser de manière convaincante ?  Les catholiques feraient mieux de se demander pourquoi leur doctrine ne convainc elle pas, plus la majorité des Français ?

Ma réponse est que leur doctrine n’est pour l’essentiel pas en cause, d’ailleurs elle a les mêmes deux principaux « commandements » que le judaisme : aimer dieu et aimer son prochain.  Mais quelle image donnent les catholiques ?

Des gens qui ne sortent de chez eux que par fureur contre des droits donnés à quelques milliers d’homos, mais qui, face à un génocide,  se planquent face aux militants de l’islam et se déchainent contre les juifs …  Pas exactement des gens qui prennent leur croix par amour.

Elisseievna

Aout 2014

L’affaire Tasin ou la schizophrénie des juges face au droit musulman



L’affaire Tasin ou la schizophrénie des juges face au droit musulman


Christine Tasin a été condamnée pour avoir dénoncé l'idéologie islamique.

L’erreur gravissime que représente un jugement de cette sorte tient principalement à une toute branche d'intellectuels qui martèlent aux juges que "critiquer l'islam et pas seulement l'islamisme c'est du racisme" car " derrière l'islam il y a les musulmans" ...

Ils parviennent même à rendre les juges complètement schizophrènes : à leur faire croire que l'islam n'est qu'une religion et non du droit, alors  ... que ces mêmes juges ont et auront à appliquer un droit musulman qui est reconnu par notre droit !

Le ridicule  de ces intellectuels devrait pourtant sauter aux yeux quand ils affirment :

" Madame, Monsieur, je ne connais pas la base - l'islam-  car je ne veux entrer sur le terrain de la théologie, mais je peux vous dire quelle est la dérive - l'islamisme-"

Ces intellectuels sont incapables de donner un critère de distinction entre "islam" et "islamisme" qui corresponde au contenu et au sens des textes sacrés de l'islam.

Ils affirment que ce serait le "politique" : or le "politique", c'est à dire la dimension juridique et l'existence de normes juridiques dans les textes religieux est un des principaux critères de distinction entre les religions, et l'islam est la religion la plus politique car la plus juridique et la plus intolérante qui soit.

Un droit qui est d’ores et déjà reconnu et appliqué par … le législateur et par les juges français.

Le droit islamique est reconnu par le droit international privé français, lorsque le juge français doit appliquer des règles islamiques concernant le mariage ou des contrats commerciaux.

Le droit islamique est reconnu dans notre droit fiscal interne comme norme de la "finance islamique". Le bulletin des finances régie et définie les opérations de la "finance islamique" comme les " instruments financiers respectueux des principes du coran ", le Ministère des finances comme "l'ensemble des produits et transactions conformes aux principes de la Charia".

Mais dès qu'il s'agit du domaine des droits humains, soudainement, comme par magie, la dimension juridique de l'islam s'évanouit, disparait !

Une armée de juristes est au service des "Sharia Board" des banques.  Mais aucun professeur de libertés publiques n'a été auditionné par la commission sénatoriale qui a examiné en 2008 l'adaptation de notre législation à la finance islamique.

Seuls des juristes de banque et des avocats d'affaires ont été entendus, qui tous avaient bien sur, intérêt à voir écrire la conclusion du rapport Arthuis : " Absence de tout obstacle juridique dirimant au développement de la finance islamique".

Appliquer la Charia en France n'aurait donc rien de "dirimant" au regard des droits humains défendus par notre droit démocratiques français ...

Les irakiennes  qui vont être excisées de force conformément à la recommandation de Mahomet apprécieront.

Les maîtres du mensonge ont parlé et trompé les juges.

Avortement, IVG : Mon article sur le dernier procès de Xavier Dor et la réponse de son site

Avortement : les petits chaussons qui tuent

Une femme était en prison. Elle avorte.
Le lendemain, elle trouve sur son lit des petits chaussons, déposés là par quelque militant contre l’avortement.
Elle s’est suicidée.
La cruauté de ce geste, contre une femme piégée par la vie, alors qu’il était de toute façon trop tard pour reprendre espoir, a rendu ceux qui l’ont fait responsables de son suicide.
Dépités de n’avoir pu la convaincre, lui rendre l’espérance, ils se sont vengés, tuant en elle toute espérance, imbus d’eux-mêmes et agissant s’ils étaient des dieux : alors si comme ils le croient le suicide est un péché menant à l’enfer, ils en partagent la faute parce que par leur cruauté ils l’y ont menée tout droit …
Voici quelques jours, une autre affaire de petits chaussons, pas tout à fait la même.
 Xavier Dor se rend au Planning Familial, et dans l’escalier il croise une femme, et lui remet des chaussons. Le Planning a voulu porter plainte pour violence. http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/07/le-dr-dor-poursuivi-par-le-planning-pour-avoir-distribué-des-chaussons.html
Pour moi cet acte est violent : qu’est-ce que le Dr Dor connait de cette femme et de ses angoisses et de ses blessures pour qu’elle se soit éventuellement rendue au Planning pour avorter, que sait il des retentissements pour elle de ce geste : rien …
Peut-être pense-t-elle qu’avorter n’est rien que banalité, et tout d’un coup elle va s’apercevoir que certains la réprouvent : pourquoi lui infliger ce choc ainsi, même si elle peut s’en remettre, alors que l’on peut s’expliquer autrement ? Peut-être est-elle déjà désespérée par sa vie, renonçant par dépression à être mère, ou peut être vit-elle avec le cauchemar de la crainte de la maltraitance pour un enfant qui naitrait d’elle : et ce choc, l’incompréhension qu’il prouve, ne fait que s’ajouter à toutes les incompréhensions et brutalités qu’elle a déjà rencontrés, alors il peut être celui de trop …
Que les opposants à l’avortement nous jugent être des assassins et le disent, je le comprends, c’est tout à fait normal, cette question doit être posée et débattue, leurs arguments pour dire « un être humain, sciemment tué, c’est un assassinat » sont loin d’être des inepties, il faudrait être de mauvaise foi pour dire le contraire et n’y voir qu’insulte.
Qu’ils prient pour que les femmes n’avortent pas : je le comprends et même je souhaite que leurs voeux soient exaucés, tout comme Simone Veil espérait en 1973, qu’il n’y ait  bientôt, gràce à la contraception, plus d’avortement.
Qu’ils s’adressent aux femmes songeant à avorter pour leur dire des paroles d’espoir et de soutien, pour elles et l’enfant : tant mieux.
Qu’ils s’adressent à elles aussi mais pas uniquement, en leur demandant si elles ont conscience de la réalité de l’être humain qu’elles portent, et qu’il a le risque de regretter ensuite sans retour en arrière possible : si cela peut éviter à certaines de ne se rendre compte de la portée de leur choix que quand il est trop tard pour changer d’avis : pourquoi pas, ce risque de regret existe. Les militantes du planning parlent elles-mêmes de l’ambivalence des femmes … 
Mais s’en prendre à des femmes qui sont en pleine difficulté, sans savoir jusqu’à quel point, en leur adressant un message à la fois aussi émotionnellement fort que cette mise en scène de bébé, et si simpliste qu’il n’offre de toute façon ni solution ni espoir : oui c’est violent.
Entre militants, on peut se critiquer, s’accuser, se culpabiliser, on peut et même on doit tout se dire, tout déballer, crever tous les abcès : on est là pour ça, pour ce travail,  c’est notre responsabilité d’êtres humains,  à fortiori quand on s’engage en militant actif prônant certaines lois et certains actes,  de se poser toutes les questions, sur la qualification de ces actes, sur les conséquences de ces lois : utiles ou nuisible, nécessaires ou criminelles …
Mais quand on s’adresse à des femmes qui sont dans une situation probablement de détresse et certainement de fragilité, on n’a pas le droit de faire n’importe quoi.
Je comprends que dans l’esprit des opposants à l’avortement, une femme qui tue un embryon a une part de responsabilité, coupable de meurtre, et que cette mort d’être humain fasse horreur, mais est-ce une raison pour se défouler contre elle ?
Quand je vois une femme voilée, je sais qu’elle est objectivement mon ennemie, qu’elle est porte-drapeau d’une idéologie qui prône ma mort, physique ou spirituelle, ou ma mise en esclavage ou quasi. Alors l’espace d’un instant, contre cette jihadiste objective, contre le jihad, me traverse la vision guerrière, l’envie de prendre les armes, de me défendre quoi ! Mais je n’accepte pas cette envie, je n’admets pas les gestes contre les voilées, car cette femme là, qui est en face de moi, je ne sais rien de sa vie, de ses raisons à elle de porter le voile … Si elle me regarde avec mépris, oui je le sais… Si au contraire elle me sourit aimablement, oui je lui rends son sourire, pas un sourire gai, un sourire triste, mais je lui souris. Mais pour celle qui est juste là muette : ce voile, peut-être est-il sa sauvegarde pour ne pas tomber dans une situation désespérée, peut-être même est-il son seul moyen de ne pas risquer de se voir enlever ses enfants …
A quoi bon défendre des idéaux d’espérance et de compréhension, si on les oublie sous le coup de la révolte ?
Elisseievna

La réponse du site de Xavier Dor " sos tout-petits" :
http://www.sos-tout-petits.org/Archives2012.htm

LES PETITS CHAUSSONS, C'EST LA VIE !
Madame Elise Elisseieauvna a adressé à SOS-TOUT-PETITS la copie de son article pour Riposte laïque  (http://ripostelaique.com/avortement-les-petits-chaussons-qui-tuent.html) où elle critique l'action du Dr Dor au planning  :

 

Avortement : les petits chaussons qui tuent

Histoire entendu (sic) au Collectif national pour les droits des femmes dans les années 90.
Une femme était en prison. Elle avorte.
Le lendemain, elle trouve sur son lit des petits chaussons, déposés là par quelque militant contre l’avortement.
Elle s’est suicidée.
La cruauté de ce geste, contre une femme piégée par la vie, alors qu’il était de toute façon trop tard pour reprendre espoir, a rendu ceux qui l’ont fait responsables de son suicide.[...]
Que les opposants à l’avortement nous jugent être des assassins et le disent, je le comprends, c’est tout à fait normal, cette question doit être posée et débattue, leurs arguments pour dire « un être humain, sciemment tué, c’est un assassinat » sont loin d’être des inepties, il faudrait être de mauvaise foi pour dire le contraire et n’y voir qu’insulte.
Qu’ils prient pour que les femmes n’avortent pas : je le comprends et même je souhaite que leurs vœux soient exaucés, tout comme Simone Veil espérait en 1973, qu’il n’y ait bientôt, grâce à la contraception, plus d’avortement...
En l'absence du Dr Dor le webmestre lui a répondu :
Madame,
« Un amas de cellules » voila l’expression souvent utilisée pour pousser des femmes à l’avortement.
Mais enfin vous, moi, ne sommes nous pas des « amas de cellules » ?
Les petits chaussons portent un symbole fort et rappellent brutalement la réalité entière : « l’amas de cellules » est porteur de Vie.
L’exemple que vous citez, qu’il soit vécu ou non peu importe, montre le lourd poids du réel, de la Vérité.
A ma connaissance le Planning ne pratique pas le suivi psychologique des femmes qui ont avorté mais se préoccupe de l’accès à l’avortement.
Une femme qui entre dans les locaux du Planning, si elle ne fait pas partie du personnel de cette organisation, n’a pas déjà avorté mais, sans doute, envisage de le faire.
Les petits chaussons lui rappellent d’un coup l’entière réalité : la présence de la Vie et de l’Espérance dont elle est porteuse.
Les petits chaussons sont un appel à la Vie, l’espoir de moins d’avortements, et, par suite, de moins de suicides.
Le webmestre en attendant le retour de vacances du Dr Dor.

Il faudrait ajouter, "pour les femmes piégées par la vie", que la miséricorde de Dieu est infinie. Relisons l'Evangile de la femme adultère (St Jean 8-11) :

..."Personne ne t'a condamnée?
Elle dit "Personne, Seigneur". 
Alors Jésus dit " Moi non plus, je ne te condamne pas... Va, désormais ne pèche plus" ...
Après avoir lu ce texte qui oserait "lancer la première pierre"?

A propos d'une vidéo de "fausse couche" : discussion sur l'IVG, l'avortement, le Planning Familial ...





J'avais affiché une vidéo d'un foetus d'environ 15 ou 16 semaines ou peut-être plus, et voici la discussion que nous avons eue, Catherine Berranger et moi, à propos de cette vidéo. Catherine Berranger a participé pendant 20 ans au Planning Familial.

Si vous souhaitez suivre la discussion, tous les commentaires sont les bienvenus ici ou sur facebook : voir le 5 aout 2014.

Voici d'abord le message dans lequel se trouve la vidéo, puis une vidéo de Maya Surduts et Joelle Brunerie-Kauffmann :

http://www.babycenter.fr/a700037/d%C3%A9veloppement-du-f%C5%93tus---15-semaines-de-grossesse

Message sur le mur by Hilton Hilton.


Cette video semble correspondre à la 15eme semaine de grossesse (hors délai d'IVG en France)

http://www.babycenter.fr/v6900104/au-fil-de-la-grossesse--semaines-10-%C3%A0-14

 Rappel de ce qui se passait avant la loi sur l'IVG :
Extrait docu sur l'avortement de Régis Sauder... par rue89



NOTRE DISCUSSION A PROPOS DE LA VIDEO : 

Elisseievna
 
Une vidéo impressionnante ... environ 15, 16 eme semaine ....http://elisseievnatome2.blogspot.fr/2014/08/une-video-impressionnante.html


Pourquoi poster cette vidéo ?

Pour savoir ce que les gens en pensent ... elle pose plein de questions !
Les questions que je me pose pour ma part, sachant que des pays le pratiquent à ce stade : http://www.svss-uspda.ch/fr/facts/europe.htm  c'est de savoir : ce que l'on ressent en décidant un IVG et pour quelles raisons on est prête à le faire à tel ou tel stade, si l'on peut vouloir le pratiquer a ce stade entre autres, si il est important de savoir comment est vraiment l'embryon au stade ou on avorte ou si il vaut mieux ne pas le savoir, est ce bien de savoir ou de ne pas savoir et bien pour qui et pour quoi, est ce que ce qui est ressenti sur le moment est la même chose que ce qui peut être remémoré ensuite, ou pas etc etc

Il faudrait préciser que l'agonie de ce foetus est le fruit d'une fauche-couche naturelle et non-pas d'une IVG. Je pense que cette vidéo est du "voyeurisme". Je pense que la personne qui tient ce foeutus n'est même pas respectueuse de son agonie ( on dirait qu'elle "astiquote" un insecte, veullez m'excuser l'expression ). C'est choquant par le fait que personne ne devrait pouvoir filmer ceci sans en avoir l'autorisation de la mère, du père, ce qui j'en suis certaine n'a pas éte fait. Enfin, c'est éprouvant, triste, comme toute agonie. C'est ce que j'en pense.
Je ne sais pas de quoi résulte cette mort, mais elle donne une idee de ce qu'est l'IVG à ce stade non ? je n'arrive pas à trouver la source de cette video et ce qu'en pensent ou pas les "parents".
Les avortements provoqués par des moyens "artisanaux" pouvaient donner ce résultat : c'est ce que Joelle Kaufman et même pire, explique ici :http://elisseievna.blogspot.fr/.../ivg-contraception... video 3

J'ai assisté à des IVG de la 5ème à la 24ème semaines : plus on avance dans les délais, plus c'est éprouvant pour le personnel médical. Quant aux femmes qui prennent ces décisions, il me faudrait des heures pour te raconter leurs histoires, leurs tristesses, leurs déterminations, leurs regrets. Faut-il savoir ou pas, je pense que c'est à chaque femme de décider. Il me semble qu'il est important d'être tout à la fois précis en matière d'informations et respectueux de la demande.
 Oui, elle a raison. Les moyens "artisanaux" provoquaient des fausses-couches. Ce n'est pas le cas des moyens médicaux utilisés actuellement. Cela ne donne donc pas une idée de ce qu'est une IVG. C'est juste choquant !

Elisseievna :  Cela donne une idée pour les avortements pratiqués à ce stade, dans d'autres pays d'europe, dont l'espagne et la suede, le foetus ne sort peut etre pas entier - et encore ça depend - mais il est extrait par morceaux à ce stade là.
"Il me semble qu'il est important d'être tout à la fois précis en matière d'informations et respectueux de la demande." :
 Mais justement, c'est là toute la question actuellement : est ce le cas ou non ? est ce que l'information est donnée pour les femmes concernees ou pour des raisons plus politiques et militantes ? les choix ne sont pas les memes dans un cas ou dans l'autre.
Les femmes concernees sont bien trop dans l'urgence et le drame pour se lancer calmement dans des recherches ou pas forcement assez entourees pour se defendre contre des incursions, puisque c'est souvent a cause de ces fragilites et isolement qu'elles avortent
Moi ce qui me donne la nausée, c'est d'avoir entendu les propos d'hommes se fichant de la situation de leur maitresse et lui disant froidement qu'elles n'ont qu'a avorter et militant pour l'avortement : tous ces types se contrefichent de savoir ce que leur nenette pouvait bien ressentir reellement, et je pense que c'est une masse de types qui font barrage pour que les femmes n'aient pas acces à la vision de ce que ELLES vivent, à cause d'eux, ces héros de l'avortement et de la liberte sexuelle .... pour eux il faut que les femmes, encore une fois, ne soient pas conscientes de ce qu'elles sont poussees a faire, se croient seules à l'eprouver, honteuses, et surtout se la ferment.

Hélas, tout dépend sur qui elles "tombent". Il y a des médecins et des associations anti-avortement qui recoivent ces femmes en faisant tout leur possible pour les culpabiliser : j'en ai reçu des centaines en larmes après leur passage devant ces bonnes âmes. En France, la loi n'oblige plus à l'entretien obligatoire fait avec une assistante sociale, une conseillére conjugale qui étaient habilitées à le faire. C'est à la fois un progrès : l'obligation était une insulte à l'intelligence des femmmes, mais cela pemettait aussi, en tous les cas là où je travaillais, d'informer, d'écouter, de soutenir, d'orienter, de déculpabiliser, d'aider les femmmes à prendre une décision quelqu'elles soient. Nous n'étions ni pour ni contre, nous étions pour le droit de choisir et pour que cela se passe dans de bonnes conditions tant psychologique, médicale et personnelle. C'est justement pour éviter la détresse et la solitude qu'il faut informer en respectant la demande. Mais 
beaucoup de femmmes qui ont pris leur décision en toute connaissance de cause ne se sente pas forcément mal, et ne culpabilise pas non plus. Les clichés dans ce domaine ont la vie dure.
Le mieux serait sans doute l'obligation de PROPOSER un rendez avant aux femmes –

C'est complexe tout cela, et il est difficile de généraliser : chaque femme a son histoire et à la fois toutes ces femmes ont beaucoup en commun. C'est à partir de cet état de fait que je travaillais. C'est de plus de 20 ans de ma vie dont je te parle, donc résumer est difficile.

La question qui me parait importante est celle de l'information bien en amont : est ce que les femmes et les hommes d'ailleurs sont informes reellement avant de ce que c'est qu'un ivg et de l'embryon aux différents stades, assez pour decider quel risque ils prennent ou pas leur decision de prendre un tel risque :
oui , tu y travaillais ... au dernier moment, au moment du choc et dans l'urgence : je pense qu'il faut penser à ce qui est su AVANT, bien avant
J'ai l'impression qui passe comme informations surtout c'est : 1) la grossesse est un risque tres minime avec la pilule, .. ce qui en pratique est faux 2) l'avortement se pratique quand l'embryon est juste un oeuf genre oeuf de poule ou bouillie de cellule : ce qui en pratique est aussi faux surtout avec les delais pour obtenir un rendez vous, - du tout, je pense que le choix REEL n'existe pas vraiment, les femmes ne me semblent pas preparees à ce qu'elles risquent vraiment, et doivent gerer au dernier moment
Ce que je ne comprends pas vraiment, c'est d'abord si elles échouent chez les opposants à l'IVG vraiment involontairement ou pas, et aussi, c'est en quoi cette culpabilisation pouvait marcher sur des femmes non croyantes : je me demande si ces propos culpabilisants ne font pas echo à un vrai malaise, à un vrai rejet de cette décision, qui doit pouvoir aussi s'exprimer : je crois que tout est fait pour taire la colère contre ce qui accule dans une situation impossible ou toutes les décisions sont douloureuses pour certaines femmes en tout cas ? "Hélas, tout dépend sur qui elles "tombent". Il y a des médecins et des associations anti-avortement qui recoivent ces femmes en faisant tout leur possible pour les culpabiliser : j'en reçu des centaines en larmes après leur passage devant ces bonnes âmes"
 J'arrivais effectivement à un moment dans la vie ces femmes et je ne les revoyais généralement pas. L'information est un travail de fourmi cela passe par l'école, la famille, les centres de planification, les médias, etc. Quant aux hommes, autant d'histoires que pour les femmes. Je pense qu'ils ont évolués et qu'ils ne sont pas des avorteurs, des salauds et des inconscients.... Ils y en a, et c'est surtout l'irresponsabilité qui les caractérise. Mais ils sont victimes des préjugés comme les femmmes. J'ai mis longtemps à me questionner sur ce que pouvait ressentir un homme face à sa potentielle faculté de féconder une femme. Beaucoup ne se pose pas la question.
"Beaucoup ne se pose pas la question." c'est exactement ce que je pense, et les femmes non plus d'ailleurs, parce que j'ai l'impression que la plupart croient (il faudrait enquêter là dessus), ce que j'ai ecrit plus haut : 1) que la pilule protege a 100% quasi et que 2) l'ivg est au stade quasi microscopique de l'embryon : des lors, il serait inutile de se poser des questions avant en effet ...
"L'information est un travail de fourmis " : la question est : quelle information ...
 "Catherine Berranger J'ai assisté à des IVG de la 5ème à la 24ème semaines : plus on avance dans les délais, plus c'est éprouvant pour le personnel médical." la question qui se pose aussi est de savoir si l'on doit au nom du " droit à " l'avortement, obliger le personnel medical à le pratiquer :
pour ma part je suis contre l'obligation, je pense que chacun doit agir selon sa conscience, par contre je suis pour que les moyens soient fournis obligatoirement dans les hopitaux.

Cela commence dès l'enfance, la décourverte de son corps, répondre aux questions de ses enfants même si en la matière nous ne sommes pas forcément à l'aise pour le faire. A chaque âge les réponses évoluent. Quand on ne répond pas aux questions des enfants, ils trouvent leurs propres sources d'informations ou il s'inventent des réponses. Après, comment appréhender la contraception si on ne comprend pas comment fonctionne notre corps, il y a une logique. Mais il y a tellement à dire sur le sujet, que le temps nous manque. Je pense qu'il faut déjà informer sur les lieux où l'on peut s'informer.

Tu ne comprends pas la question que je me pose : j'ai regardé le contenu des informations données par l'éducation nationale, le planning, les opposants à l'IVG etc, je me demande ce que l'on peut vraiment comprendre à travers ces informations disponibles

Je pense qu'il ne faut pas obliger le personnel médical à pratiquer l'interruption de grossesse. En France c'est ainsi et c'est très bien. J'ai travaillé avec des médecins (dans un hôpital) qui étaient plutôt contre et qui avaient une attitude détestable avec les femmes. J'ai usé de beaucoup de patience pour essayer de les amener à reconsidérer leur pratique. Evidemment Elise que la décision doit étre libre, si possible, de toute contrainte.
J'ai rencontré pas mal de femmes yougoslaves ( il y a fort longtemps) qui ne comprenaient pas pourquoi c'était si compliqué en France et qui me disaient qu'elles avaient déjà avorté X fois et qu'il n'y avait aucun problème....Elles me faisaient rire par leur naturel, la contraception pour elles c'était compliquée et l'avortement c'était simple. Dans leur pays, l'accès à l'avortement était facile, celui à la contraception beaucoup moins !

"J'ai travaillé avec des médecins qui étaient plutôt contre et qui avaient une attitude détestable avec les femmes" que faisaient ils ?
" Evidemment Elise que la décision doit étre libre, si possible, de toute contrainte" c'est loin d'etre evident ! il y a des militantes qui sont pour obliger les medecins, qui s'offusquent qu'ils aient le droit de refuser

Certes, le problème c'est que cet acte n'est ni valorisé, ni valorisant. Il faudrait qu'au niveau des études de médecine il y ai une volonté de prendre en compte cette réalité. Il y a de moins en moins de médecins qui pratiquent en France, les anciens étaient de la géneration de ceux qui ont milités avec les femmes pour ce droit.

Je me demande pourquoi : là aussi il faudrait enquêter
Il est bizarre que ce ne soit pas "valorisant" mobilisant alors que c'est tout de même frequent et qu'il y a quand meme pas mal de medecins femmes aussi - est ce parce que les structures sont masculines et preferent voler ce pouvoir aux femmes, ou est ce l'acte en lui meme ?

Je n'avais pas lu ta question sur : qu'est-ce que l'on peut comprendre... Tu as raison, quand on est seule ou seul devant son ordi avec une montagne d'informations il y a de quoi avoir le vertige. C'est la perversité du trop d'informations. Pour moi, la rencontre avec des professionnels est essentielle, mais il faut aussi former les personnels qui travaillent auprès des jeunes, car c'est souvent eux qui sont en première ligne. Cette formation doit être volontaire, on a le droit de ne pas être à l'aise pour le faire.

oui ... quand on se verra, je te raconterai :))))

Etre femme médecin ne prédispose pas obligatoirement à accepter plus de pratiquer des IVG. Le droit à l'avortement s'est confronté au pouvoir médical, mais pas seulement. Le féminisme a longtemps était l'apanage des femmes et ce "pouvoir" sur la maîtrise de la fécondité est toujours une affaire de femmes pour une raison simple : quoique l'on fasse, c'est toujours les femmes qui sont enceintes ! Quant à l'acte médical qu'est l'IVG il est mal rémunéré il n'est pas valorisé en terme de nécessité dans la société.
 J'ai toujours un train de retard.... Oui, les femmes échouaient chez des opposants à l'IVG parcequ'ils avaient le droit de pratiquer ces entretiens obligatoires et ils n'affichaient pas leurs convictions, avant de les faire. Et puis tu ne peux pas savoir si un médecin est pour ou contre à priori ou un même un radiologue qui pratique l'échographie.

J'ai lu le livre " j'ai avorte et je vais bien" : est ceque cela correspond à ton exprience ?

Je ne l'ai pas lu... Mais, la plupart des femmes vivent "bien" l'avortement, d'autant mieux quelles sont bien entourées et respectées dans leur choix. Ce n'est pas un acte banale, mais ce ne doit pas être un parcours du combattant....

Elisseievna d 'apres ce livre cela l est encore souvent !
C’ est bien pourquoi je me pose la question de l’info sur les delais reels

Oui, hélas... Il y a toutes sortes de raisons à ce fait. L'accès à l'information est parfois un chemin semé d'embûches, et il y a des déserts géographiques en la matière. Et puis une grossesse peut être "désirée" ou "acceptée" à un moment et confrontéé au fil du temps à d'autres réalités. C'est une décision importante et le temps passe très vite et si l'on a des problèmes financiers c'est encore plus compliqué.
 Et bien, cette vidéo nous aura beaucoup fait parler... surtout moi, je suis intarissable sur ce sujet.... Mais, cette vidéo reste pour moi réellement choquante !

Il est loin d'etre epuise le sujet justement !

Imagine-toi être au moment de ta décision et que tu tombes sur cette vidéo, même si tu es enceinte de 5 semaines, cette image restera gravée à tout jamais dans ta mémoire.... D'ailleurs, cette image ne va pas me quitter facilement, il y a tant de détresse dans cette vidéo...
 Il ne le sera jamais... Les générations se succèdent mais de tout temps les femmes se sont confrontées à l'avortement. La contraception est fiable, mais pas infaillible et les femmes non-plus.

Est ce que c'est le seul cas de figure à envisager ? moi j'ai en memoire un film ou une jeune russe avorte, tard, et c'est quand le "bebe" est sorti qu'elle s'aperçoit du stade de son evolution et elle n'a PLUS le choix

Tu veux dire avorter : j'ai accompagné des femmes qui ne pouvaient plus se faire avorter, souvent parce qu'elles ne savaient pas qu'elles étaient enceintes. L'annonce de cet impossibilité est tragique et souvent impensable... Il fallait prendre le temps pour accepter la situation. Compte tenu de leur réaction, je les orientais, parfois vers une association qui aidaient les femmes face à cette situation et qui les soutenaient à tout point de vue. Le travail de cette association était, pour celles qui l'envisageaient, de les aidert à prendre une décision pour l'adoption. Parce que, un bébé, peut se retrouver dans l'impossibilité d'être adopté si la mère ne le décide pas. Quand en France, dans les médias, on a commencé à parler de déni de grossesse, la plupart des gens ne pensait pas que cela soit possible et pour avoir rencontré des femmes dans cette situation, c'est très impressionnant ! Pour ma part, j'ai toujours posé la question de l'adoption avec les 
femmes qui ne pouvaient plus avorter ou ne voulaient pas avorter : il faut beauoup de courage pour aller jusqu'au bout ! Quelques unes sont revenues me voir et c'était toujours très émouvant.


non je veux dire : elle n'avait plus le choix de decider si elle voulait avorter à ce stade ou pas : quand tu vois la video, tu vois qu'elle DECOUVRE au moment de l'avortement le stade de developpement du foetus et qu'elle dit qu'elle en est triste : elle n' a pas eu le choix avant de se demander si elle voulait etre dans cette realité là ou pas
 Je crois que le probleme est le meme à des stades moins avancé : si une femme réalise APRES son IVG du stade de developpement de l'embryon et qu'elle ne le savait pas avant : comment le vit-elle ????

Je ne suis pas exactement une inculte tu vois, et pourtant longtemps j'étais convaincue que l'avortement permis en france se limite au stade des cellules indifférenciées ou au maximum au stade ou il ressemble a un hyppocampe-dinosaurus, je n'imaginais même pas que cela puisse se produire légalement à un stade ou l'embryon a des membres différenciés : " Catherine Berranger Imagine-toi être au moment de ta décision et que tu tombes sur cette vidéo, même si tu es enceinte de 5 semaines, cette image restera gravée à tous jamais dans ta mémoire...." : alors moi j'imagine surtout ce que j'aurais pensé si j'avais découvert tout cela en m'apercevant que j'étais enceinte de 5 semaines, 5 semaines, cela veut dire avortement vers 7 ou 8 semaines si tout va bien ?http://www.magicmaman.com/,semaine-7,2073,1106338.asp et bien je me serais retrouvée devant quelque chose d'inimaginable une semaine avant pour moi ... alors comment on fait ? ou pire, je me dis, que vu la situtation et mes idées je l'aurais fait et si je m'étais aperçue APRES l'IVG du stade de developpement ... comment on vit cela ?
Rétrospectivement j'ai l'impression d'avoir subi un vol (dol) d'information, d'avoir pris des risques emotionnels dont personne ne m'avait prévenue et meme, que le discours ambiant m'avait dissimulés

Je comprends, mais dans la plupart des cas les femmes sont sous anesthésie, donc elle ne voit pas. Tant qu'une femme n'est pas enceinte, tout reste théorique : on a vaguement appris. Enormément de femmes ne savaient pas exactement le terme de leur grossesse et c'est l'échographie qui révélait celui-ci. Certaines pensaient justement à un foeutus même si elles étaient enceintes de 5 semaines et d'autres le contraire. Cette perception est différente du temps où l'avortement était illégale et où il n'y avait pas d'echographie. Trouver un moyen de ce faire avorter prennait le dessus sur toutes autres considérations. Dans le film dont tu me parles, cette jeune-fille est face à une réalité, soit l'essentiel pour elle est d'être débarrassée de ce problème et peut importe le reste, soit c'est tragique et il n'y a plus rien à faire. Elle devra vivre avec cette image. C'est pour cela qu'il faut encadrer l'annonce du terme d'une grossesse non désirée, je veux dire, 
par exemple, quand un échographe demande a une femme si elle veut entendre le son du coeur, si elle ne veut pas de cette grossesse, c'est difficile à vivre pour elle. Je pense que le médecin
peut demander si cette grossesse est désirée ou non et que d'écouter le coeur n'est pas une nécessité. Je ne veux pas dire qu'il faut mentir, il faut tenir compte de ce que la femme demande 
ou dit. Quand les femmes partent en Angleterre, elles sont obligées d'affronter la réalité : on ne parle pas seulement de terme, mais aussi de mesures. Et c'est toujours très difficile, d'autant 
plus que l'on est dans l'illégalité par rapport à la France.
 Je me souviens de débat sur le fait : "faut-il obligatoirement, au cours de la formation, assister à une IVG ?". Je faisais parti de celles qui étaient pour ! Il faut se "coltiner" la réalité, c'est ce que le personnel médical fait, pourquoi pas nous ? Finalement, personne n'y a était obligé. Les raisons de cette crainte sont multiples.
La notion d'où commence le début de la vie est différente pour chacune : pour autant, il faut être réaliste : interruption volontaire de grossesse, cela signifie interrompre quelque chose, "la vie" pour certains, où la "potentielle" vie pour d'autres. Dans les interruptions médicales de grossesse (IMG) il n'y a pas de limite de terme.

Ce que je pense et c'est pour cela que j'ai mis cette vidéo, c'est qu'il faut avoir réfléchi LONGTEMPS avant l''eventualité pour pouvoir décider vraiment librement , pour être au clair avec soi meme et aussi avec ce uque l'on demande aux soignants d'ailleurs - c'est bien trop tard quand on est dans le stress d'une décision inattendue à prendre - bien sur qu'il ne faut rien imposer sur le moment, c'est trop tard de toute façon, ce n'est pas surtout pas le moment si on n'a plus envie de reflechir on ne peut plus reflechir, mais il faut proposer de dire, tout, la rétention d'information est tout aussi grave je pense, parce que qu'est ce que cela veut dire de ne pas vouloir savoir ? c'est bien parce que l'on imagine que l'on ne supporterait pas de vraiment savoir : et cela je pense que c'est terrible.
"Catherine Berranger : Je comprends, mais dans la plupart des cas les femmes sont sous anesthésie, donc elle ne voit pas. Tant qu'une femme n'est pas enceinte, tout reste théorique : on a vaguement appris. Enormément de femmes ne savaient pas exactement le terme de leur grossesse et c'est l'échographie qui révélait celui-ci. Certaines pensaient justement à un foeutus même si elles étaient enceintes de 5 semaines et d'autres le contraire. "
Cela confirme ce que je pense : la perception est tres variable et peut ne pas correspondre a la realité : d'ou mon inquietude quant à la realité du choix, et d'autre part quant aux consequences pour après, des lors que l'on n'avait pas toute la realite a l'esprit quand on a choisi
Est ce qu'elles ont dit pourquoi elles refusaient ?

Mais la théorie est toujours différente de la réalité... On peut très bien être persuadée d'être contre l'avortement et quand on se retrouve dans une situation où l'on ne peut pas ou veut pas d'une grossesse alors les choses changent... Rien ne peut réellement nous préparer. Il ne faut pas blâmer les femmes qui ne veulent pas savoir, c'est leur façon de se protéger à ce moment. Mais, cela peut être un problème qui va ressurgir à un autre moment... Il ne faut ni dramatiser, ni banaliser.
Oui, il faudrait que je sorte de ma grotte et que l'on se rencontre ! 
 idem !!!
 rien ne peut preparer au choc de la réalité c'est bien certain, mais par contre le décalage entre ce que l'on vit et ce que l'on sait de ce que l'on vit, cela on peut s'y préparer mais longtemps longtemps avant - si il faut se proteger sur le moment c'est que de toute façon on ne peut plus se proteger réellement et qu'on le sait, il ne reste plus qu'a amortir le choc ... pour ma part je comprends la violence de ceux qui veulent desesperement eviter un avortement et pour cela qui culpabilisent les femmes dans la mesure où ils esperent au dernier moment éviter quelque chose que la femme regrettera forcement selon eux apres, ils esperent sauver un etre humain et sauver sa mere d'une detresse pire apres, mais c'est extremement violent et peut etre que pour certaines femmes c'est utile, mais pour d'autres c'est juste violent - j'en ai parlé par ailleurs

Je ne peux pas admettre les violences des militants anti-avortement vis-a-vis des femmmes en situation d'avorter : ils ajoutent la souffrance à la souffrance que peut représenter cette décision. Elles ne changent généralement pas d'avis, d'ailleurs. Il existe la liberté d'expression et c'est un bien, mais s'en prendre directement aux femmes est une lâcheté ! A l'époque où nous avons été confronté à ces mouvements, en France, la loi a créer "le délit d'entrave à l'IVG" parce que ces militants s'enchaînant au sein du bloc opératoire, empêchaient l'exercice d'une loi qui autorisait l'IVG.
" comprendre" ne signifie pas admettre : à ce sujet as tu lu mon article " les petits chaussons qui tuent" :  http://elisseievna-blog.blogspot.fr/2014/08/avortement-ivg-mon-article-sur-le.html

non, je ne crois pas. Mais je vais le faire
Oui, je me souviens de cette histoire. Lors d'une emission, il avait cherché à dialoguer avec moi (après l'emission) mais c'était impossible ! C'était ce que l'on appelle un dialogue de sourds ! Ton texte est plein d'humanité. Le Planning est une association exceptionnelle, parce qu'elle agit à partir d'un travail de terrain et pas seulement avec des théories. On ne peut pas être militante et militant au planning sans avoir de pratique.

" Lors d'une emission, il avait cherché à dialoguer avec moi (après l'emission) mais c'était impossible ! C'était ce que l'on appelle un dialogue de sourds ! "
 je ne comprends pas la notion de "dialogue de sourds" en realite : pour moi tout est question de travail , de patience : si on prend le temps d'aller en profondeur dans l'analyse des propos de l'autre on comprends son raisonnement, la realité qu'il voit ou pas, meme s'il faut être Hillel plus Stakhanov .. on peut se comprendre
Dans la pensée catholique qui est la sienne : l'être humain s'appartient dans sa vie, dès le début de cette vie, donc dès la conception, donc il n'y a plus de marge de décision dès la conception, et dans le cas ou la vie de la mere est en danger, ils considerent qu'il faut bien sur tenter de sauver les deux, mais si ce n'est pas possible, ils considerent qu'une mere doit se sacrifier pour son enfant, si j'ai bien compris ... il n'y a donc pas de cas où la question de l'avortement se pose : je trouve cette pensée très extrême, mais pas dans le sens pejoratif "extremiste" car elle est basee sur le respect de la vie humaine et des plus faibles..
Tu as tout à fait raison en ce qui concerne la patience, l'écoute, c'est de cette façon que l'on travaillait au planning. Mais quand tu as devant toi un militant tel que Xavier Dor, il n'entend pas tes arguments, il récite les siens, un point c'est tout. Je respecte la pensée catholique, mais je ne veux pas qu'elle régisse les lois. J'ai souvent parlé avec des femmes qui se débattaient avec leur conscience religieuse et j'acceptais toujours d'aller sur ce terrain, ce qui n'était pas forcèment du goût de mes collègues ! J'ai même téléphoné à un Imam, pour lui demander : pour lui, où commençait la vie ? Sa réponse : vers le 4éme mois de grossesse, d'après le coran "souffle de vie" ! Tu aurais vu la tête de certaines de mes copines, mais c'était très important pour la femme que je recevais !
On ne peut pas plaquer un discours militant devant une femme en demande d'IVG : c'est indecent !

Je ne peux pas te répondre pour Xavier Dor. Je crois juste que tu pourrais réessayer, peut être que les circonstances ne s'y prêtaient pas. Je lui ai envoyé mon article : il est affiché sur le site de SOS tout-petits depuis. Quant à la laicité, je suis pour la démocratie : donc pour que toutes les pensées puissent être exprimées mais aux citoyen-nes de décider, en ayant tout ce matériel d'idées à sa disposition. Un discours militant : la question me parait plutôt être : comment peut on réellement y échapper ? Je trouve que tu as eu raison de téléphoner à cet imam : c'est important de montrer à une femme en détresse qu'elle peut être aidée dans sa demande. Je crois que face à de telles situations, le "contenu" des informations compte moins que le "climat" dans lequel on les apporte, il faut d'abord montrer que l'on veut vraiment aider la personne qui s'adresse à vous, donc tenir compte de sa démarche à elle ... sinon à quoi bon être là ?

Tout à fait d'accord !


L'article est donc affiché ici aussi : http://www.sos-tout-petits.org/LesChaussons.htm et ici la réponse du site : http://www.sos-tout-petits.org/Archives2012.htm

Pour être franche : non ! Je ne peux pas et je ne veux pas ! J'habite à côté de l'hopital Tenon, je ne savais pas qu'il y avait ces prières... Pour moi, c'est déjà une agression pour les femmes qui sont en demande d'IVG ou qui vont en subir une ! Quand je travaillais au planning, nous sommes allées soutenir une grande manifestation à Washington pour les "Pro-Choice" . Nous avons assisté à une réunion à l'aube d'un "commando" "Pro-Choice" avant leur intervention devant une clinique ! Il y avait deux camps devant la clinique qui s'affrontaient et les femmes devaient passer au milieu pour atteindre la clinique ! Même, si j'étais "Pro-Choice" pour les femmes c'était affreux. D'ailleurs, à notre retour, nous pensions que ce n'était pas la bonne méthode pour lutter contre les militants anti-avortement


Tu fais ce qui te plait J
Pour ma part, j'ai peu milité pour l'IVG, mais je peux raconter ce que j'ai vu ... Je ne me suis pas vraiment mobilisée sur ce thème parce que pour "ma génération" c'était un "acquis", me semblait-il. Je suis arrivée dans le féminisme pour d'autres sujets bien moins "acquis". J'ai quand même participé à quelques activités, mais c'était après les commandos qui entraient dans les cliniques. 
J'ai été une première fois soutenir je ne sais plus quel procès en banlieue, et nous étions tous devant le tribunal, les anti-IVG/pro-vie et les féministes, et nous avons pu discuter tranquillement ensemble : l'échange m'a paru très étrange : je découvrais des très jeunes gens qui avaient l'air traumatisé à l'idée de ne pas être vierges au mariage et je tombais de la lune ! 
La deuxième fois a été à la Cour de Versailles quand Xavier Dor était jugé avec d'autres. Là j'ai été sciée par l'âge de ce groupe, et pire ... j'ai cru reconnaitre dans le groupe des accusés une vieille dame avec qui j'avais manifesté pour les juifs d' URSS quelques années plus tôt.... Le climat était très différent : les anar étaient là, et bousculaient, cherchaient la bagarre : j'ai été très énervée : je trouve indécent que des boutonneux viennent se défouler sur un sujet aussi important ...


Dans cette conversation, le journaliste tente de faire croire que le planning conseillerait l'IVG : mais l'enregistrement montre le contraire : la militante du planning refuse de décider à la place de l'homme qui appelle et encore de la femme concernée ! .... 


... par enquete-debat

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