A propos d'une vidéo de "fausse couche" : discussion sur l'IVG, l'avortement, le Planning Familial ...





J'avais affiché une vidéo d'un foetus d'environ 15 ou 16 semaines ou peut-être plus, et voici la discussion que nous avons eue, Catherine Berranger et moi, à propos de cette vidéo. Catherine Berranger a participé pendant 20 ans au Planning Familial.

Si vous souhaitez suivre la discussion, tous les commentaires sont les bienvenus ici ou sur facebook : voir le 5 aout 2014.

Voici d'abord le message dans lequel se trouve la vidéo, puis une vidéo de Maya Surduts et Joelle Brunerie-Kauffmann :

http://www.babycenter.fr/a700037/d%C3%A9veloppement-du-f%C5%93tus---15-semaines-de-grossesse

Message sur le mur by Hilton Hilton.


Cette video semble correspondre à la 15eme semaine de grossesse (hors délai d'IVG en France)

http://www.babycenter.fr/v6900104/au-fil-de-la-grossesse--semaines-10-%C3%A0-14

 Rappel de ce qui se passait avant la loi sur l'IVG :
Extrait docu sur l'avortement de Régis Sauder... par rue89



NOTRE DISCUSSION A PROPOS DE LA VIDEO : 

Elisseievna
 
Une vidéo impressionnante ... environ 15, 16 eme semaine ....http://elisseievnatome2.blogspot.fr/2014/08/une-video-impressionnante.html


Pourquoi poster cette vidéo ?

Pour savoir ce que les gens en pensent ... elle pose plein de questions !
Les questions que je me pose pour ma part, sachant que des pays le pratiquent à ce stade : http://www.svss-uspda.ch/fr/facts/europe.htm  c'est de savoir : ce que l'on ressent en décidant un IVG et pour quelles raisons on est prête à le faire à tel ou tel stade, si l'on peut vouloir le pratiquer a ce stade entre autres, si il est important de savoir comment est vraiment l'embryon au stade ou on avorte ou si il vaut mieux ne pas le savoir, est ce bien de savoir ou de ne pas savoir et bien pour qui et pour quoi, est ce que ce qui est ressenti sur le moment est la même chose que ce qui peut être remémoré ensuite, ou pas etc etc

Il faudrait préciser que l'agonie de ce foetus est le fruit d'une fauche-couche naturelle et non-pas d'une IVG. Je pense que cette vidéo est du "voyeurisme". Je pense que la personne qui tient ce foeutus n'est même pas respectueuse de son agonie ( on dirait qu'elle "astiquote" un insecte, veullez m'excuser l'expression ). C'est choquant par le fait que personne ne devrait pouvoir filmer ceci sans en avoir l'autorisation de la mère, du père, ce qui j'en suis certaine n'a pas éte fait. Enfin, c'est éprouvant, triste, comme toute agonie. C'est ce que j'en pense.
Je ne sais pas de quoi résulte cette mort, mais elle donne une idee de ce qu'est l'IVG à ce stade non ? je n'arrive pas à trouver la source de cette video et ce qu'en pensent ou pas les "parents".
Les avortements provoqués par des moyens "artisanaux" pouvaient donner ce résultat : c'est ce que Joelle Kaufman et même pire, explique ici :http://elisseievna.blogspot.fr/.../ivg-contraception... video 3

J'ai assisté à des IVG de la 5ème à la 24ème semaines : plus on avance dans les délais, plus c'est éprouvant pour le personnel médical. Quant aux femmes qui prennent ces décisions, il me faudrait des heures pour te raconter leurs histoires, leurs tristesses, leurs déterminations, leurs regrets. Faut-il savoir ou pas, je pense que c'est à chaque femme de décider. Il me semble qu'il est important d'être tout à la fois précis en matière d'informations et respectueux de la demande.
 Oui, elle a raison. Les moyens "artisanaux" provoquaient des fausses-couches. Ce n'est pas le cas des moyens médicaux utilisés actuellement. Cela ne donne donc pas une idée de ce qu'est une IVG. C'est juste choquant !

Elisseievna :  Cela donne une idée pour les avortements pratiqués à ce stade, dans d'autres pays d'europe, dont l'espagne et la suede, le foetus ne sort peut etre pas entier - et encore ça depend - mais il est extrait par morceaux à ce stade là.
"Il me semble qu'il est important d'être tout à la fois précis en matière d'informations et respectueux de la demande." :
 Mais justement, c'est là toute la question actuellement : est ce le cas ou non ? est ce que l'information est donnée pour les femmes concernees ou pour des raisons plus politiques et militantes ? les choix ne sont pas les memes dans un cas ou dans l'autre.
Les femmes concernees sont bien trop dans l'urgence et le drame pour se lancer calmement dans des recherches ou pas forcement assez entourees pour se defendre contre des incursions, puisque c'est souvent a cause de ces fragilites et isolement qu'elles avortent
Moi ce qui me donne la nausée, c'est d'avoir entendu les propos d'hommes se fichant de la situation de leur maitresse et lui disant froidement qu'elles n'ont qu'a avorter et militant pour l'avortement : tous ces types se contrefichent de savoir ce que leur nenette pouvait bien ressentir reellement, et je pense que c'est une masse de types qui font barrage pour que les femmes n'aient pas acces à la vision de ce que ELLES vivent, à cause d'eux, ces héros de l'avortement et de la liberte sexuelle .... pour eux il faut que les femmes, encore une fois, ne soient pas conscientes de ce qu'elles sont poussees a faire, se croient seules à l'eprouver, honteuses, et surtout se la ferment.

Hélas, tout dépend sur qui elles "tombent". Il y a des médecins et des associations anti-avortement qui recoivent ces femmes en faisant tout leur possible pour les culpabiliser : j'en ai reçu des centaines en larmes après leur passage devant ces bonnes âmes. En France, la loi n'oblige plus à l'entretien obligatoire fait avec une assistante sociale, une conseillére conjugale qui étaient habilitées à le faire. C'est à la fois un progrès : l'obligation était une insulte à l'intelligence des femmmes, mais cela pemettait aussi, en tous les cas là où je travaillais, d'informer, d'écouter, de soutenir, d'orienter, de déculpabiliser, d'aider les femmmes à prendre une décision quelqu'elles soient. Nous n'étions ni pour ni contre, nous étions pour le droit de choisir et pour que cela se passe dans de bonnes conditions tant psychologique, médicale et personnelle. C'est justement pour éviter la détresse et la solitude qu'il faut informer en respectant la demande. Mais 
beaucoup de femmmes qui ont pris leur décision en toute connaissance de cause ne se sente pas forcément mal, et ne culpabilise pas non plus. Les clichés dans ce domaine ont la vie dure.
Le mieux serait sans doute l'obligation de PROPOSER un rendez avant aux femmes –

C'est complexe tout cela, et il est difficile de généraliser : chaque femme a son histoire et à la fois toutes ces femmes ont beaucoup en commun. C'est à partir de cet état de fait que je travaillais. C'est de plus de 20 ans de ma vie dont je te parle, donc résumer est difficile.

La question qui me parait importante est celle de l'information bien en amont : est ce que les femmes et les hommes d'ailleurs sont informes reellement avant de ce que c'est qu'un ivg et de l'embryon aux différents stades, assez pour decider quel risque ils prennent ou pas leur decision de prendre un tel risque :
oui , tu y travaillais ... au dernier moment, au moment du choc et dans l'urgence : je pense qu'il faut penser à ce qui est su AVANT, bien avant
J'ai l'impression qui passe comme informations surtout c'est : 1) la grossesse est un risque tres minime avec la pilule, .. ce qui en pratique est faux 2) l'avortement se pratique quand l'embryon est juste un oeuf genre oeuf de poule ou bouillie de cellule : ce qui en pratique est aussi faux surtout avec les delais pour obtenir un rendez vous, - du tout, je pense que le choix REEL n'existe pas vraiment, les femmes ne me semblent pas preparees à ce qu'elles risquent vraiment, et doivent gerer au dernier moment
Ce que je ne comprends pas vraiment, c'est d'abord si elles échouent chez les opposants à l'IVG vraiment involontairement ou pas, et aussi, c'est en quoi cette culpabilisation pouvait marcher sur des femmes non croyantes : je me demande si ces propos culpabilisants ne font pas echo à un vrai malaise, à un vrai rejet de cette décision, qui doit pouvoir aussi s'exprimer : je crois que tout est fait pour taire la colère contre ce qui accule dans une situation impossible ou toutes les décisions sont douloureuses pour certaines femmes en tout cas ? "Hélas, tout dépend sur qui elles "tombent". Il y a des médecins et des associations anti-avortement qui recoivent ces femmes en faisant tout leur possible pour les culpabiliser : j'en reçu des centaines en larmes après leur passage devant ces bonnes âmes"
 J'arrivais effectivement à un moment dans la vie ces femmes et je ne les revoyais généralement pas. L'information est un travail de fourmi cela passe par l'école, la famille, les centres de planification, les médias, etc. Quant aux hommes, autant d'histoires que pour les femmes. Je pense qu'ils ont évolués et qu'ils ne sont pas des avorteurs, des salauds et des inconscients.... Ils y en a, et c'est surtout l'irresponsabilité qui les caractérise. Mais ils sont victimes des préjugés comme les femmmes. J'ai mis longtemps à me questionner sur ce que pouvait ressentir un homme face à sa potentielle faculté de féconder une femme. Beaucoup ne se pose pas la question.
"Beaucoup ne se pose pas la question." c'est exactement ce que je pense, et les femmes non plus d'ailleurs, parce que j'ai l'impression que la plupart croient (il faudrait enquêter là dessus), ce que j'ai ecrit plus haut : 1) que la pilule protege a 100% quasi et que 2) l'ivg est au stade quasi microscopique de l'embryon : des lors, il serait inutile de se poser des questions avant en effet ...
"L'information est un travail de fourmis " : la question est : quelle information ...
 "Catherine Berranger J'ai assisté à des IVG de la 5ème à la 24ème semaines : plus on avance dans les délais, plus c'est éprouvant pour le personnel médical." la question qui se pose aussi est de savoir si l'on doit au nom du " droit à " l'avortement, obliger le personnel medical à le pratiquer :
pour ma part je suis contre l'obligation, je pense que chacun doit agir selon sa conscience, par contre je suis pour que les moyens soient fournis obligatoirement dans les hopitaux.

Cela commence dès l'enfance, la décourverte de son corps, répondre aux questions de ses enfants même si en la matière nous ne sommes pas forcément à l'aise pour le faire. A chaque âge les réponses évoluent. Quand on ne répond pas aux questions des enfants, ils trouvent leurs propres sources d'informations ou il s'inventent des réponses. Après, comment appréhender la contraception si on ne comprend pas comment fonctionne notre corps, il y a une logique. Mais il y a tellement à dire sur le sujet, que le temps nous manque. Je pense qu'il faut déjà informer sur les lieux où l'on peut s'informer.

Tu ne comprends pas la question que je me pose : j'ai regardé le contenu des informations données par l'éducation nationale, le planning, les opposants à l'IVG etc, je me demande ce que l'on peut vraiment comprendre à travers ces informations disponibles

Je pense qu'il ne faut pas obliger le personnel médical à pratiquer l'interruption de grossesse. En France c'est ainsi et c'est très bien. J'ai travaillé avec des médecins (dans un hôpital) qui étaient plutôt contre et qui avaient une attitude détestable avec les femmes. J'ai usé de beaucoup de patience pour essayer de les amener à reconsidérer leur pratique. Evidemment Elise que la décision doit étre libre, si possible, de toute contrainte.
J'ai rencontré pas mal de femmes yougoslaves ( il y a fort longtemps) qui ne comprenaient pas pourquoi c'était si compliqué en France et qui me disaient qu'elles avaient déjà avorté X fois et qu'il n'y avait aucun problème....Elles me faisaient rire par leur naturel, la contraception pour elles c'était compliquée et l'avortement c'était simple. Dans leur pays, l'accès à l'avortement était facile, celui à la contraception beaucoup moins !

"J'ai travaillé avec des médecins qui étaient plutôt contre et qui avaient une attitude détestable avec les femmes" que faisaient ils ?
" Evidemment Elise que la décision doit étre libre, si possible, de toute contrainte" c'est loin d'etre evident ! il y a des militantes qui sont pour obliger les medecins, qui s'offusquent qu'ils aient le droit de refuser

Certes, le problème c'est que cet acte n'est ni valorisé, ni valorisant. Il faudrait qu'au niveau des études de médecine il y ai une volonté de prendre en compte cette réalité. Il y a de moins en moins de médecins qui pratiquent en France, les anciens étaient de la géneration de ceux qui ont milités avec les femmes pour ce droit.

Je me demande pourquoi : là aussi il faudrait enquêter
Il est bizarre que ce ne soit pas "valorisant" mobilisant alors que c'est tout de même frequent et qu'il y a quand meme pas mal de medecins femmes aussi - est ce parce que les structures sont masculines et preferent voler ce pouvoir aux femmes, ou est ce l'acte en lui meme ?

Je n'avais pas lu ta question sur : qu'est-ce que l'on peut comprendre... Tu as raison, quand on est seule ou seul devant son ordi avec une montagne d'informations il y a de quoi avoir le vertige. C'est la perversité du trop d'informations. Pour moi, la rencontre avec des professionnels est essentielle, mais il faut aussi former les personnels qui travaillent auprès des jeunes, car c'est souvent eux qui sont en première ligne. Cette formation doit être volontaire, on a le droit de ne pas être à l'aise pour le faire.

oui ... quand on se verra, je te raconterai :))))

Etre femme médecin ne prédispose pas obligatoirement à accepter plus de pratiquer des IVG. Le droit à l'avortement s'est confronté au pouvoir médical, mais pas seulement. Le féminisme a longtemps était l'apanage des femmes et ce "pouvoir" sur la maîtrise de la fécondité est toujours une affaire de femmes pour une raison simple : quoique l'on fasse, c'est toujours les femmes qui sont enceintes ! Quant à l'acte médical qu'est l'IVG il est mal rémunéré il n'est pas valorisé en terme de nécessité dans la société.
 J'ai toujours un train de retard.... Oui, les femmes échouaient chez des opposants à l'IVG parcequ'ils avaient le droit de pratiquer ces entretiens obligatoires et ils n'affichaient pas leurs convictions, avant de les faire. Et puis tu ne peux pas savoir si un médecin est pour ou contre à priori ou un même un radiologue qui pratique l'échographie.

J'ai lu le livre " j'ai avorte et je vais bien" : est ceque cela correspond à ton exprience ?

Je ne l'ai pas lu... Mais, la plupart des femmes vivent "bien" l'avortement, d'autant mieux quelles sont bien entourées et respectées dans leur choix. Ce n'est pas un acte banale, mais ce ne doit pas être un parcours du combattant....

Elisseievna d 'apres ce livre cela l est encore souvent !
C’ est bien pourquoi je me pose la question de l’info sur les delais reels

Oui, hélas... Il y a toutes sortes de raisons à ce fait. L'accès à l'information est parfois un chemin semé d'embûches, et il y a des déserts géographiques en la matière. Et puis une grossesse peut être "désirée" ou "acceptée" à un moment et confrontéé au fil du temps à d'autres réalités. C'est une décision importante et le temps passe très vite et si l'on a des problèmes financiers c'est encore plus compliqué.
 Et bien, cette vidéo nous aura beaucoup fait parler... surtout moi, je suis intarissable sur ce sujet.... Mais, cette vidéo reste pour moi réellement choquante !

Il est loin d'etre epuise le sujet justement !

Imagine-toi être au moment de ta décision et que tu tombes sur cette vidéo, même si tu es enceinte de 5 semaines, cette image restera gravée à tout jamais dans ta mémoire.... D'ailleurs, cette image ne va pas me quitter facilement, il y a tant de détresse dans cette vidéo...
 Il ne le sera jamais... Les générations se succèdent mais de tout temps les femmes se sont confrontées à l'avortement. La contraception est fiable, mais pas infaillible et les femmes non-plus.

Est ce que c'est le seul cas de figure à envisager ? moi j'ai en memoire un film ou une jeune russe avorte, tard, et c'est quand le "bebe" est sorti qu'elle s'aperçoit du stade de son evolution et elle n'a PLUS le choix

Tu veux dire avorter : j'ai accompagné des femmes qui ne pouvaient plus se faire avorter, souvent parce qu'elles ne savaient pas qu'elles étaient enceintes. L'annonce de cet impossibilité est tragique et souvent impensable... Il fallait prendre le temps pour accepter la situation. Compte tenu de leur réaction, je les orientais, parfois vers une association qui aidaient les femmes face à cette situation et qui les soutenaient à tout point de vue. Le travail de cette association était, pour celles qui l'envisageaient, de les aidert à prendre une décision pour l'adoption. Parce que, un bébé, peut se retrouver dans l'impossibilité d'être adopté si la mère ne le décide pas. Quand en France, dans les médias, on a commencé à parler de déni de grossesse, la plupart des gens ne pensait pas que cela soit possible et pour avoir rencontré des femmes dans cette situation, c'est très impressionnant ! Pour ma part, j'ai toujours posé la question de l'adoption avec les 
femmes qui ne pouvaient plus avorter ou ne voulaient pas avorter : il faut beauoup de courage pour aller jusqu'au bout ! Quelques unes sont revenues me voir et c'était toujours très émouvant.


non je veux dire : elle n'avait plus le choix de decider si elle voulait avorter à ce stade ou pas : quand tu vois la video, tu vois qu'elle DECOUVRE au moment de l'avortement le stade de developpement du foetus et qu'elle dit qu'elle en est triste : elle n' a pas eu le choix avant de se demander si elle voulait etre dans cette realité là ou pas
 Je crois que le probleme est le meme à des stades moins avancé : si une femme réalise APRES son IVG du stade de developpement de l'embryon et qu'elle ne le savait pas avant : comment le vit-elle ????

Je ne suis pas exactement une inculte tu vois, et pourtant longtemps j'étais convaincue que l'avortement permis en france se limite au stade des cellules indifférenciées ou au maximum au stade ou il ressemble a un hyppocampe-dinosaurus, je n'imaginais même pas que cela puisse se produire légalement à un stade ou l'embryon a des membres différenciés : " Catherine Berranger Imagine-toi être au moment de ta décision et que tu tombes sur cette vidéo, même si tu es enceinte de 5 semaines, cette image restera gravée à tous jamais dans ta mémoire...." : alors moi j'imagine surtout ce que j'aurais pensé si j'avais découvert tout cela en m'apercevant que j'étais enceinte de 5 semaines, 5 semaines, cela veut dire avortement vers 7 ou 8 semaines si tout va bien ?http://www.magicmaman.com/,semaine-7,2073,1106338.asp et bien je me serais retrouvée devant quelque chose d'inimaginable une semaine avant pour moi ... alors comment on fait ? ou pire, je me dis, que vu la situtation et mes idées je l'aurais fait et si je m'étais aperçue APRES l'IVG du stade de developpement ... comment on vit cela ?
Rétrospectivement j'ai l'impression d'avoir subi un vol (dol) d'information, d'avoir pris des risques emotionnels dont personne ne m'avait prévenue et meme, que le discours ambiant m'avait dissimulés

Je comprends, mais dans la plupart des cas les femmes sont sous anesthésie, donc elle ne voit pas. Tant qu'une femme n'est pas enceinte, tout reste théorique : on a vaguement appris. Enormément de femmes ne savaient pas exactement le terme de leur grossesse et c'est l'échographie qui révélait celui-ci. Certaines pensaient justement à un foeutus même si elles étaient enceintes de 5 semaines et d'autres le contraire. Cette perception est différente du temps où l'avortement était illégale et où il n'y avait pas d'echographie. Trouver un moyen de ce faire avorter prennait le dessus sur toutes autres considérations. Dans le film dont tu me parles, cette jeune-fille est face à une réalité, soit l'essentiel pour elle est d'être débarrassée de ce problème et peut importe le reste, soit c'est tragique et il n'y a plus rien à faire. Elle devra vivre avec cette image. C'est pour cela qu'il faut encadrer l'annonce du terme d'une grossesse non désirée, je veux dire, 
par exemple, quand un échographe demande a une femme si elle veut entendre le son du coeur, si elle ne veut pas de cette grossesse, c'est difficile à vivre pour elle. Je pense que le médecin
peut demander si cette grossesse est désirée ou non et que d'écouter le coeur n'est pas une nécessité. Je ne veux pas dire qu'il faut mentir, il faut tenir compte de ce que la femme demande 
ou dit. Quand les femmes partent en Angleterre, elles sont obligées d'affronter la réalité : on ne parle pas seulement de terme, mais aussi de mesures. Et c'est toujours très difficile, d'autant 
plus que l'on est dans l'illégalité par rapport à la France.
 Je me souviens de débat sur le fait : "faut-il obligatoirement, au cours de la formation, assister à une IVG ?". Je faisais parti de celles qui étaient pour ! Il faut se "coltiner" la réalité, c'est ce que le personnel médical fait, pourquoi pas nous ? Finalement, personne n'y a était obligé. Les raisons de cette crainte sont multiples.
La notion d'où commence le début de la vie est différente pour chacune : pour autant, il faut être réaliste : interruption volontaire de grossesse, cela signifie interrompre quelque chose, "la vie" pour certains, où la "potentielle" vie pour d'autres. Dans les interruptions médicales de grossesse (IMG) il n'y a pas de limite de terme.

Ce que je pense et c'est pour cela que j'ai mis cette vidéo, c'est qu'il faut avoir réfléchi LONGTEMPS avant l''eventualité pour pouvoir décider vraiment librement , pour être au clair avec soi meme et aussi avec ce uque l'on demande aux soignants d'ailleurs - c'est bien trop tard quand on est dans le stress d'une décision inattendue à prendre - bien sur qu'il ne faut rien imposer sur le moment, c'est trop tard de toute façon, ce n'est pas surtout pas le moment si on n'a plus envie de reflechir on ne peut plus reflechir, mais il faut proposer de dire, tout, la rétention d'information est tout aussi grave je pense, parce que qu'est ce que cela veut dire de ne pas vouloir savoir ? c'est bien parce que l'on imagine que l'on ne supporterait pas de vraiment savoir : et cela je pense que c'est terrible.
"Catherine Berranger : Je comprends, mais dans la plupart des cas les femmes sont sous anesthésie, donc elle ne voit pas. Tant qu'une femme n'est pas enceinte, tout reste théorique : on a vaguement appris. Enormément de femmes ne savaient pas exactement le terme de leur grossesse et c'est l'échographie qui révélait celui-ci. Certaines pensaient justement à un foeutus même si elles étaient enceintes de 5 semaines et d'autres le contraire. "
Cela confirme ce que je pense : la perception est tres variable et peut ne pas correspondre a la realité : d'ou mon inquietude quant à la realité du choix, et d'autre part quant aux consequences pour après, des lors que l'on n'avait pas toute la realite a l'esprit quand on a choisi
Est ce qu'elles ont dit pourquoi elles refusaient ?

Mais la théorie est toujours différente de la réalité... On peut très bien être persuadée d'être contre l'avortement et quand on se retrouve dans une situation où l'on ne peut pas ou veut pas d'une grossesse alors les choses changent... Rien ne peut réellement nous préparer. Il ne faut pas blâmer les femmes qui ne veulent pas savoir, c'est leur façon de se protéger à ce moment. Mais, cela peut être un problème qui va ressurgir à un autre moment... Il ne faut ni dramatiser, ni banaliser.
Oui, il faudrait que je sorte de ma grotte et que l'on se rencontre ! 
 idem !!!
 rien ne peut preparer au choc de la réalité c'est bien certain, mais par contre le décalage entre ce que l'on vit et ce que l'on sait de ce que l'on vit, cela on peut s'y préparer mais longtemps longtemps avant - si il faut se proteger sur le moment c'est que de toute façon on ne peut plus se proteger réellement et qu'on le sait, il ne reste plus qu'a amortir le choc ... pour ma part je comprends la violence de ceux qui veulent desesperement eviter un avortement et pour cela qui culpabilisent les femmes dans la mesure où ils esperent au dernier moment éviter quelque chose que la femme regrettera forcement selon eux apres, ils esperent sauver un etre humain et sauver sa mere d'une detresse pire apres, mais c'est extremement violent et peut etre que pour certaines femmes c'est utile, mais pour d'autres c'est juste violent - j'en ai parlé par ailleurs

Je ne peux pas admettre les violences des militants anti-avortement vis-a-vis des femmmes en situation d'avorter : ils ajoutent la souffrance à la souffrance que peut représenter cette décision. Elles ne changent généralement pas d'avis, d'ailleurs. Il existe la liberté d'expression et c'est un bien, mais s'en prendre directement aux femmes est une lâcheté ! A l'époque où nous avons été confronté à ces mouvements, en France, la loi a créer "le délit d'entrave à l'IVG" parce que ces militants s'enchaînant au sein du bloc opératoire, empêchaient l'exercice d'une loi qui autorisait l'IVG.
" comprendre" ne signifie pas admettre : à ce sujet as tu lu mon article " les petits chaussons qui tuent" :  http://elisseievna-blog.blogspot.fr/2014/08/avortement-ivg-mon-article-sur-le.html

non, je ne crois pas. Mais je vais le faire
Oui, je me souviens de cette histoire. Lors d'une emission, il avait cherché à dialoguer avec moi (après l'emission) mais c'était impossible ! C'était ce que l'on appelle un dialogue de sourds ! Ton texte est plein d'humanité. Le Planning est une association exceptionnelle, parce qu'elle agit à partir d'un travail de terrain et pas seulement avec des théories. On ne peut pas être militante et militant au planning sans avoir de pratique.

" Lors d'une emission, il avait cherché à dialoguer avec moi (après l'emission) mais c'était impossible ! C'était ce que l'on appelle un dialogue de sourds ! "
 je ne comprends pas la notion de "dialogue de sourds" en realite : pour moi tout est question de travail , de patience : si on prend le temps d'aller en profondeur dans l'analyse des propos de l'autre on comprends son raisonnement, la realité qu'il voit ou pas, meme s'il faut être Hillel plus Stakhanov .. on peut se comprendre
Dans la pensée catholique qui est la sienne : l'être humain s'appartient dans sa vie, dès le début de cette vie, donc dès la conception, donc il n'y a plus de marge de décision dès la conception, et dans le cas ou la vie de la mere est en danger, ils considerent qu'il faut bien sur tenter de sauver les deux, mais si ce n'est pas possible, ils considerent qu'une mere doit se sacrifier pour son enfant, si j'ai bien compris ... il n'y a donc pas de cas où la question de l'avortement se pose : je trouve cette pensée très extrême, mais pas dans le sens pejoratif "extremiste" car elle est basee sur le respect de la vie humaine et des plus faibles..
Tu as tout à fait raison en ce qui concerne la patience, l'écoute, c'est de cette façon que l'on travaillait au planning. Mais quand tu as devant toi un militant tel que Xavier Dor, il n'entend pas tes arguments, il récite les siens, un point c'est tout. Je respecte la pensée catholique, mais je ne veux pas qu'elle régisse les lois. J'ai souvent parlé avec des femmes qui se débattaient avec leur conscience religieuse et j'acceptais toujours d'aller sur ce terrain, ce qui n'était pas forcèment du goût de mes collègues ! J'ai même téléphoné à un Imam, pour lui demander : pour lui, où commençait la vie ? Sa réponse : vers le 4éme mois de grossesse, d'après le coran "souffle de vie" ! Tu aurais vu la tête de certaines de mes copines, mais c'était très important pour la femme que je recevais !
On ne peut pas plaquer un discours militant devant une femme en demande d'IVG : c'est indecent !

Je ne peux pas te répondre pour Xavier Dor. Je crois juste que tu pourrais réessayer, peut être que les circonstances ne s'y prêtaient pas. Je lui ai envoyé mon article : il est affiché sur le site de SOS tout-petits depuis. Quant à la laicité, je suis pour la démocratie : donc pour que toutes les pensées puissent être exprimées mais aux citoyen-nes de décider, en ayant tout ce matériel d'idées à sa disposition. Un discours militant : la question me parait plutôt être : comment peut on réellement y échapper ? Je trouve que tu as eu raison de téléphoner à cet imam : c'est important de montrer à une femme en détresse qu'elle peut être aidée dans sa demande. Je crois que face à de telles situations, le "contenu" des informations compte moins que le "climat" dans lequel on les apporte, il faut d'abord montrer que l'on veut vraiment aider la personne qui s'adresse à vous, donc tenir compte de sa démarche à elle ... sinon à quoi bon être là ?

Tout à fait d'accord !


L'article est donc affiché ici aussi : http://www.sos-tout-petits.org/LesChaussons.htm et ici la réponse du site : http://www.sos-tout-petits.org/Archives2012.htm

Pour être franche : non ! Je ne peux pas et je ne veux pas ! J'habite à côté de l'hopital Tenon, je ne savais pas qu'il y avait ces prières... Pour moi, c'est déjà une agression pour les femmes qui sont en demande d'IVG ou qui vont en subir une ! Quand je travaillais au planning, nous sommes allées soutenir une grande manifestation à Washington pour les "Pro-Choice" . Nous avons assisté à une réunion à l'aube d'un "commando" "Pro-Choice" avant leur intervention devant une clinique ! Il y avait deux camps devant la clinique qui s'affrontaient et les femmes devaient passer au milieu pour atteindre la clinique ! Même, si j'étais "Pro-Choice" pour les femmes c'était affreux. D'ailleurs, à notre retour, nous pensions que ce n'était pas la bonne méthode pour lutter contre les militants anti-avortement


Tu fais ce qui te plait J
Pour ma part, j'ai peu milité pour l'IVG, mais je peux raconter ce que j'ai vu ... Je ne me suis pas vraiment mobilisée sur ce thème parce que pour "ma génération" c'était un "acquis", me semblait-il. Je suis arrivée dans le féminisme pour d'autres sujets bien moins "acquis". J'ai quand même participé à quelques activités, mais c'était après les commandos qui entraient dans les cliniques. 
J'ai été une première fois soutenir je ne sais plus quel procès en banlieue, et nous étions tous devant le tribunal, les anti-IVG/pro-vie et les féministes, et nous avons pu discuter tranquillement ensemble : l'échange m'a paru très étrange : je découvrais des très jeunes gens qui avaient l'air traumatisé à l'idée de ne pas être vierges au mariage et je tombais de la lune ! 
La deuxième fois a été à la Cour de Versailles quand Xavier Dor était jugé avec d'autres. Là j'ai été sciée par l'âge de ce groupe, et pire ... j'ai cru reconnaitre dans le groupe des accusés une vieille dame avec qui j'avais manifesté pour les juifs d' URSS quelques années plus tôt.... Le climat était très différent : les anar étaient là, et bousculaient, cherchaient la bagarre : j'ai été très énervée : je trouve indécent que des boutonneux viennent se défouler sur un sujet aussi important ...


Dans cette conversation, le journaliste tente de faire croire que le planning conseillerait l'IVG : mais l'enregistrement montre le contraire : la militante du planning refuse de décider à la place de l'homme qui appelle et encore de la femme concernée ! .... 


... par enquete-debat

Autres articles sur le même sujet :  http://elisseievna.blogspot.fr/2012/10/maya-surduts-sur-france-5.html


18 commentaires:

  1. Mon commentaire n'est pas passé, je recommence
    Focaliser sur l'aspect du fœtus pour démontrer que c'est un bébé qu'on tue est intellectuellement malhonnête. La sémantique a un sens, un foetus est un potentiel de bébé qui ne peut devenir bébé que dans le ventre de sa mère (à 16 semaine en particulier).
    Avec un tel raisonnement, je vais m'interdire de manger des noix parce que ça ressemble à un cerveau ou parce que c'est un noyer en devenir et qu'il faut respecter la nature.
    Un enfant ce ne sont pas que des cellules qui ont développé leur potentiel et sont arrivées à maturité. C'est un ensemble de désir d'enfant, d'amour, de soins, d'investissement physiologique pour la mère, d'argent, de soins médicaux, etc. On ne peut le réduire à un fœtus non viable sans tous ces ingrédients.
    On peut tout démontrer avec des images selon son idéologie.
    Par exemple, si je veux démontrer que les femmes de 50 ans sont de vieilles biques stériles et desséchées à exclure de la société, je vais passer des films de leurs ovaires pas plus gros que des pois chiches, de leur peau et muqueuse desséchées, de leur perte osseuse, de leurs dents déchaussées, de leurs perte capillaire, etc.
    Je trouve qu'on ne peut pas débattre sérieusement de l'avortement à partir d'images ou de films de fœtus comme le font les adversaires fanatiques de l'avortement qui nourrissent leur fanatisme en se repaissant d'images gore.
    Je te l'avais déjà dit, Elise et je le réaffirme.

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    1. je crois que ne pas avoir les images à sa disposition, si on veut les regarder, quand on réfléchit à l'avortement, est aussi absurde, je crois qu'il est important pour etre en accord avec soi meme, d'etre "conscient" de tout ce que l'on décide, fait, pour savoir si on est vraiment tranquille dans sa décision de faire ceci ou cela

      ce qui est hors de question c'est d'imposer, même les échographie, on a le droit de ne pas savoir aussi ..

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    2. je veux dire, meme les échographies dans les grossesses "normales" : on a le droit de garder le mystère comme avant l'échographie

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  2. les opposants à l'avortement prétendent ou laissent entendre qu'on obligerait les femmes à avorter, encore une malhonnêteté intellectuelle qui me révolte
    Obliger une femme à avorter est un crime, et je crois me souvenir que Cheb Mani a été condamné pour cela
    Amalgamer l'avortement au crime de la contrainte d'avorter permet de prétendre que l'avortement est un crime !

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    1. il y a des façons sournoises d'obliger
      quand on dit " soit t'avorte soit je te quitte ou je te jette dehors " ou quand on risque de perdre son boulot sinon ...

      ce que je ne crois pas par contre, ce sont les accusations contre le planning, les militantes disent toujours qu'elles ne veulent pas décider à la place des femmes, un bloggueur a essayé de piéger une femme du planning, il n'a réussi qu'a prouver le contraire de ce qu' il voulait : il insistait en demandant " qu'est ce que je dois faire ou ma compagne" et la militante lui répondait " la décision vous apprentient"

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    2. Là tu parles d'une constante des relations Homm/femme, la manipulation, la perversion, la terreur qui ne concernent pas que l'avortement mais tous les aspects de la vie sociale et familiale.

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    3. Pour moi ces images n'apportent rien d'autre que la nécessité pour les anti avortement de terroriser et culpabiliser les femmes.
      Toutes les images médicales sont horribles pour le commun des mortels.
      On pourrait par exemple diffuser des images de mastectomie pour dissuader les femmes de se faire opérer du cancer du sein au prétexte que le cancer est naturel, que c'est une action divine ...un châtiment pour la femme qui aurait avorté ou refusé d'allaiter son enfant ou refuser de procréer ....
      On pourrait aussi dissuader les gens de manger en diffusant des images du transit intestinal avec les odeurs et les bruits en réalité virtuelle ...

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    4. je crois que savoir comment est l'embryon ou le foetus est important pour décider, c'est surtout important de le savoir avant meme de prendre des risques pour savoir lesquels on accepte de prendre ou pas, quel degré de vigilance on veut avoir ou pas, pour surtout ne pas avoir à le "découvrir" lorsqu'on se pose la question éventuellement d'avorter ou pas ou pire, seulement après -
      avoir des droits c'est bien, savoir si on veut avoir éventuellement besoin de les utiliser ou pas, risquer d'avoir des choix à faire, quand, dans quelles conditions : c'est mieux ...
      quand est ce que l'on peut se dire " a ce stade, il ne sent rien et il n'aura jamais mal" quand est ce que l'on peut se dire " c'est quand même moins pire pour lui" ... il faut voir la réalité, celle que les médecins voient, pour le savoir, soi-même, de la façon la plus réelle possible, et pas seulement dans la théorie ou l'abstraction, pour pouvoir se dire : j'ai vraiment pris MA décision.
      les images de masectomie il y a aujourd'hui des femmes qui en diffusent pour ne plus se sentir rejetées en tant que malades, pour les autres femmes malades ou qui l'ont été ...http://www.elle.fr/Societe/News/Fieres-de-leur-corps-apres-une-mastectomie-la-video-2603475

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    5. j'ai mis la vidéo de l'entretien entre ce journaliste et la militante du planning dans le message

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    6. Tu exposes les arguments des adversaires de l'avortement. Tout le vivant souffre. Les vers de terre souffrent quand un oiseau les avale ou quand ils sont tranchés par le soc de la charrue; les plantes souffrent de sécheresse, d'humidité ou de froid, elles souffrent quand on les transplante et quand on les taille. Quand tu bouffes un oeuf fécondé tu provoques l'avortement d'un poussin ...il souffre...
      Un enfant non désiré souffre toute sa vie avec des conséquences parfois si graves qu'il peut se suicider, nuire aux siens et à la société.
      Qu'est-ce que la souffrance d'un foetus dont les ramifications neurologiques ne seront terminées que vers trois ans s'il devient un enfant ?
      Et sais-tu qu'un foetus souffre quand la mère reste assise trop longtemps ? Il faudrait interdire aux mères de s'asseoir ...

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    7. Tu m'a mal lue à propos de la mastectomie. Je ne parle pas de l'exhibition des cicatrices mais du déroulement sanglant de l'opération chirurgicale -on tranche, on coupe, on curète les aisselles -et des suites avec les drains qui guident le sang et la lymphe dans les bocauxet avec lesquels on doit se trimbaler pendant plusieurs jours. J'y suis passée et j'ai même failli y passer après 5h de chirurgie reconstructrice...

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    8. " Tu exposes les arguments des adversaires de l'avortement. Tout le vivant souffre. Les vers de terre souffrent quand un oiseau les avale ou quand ils sont tranchés par le soc de la charrue; les plantes souffrent de sécheresse, d'humidité ou de froid, elles souffrent quand on les transplante et quand on les taille. Quand tu bouffes un oeuf fécondé tu provoques l'avortement d'un poussin ...il souffre...
      Un enfant non désiré souffre toute sa vie avec des conséquences parfois si graves qu'il peut se suicider, nuire aux siens et à la société.
      Qu'est-ce que la souffrance d'un foetus dont les ramifications neurologiques ne seront terminées que vers trois ans s'il devient un enfant ?"
      c'est bien là un des centres du questionnement devant lequel chaque femme se trouve et réagit selon sa sensibilité,
      je crois qu'il n'y a pas de reponse generale possible, puisque chaque femme analyse la situation differemment et la situation, l'avenir du "futur" enfant sera different selon cette analyse personnelle, selon la sensibilité de la femme :
      il y a une interaction forcement,
      et il y a la souffrance ou pas de la femme du fait même de la grossesse,
      l'argument essentiel pour refuser la pénalisation de l'avortement, est que la femme doit être libre de son propre corps, la grossesse a lieu dans son corps, durant toute la grossesse ...

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    9. J'"expose surtout mon sentiment et mon expérience personnelles : ce que j'explique dans la discussion :

      "Je ne suis pas exactement une inculte tu vois, et pourtant longtemps j'étais convaincue que l'avortement permis en france se limite au stade des cellules indifférenciées ou au maximum au stade ou il ressemble a un hyppocampe-dinosaurus, je n'imaginais même pas que cela puisse se produire légalement à un stade ou l'embryon a des membres différenciés : " Catherine Berranger Imagine-toi être au moment de ta décision et que tu tombes sur cette vidéo, même si tu es enceinte de 5 semaines, cette image restera gravée à tous jamais dans ta mémoire...." : alors moi j'imagine surtout ce que j'aurais pensé si j'avais découvert tout cela en m'apercevant que j'étais enceinte de 5 semaines, 5 semaines, cela veut dire avortement vers 7 ou 8 semaines si tout va bien ?http://www.magicmaman.com/,semaine-7,2073,1106338.asp et bien je me serais retrouvée devant quelque chose d'inimaginable une semaine avant pour moi ... alors comment on fait ? ou pire, je me dis, que vu la situtation et mes idées je l'aurais fait et si je m'étais aperçue APRES l'IVG du stade de developpement ... comment on vit cela ?
      7 semaines de grossesse
      www.magicmaman.com
      Rétrospectivement j'ai l'impression d'avoir subi un vol (dol) d'information, d'avoir pris des risques emotionnels dont personne ne m'avait prévenue et meme, que le discours ambiant m'avait dissimulés"

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  3. Si l'avortement fait souffrir les femmes c'est surtout parce que la société les culpabilise pour des motifs idéologiques
    Mais ça ne fait pas souffrir les hommes qui les ont engrossées et qui se désintéresse des conséquences de leur acte sexuel.
    On ne peut pas prétendre que baiser tout azimut est correct, normal, légitime et qu'avorter est un crime.
    Derrière tout avortement, il y a un mâle qui reste innocent des causes et des conséquences.
    Il faudrait faire subventionner les IVG par les mâles ....

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    1. "On ne peut pas prétendre que baiser tout azimut est correct, normal, légitime et qu'avorter est un crime."

      non c'est sur, mais les opposants à l'avortement disent justement que "baiser tout azimut" pose un léger probleme comme justement l'avortement

      en fait la premiere question à se poser est de savoir si on choisit de risquer une grossesse non désirée, de le risquer un peu, beaucoup ou pas du tout
      si c'est pas du tout, alors il faut en tirer les conséquences ... :))

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    2. "Si l'avortement fait souffrir les femmes c'est surtout parce que la société les culpabilise pour des motifs idéologiques"

      je crois que souffrir ou pas dépend de chacune (et de chacun) - je crois qu'il y a une foule de situations différentes et de sentiments différents, pour les femmes, et pour les hommes aussi

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    3. La responsabilité est incompatible avec le politiquement correct de jouir sans entraves ...

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    4. entre "jouir sans entraves" et ne rien faire il y a peu être une marge à trouver ...

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