LE MARIAGE GAY OU LE RETOUR DU PATRIARCAT
La revendication du mariage par des gays et lesbiennes fait à priori
sursauter les féministes des années 70. A priori et à postériori plus encore,
car elle est effectivement une des marques du retour actuel au patriarcat. Le
patriarcat est l’appropriation des femmes et des enfants par les hommes, en
tant que groupe dominant, et par le pater familias dans la famille. Un
patriarcat qui nous revient cette fois, non pas franchement au nom de l’ordre
moral et « naturel », mais sournoisement, au nom de
l’ « égalité » et de la « libération sexuelle ».
Les féministes –hétérosexuelles comme lesbiennes- de 70 avaient déjà
dénoncé le sexisme cette prétendue révolution sexuelle, mais le patriarcat
allié à l’ultralibéralisme n’ont pas renoncé, ils ajoutent aujourd’hui l’alibi
de la « non-discrimination », de l’ «universalisme » et
l’épouvantail de l’accusation d’homophobie.
Le mariage gay tel qu’il est revendiqué aujourd’hui, lié au droit à l’enfant, par adoption ou
« PMA-GPA », c’est le retour au pouvoir des hommes sur les femmes, et
aussi des adultes sur les enfants.
La seule forme réelle de famille homoparentale est la
coparentalité : un couple parental
formé par une lesbienne et un gay élevant leur(s) enfant(s) : ces familles
existent bel et bien, mais ne sont absolument pas prises en compte dans les
revendications actuelles de mariage.
La légalisation des mères porteuses (gestation pour autrui), avec ou
sans don d’ovocytes, sous prétexte
d’égal droit à l’enfant des gays ou des hommes riches dont la femme ne peut
porter d’enfant, est la mise en esclavage des femmes pauvres dans l’unique but
d’obtenir un enfant issu des gènes de l’homme : patriarcat.
La procréation médicalement assistée a le plus souvent pour but que le
mari obtienne de sa femme un enfant de ses gènes à lui, quelle que soit la
douleur des traitements médicaux (y compris grossesses multiples ou
« réduction embryonnaire ») pour elle ou pour la femme qui fait don
d’ovocytes ou pour les deux : patriarcat.
Le « généreux » don, anonyme ou sans engagement, de gamètes
mâles par des hommes, peut certes permettre à des femmes seules ou lesbiennes
de donner la vie à des enfants nés d’un désir de leurs deux parents
biologiques, mais n’est- il pas aussi l’ubris génétique d’un homme
abandonnant à leur sort une femme et un enfant ?
L’adoption revendiquée par les associations LGBT est réalité une revendication des gays qui
ne veulent pas de la coparentalité et préfèrent prendre leurs bébés aux femmes
pauvres dans le monde.
Chacun et chacune sait bien, qu’il ou elle préfère -(rait)e être né de
l’amour de deux parents qui le voulaient comme enfant de leur amour, ou même
s’il n’était pas exactement arrivé au moment T prévu, qui étaient prêts à
l’aimer. Tout enfant a besoin d’être aimé et entouré de son papa et de sa
maman. Que l’on cesse de se moquer du monde avec des études tendant à prouver
que les dégâts ne sont ou ne seraient
pas si énormes quand … des adultes font passer leurs caprices, leur désir d’un
enfant comme d’un jouet, avant la reconnaissance de ce besoin manifeste de tout
enfant. Bien sûr les enfants
s’adaptent : mais de quel droit les priver sciemment, volontairement, de ce que chacun sait être essentiel pour eux,
pour chacun d’entre nous ?
Et de quel droit, priver un enfant sans famille de ce que seul un
couple adoptant hétérosexuel peut lui apporter : l’exemple d’un homme avec
son expérience d’homme, d’une femme avec son vécu de femme, et de leur amour
hétérosexuel, celui que vivront plus de
90% des enfants adoptés .
L’adoption par des couples homosexuels doit être permise, car elle peut
être utile dans des cas particuliers, mais elle ne doit pas être un
« droit égal à l’enfant adoptable au nom de la non-discrimination » :
le droit de l’enfant adoptable à un père et une mère doit primer.
L’accès des femmes aux dons de sperme n’a pas à être lié à un
« mariage » qui de toute façon n’est pas celui des vrais parents de
l’enfant. Dans une société où visiblement l’amour est difficile, il peut être
une voie pour donner la vie à un enfant qui saura au moins que ses deux parents
voulaient qu’il naquit… mais il serait
nettement préférable que de tels « dons » ne soient pas anonymes.
Le retour du patriarcat, allié à l’ultra-libéralisme, sur l’air de la
« non-discrimination » se manifeste encore dans de nombreuses autres
évolutions.
Le PACS, sous prétexte d’innovation sociale et d’égalité des droits,
s’est traduit par l’instauration de la répudiation et la ruine de décennies
d’avancées de l’égalité dans le mariage. Les associations LGBT n’ont su
soutenir pour la coparentalité que les revendications masculinistes de
« droit du père ou du beau-père » ou de garde alternée, qui sont très
dangereuses pour les droits des femmes hétérosexuelles sur leurs enfants. Le projet de « mariage homosexuel »
actuel réduirait aussi l’obligation de fidélité, ce qui est une demande
généralement plus masculine. Le droit occidental s’aligne ainsi sur les
législations plus archaïques : patriarcat.
Les revendications féministes les plus légitimes, tels le droit de
disposer et de jouir de son corps, le droit à la contraception et l’avortement,
le droit de refuser la maternité, le
droit à l’autonomie financière, sont retournées contre les femmes. La
division maman/putain se situe aujourd’hui entre occidentales et femmes du
tiers monde, ces dernières servant de
ventres pour la production de main d’œuvre à bas coût.
Les occidentales sont vouées à la baise : on est passé pour reprendre l’expression
lapidaire d’une historienne, « du droit à l’avortement à «
ces salopes qui veulent faire des gosses ! ». Il manque toujours 400 000 places de crèches en France, il
n’y a toujours aucun cadre pour les enfants malades, aucune aide aux petites
entreprises employant des femmes
enceintes ou jeunes mères. Les femmes vivent de plus en plus dans un climat
juridique insécure, renforcé par les
revendications des militants « LGBT » ( entre fréquence du divorce,
répudiation aujourd’hui, loi sur la garde alternée, droit du « beau-père »),
qui les dissuade souvent d’être mères
alors qu’elles le voudraient.
Pendant ce temps, le diktat de la pornographie règne dès l’enfance (« Et si
on parlait de sexe à nos ados ? » Pr Israel Nisand), toujours
sur l’air de la « libération sexuelle » toutes orientations
confondues, l’existence de la contraception le rendant aujourd’hui incontestable. Peu importe que les pilules ne
soient toujours pas remboursées à 100%,
que les stérilets soient refusés aux jeunes femmes, qu’avorter reste un
parcours de la combattante, que quantité de jeunes filles ne sachent toujours
pas que l’on peut être enceinte malgré la contraception : pendant ce
temps-là les industries du sexe et
pharmaceutique encaissent, et quant aux femmes, pour avorter elles avorteront
autant qu’il le faudra, ça oui, mais souvent tard et sans analgésiques…
Bilan : 200000 avortements par an : le même chiffre que
l’immigration légale prétendument indispensable à l’économie, alors que 80% des
avortements sont dus … « aux conditions économiques », c’est-à-dire
que des femmes qui psychologiquement se sentent prêtes à être mères sont mises
en conditions de se sentir obligées d’avorter. Où est le libre choix là-dedans,
sinon celui du patriarcat et de l’ultra-libéralisme … ?
Je suis contre l'avortement (sauf pour des raisons de santé) qui est un crime de vice. A trop pousser le bouchon les féministes vont voir le patriarcat de retour qui est pour moi une aberration (et je suis un homme).
RépondreSupprimerUn crime de vice ? ..
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