Alain Bonnet de Soral et le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions

 
dans la famille Soral je préfère la soeur



Si Alain Bonnet de Soral est poursuivi pour la publication de livres sur les juifs, j’estime que ces poursuites bafouent le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et sont plus nuisibles que protectrices pour les juifs.
Je n’ai pas l’intention de rechercher quel est exactement l’objet des poursuites contre lui, je mets donc mon exposé au conditionnel. Mon objectif n’est pas de prendre parti par rapport à l’affaire précsise de Soral, mais d’expliquer quels sont les enjeux de principe dans un procès de ce type là, c’est-à-dire la poursuite d’un éditeur ou d’un auteur pour ses livres.
Toute autre réponse à des livres, c’est-à-dire à des discours construits, argumentés, exposant l’opinion de leurs auteurs, que l’écriture d’un autre texte, réfutant cette opinion par un discours lui-même construit et argumenté, est en pratique un outil de propagande pour le discours que l’on aurait du réfuter.
Si des juifs censurent les livres de Soral, ils aboutiront au seul résultat qu’un nombre important de personnes en déduiront que « les juifs » ont le pouvoir, jusqu’au pouvoir de faire bafouer le droit constitutionnel de ne pas être inquiété pour ses opinions, et qu’ils n’ont aucun argument à faire valoir contre ces textes.
Les lois antiracistes et mémorielles instituant un délit d’opinion, quelle que soit la légitimité de leur but et la justesse de leur analyse de base ( c’est-à-dire du lien entre discours promouvant la haine et violence), sont inopérantes et contreproductives, dangereuses pour cette raison.
Alain Bonnet de Soral a le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions, et s’il faut revenir sur le fondement moral de ce droit, je préfère répéter en quoi consiste ce droit, son droit.
La faute que peut constituer l’expression de certaines opinions ne peut être jugée qu’en sondant les reins et les cœurs, or premièrement, pouvoir le faire n’est pas dans les capacités humaines, et deuxièmement, les moyens employés par les humains pour tenter de le faire néanmoins, relèvent tous de formes de « tourments » divers aboutissant de fait à des peines physiques, qui sont inadmissibles selon le principe de base des droits humains qui est que la société s’interdit des intrusions violentes dans les personnes humaines.
Ces moyens sont d’autant plus inacceptables que le danger que contient des écrits peut être combattu autrement que par ces moyens là et bien plus efficacement sans les employer.
Il peut y avoir une faute MORALE, dans le fait d’avoir à un moment donnné une mauvaise opinion dont l’expression est dangereuse pour autrui :  la faute de ne pas avoir assez réfléchi ou rechercher ou la faute de se mentir à soi-même, de se cacher à soi-même certaines données  que l’on pourrait connaitre et qui vous ferait avoir une autre opinion. Mais connaitre les efforts faits ou pas faits par la personne a laquelle on reproche son opinion, nécessiterait de pouvoir sonder les reins et les cœurs, ce sont les humains ne sont pas capables. Les humains sont seulement capables d’en parler avec la personne qu’ils estiment fautive, comme font les « directeurs de conscience » avec leurs ouailles.
Alors que font les humains pour accuser une personne devant un tribunal : ils tentent de la faire avouer ou formulent ce qui pourrait être son aveu tout en l’empêchant de formuler une réponse, et pour faire pression afin d’obtenir un tel aveu ou un tel silence, ils usent de pressions qui aboutissent à des peines physiques, à savoir :  harcèlement de propos blessants répétés qui épuisent mentalement et privent de sommeil et de repos, harcèlement judiciaire et peines eux aussi épuisant mentalement et de plus financièrement, et font perdre les moyens de se soigner, de se reposer. Dans ces situations de pressions les accusés perdent dans certains aussi leurs conjoint, victime aussi de ce stress, perte représentant encore un stress physique de plus. Ces moyens aboutissent donc à des peines physiques.
Il est très inquiétant que ces conséquences, que tout le monde connait, soient aujourd’hui perçues comme légitimes, alors qu’elles ne sont en rien indispensable à la paix sociale, bien au contraire puisque ces persécutions sont contre-productives.  Il n’est malheureusement pas surprenant qu’une telle perception existe. On peut la constater aussi quand des pseudo-antifa instaurent de leur propre chef en France la peine de bastonnade contre leurs opposants, sans que personne ou presque ne dénoncent la caractéristique fasciste de cette instauration, identique au comportement des fascistes italien et allemands. Le comportement et le discours des antifa est pourtant très largement perçu et décrit comme légitime … Le but affiché cache complètement la nature intrinsèquement violente du moyen, et la contradiction flagrante entre le moyen employé et le but poursuivi ou affiché.


4 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je ne comprends pas votre argumentation. Je suis d'accord avec vous sur le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions.

    Cependant, selon la loi française certains propos sont illégaux (incitation à la haine raciale, négationnisme etc.) Dans ce cas il ne s'agit plus d'opinion. Je ne connais pas le cas d'espèce et ne fais que réfléchir "en général". En tout état de cause, poursuivre quelqu'un en justice sur de tels fondements est possible en France et je ne vois donc pas pourquoi ce serait scandaleux. (Sauf si votre propos est de dire que ces lois sont contraires à la démocratie mais c'est un autre débat).
    Une fois l'action en justice commencée les juges se prononceront. Un groupe ne peut "censurer" (je reprends vos propos) un livre, mais en faire condamner l'auteur et/ou retirer le livre par la justice. Ce qui est très différent. Lorsqu'une victime gagne un procès, en déduisez-vous que "les victimes ont le pouvoir"?

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    1. La loi française condamne incitation à la haine et contestation de certains évènements historique. L'incitation n'est pas une opinion. La contestation de faits est une opinion. La loi instaure un délit d'opinion dans le second cas. De plus, la condamnation de l'incitation est confondue avec l'opinion "raciste" et l'on croit que cette opinion est interdite. Les opinions dont la loi interdit l'expression restent des opinions. La loi qui les réprime instaure un délit d'opinion. J'estime que l'instauration d'un tel délit est dangereux.
      Faire retirer un livre c'est censurer.

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  2. C'est donc la loi elle-même que vous contestez, et vous en avez parfaitement le droit. En revanche, stigmatiser un groupe parce qu'il fait ou a l'intention de faire usage d'une loi existante est à mon sens hors de propos et dangereux.

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    1. "stigmatiser un groupe" : ? mais de quoi parlez vous ???

      je ne conteste pas "la loi" dans sa globalité : je trouve sa finalité et l'analyse sur laquelle elle repose juste, c'est le moyen qu'elle fixe que je conteste,
      dès lors je critique ceux qui l'appliquent car il font produire tous ses effets contreproductifs, mais je partage leur objectif, je ne les "stigmatise" nullement (!)

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