Etant plus anti-raciste que Taubira, je n’admets pas
le racisme envers elle
Poser le débat sur la photo montrant Taubira à coté
d’un petit singe en terme de liberté d’expression est une formidable connerie
politique, il n’y a pas d’autre mot … Je
ne peux pas tolérer que le combat idéologique contre l’idéologie de l’islam
risque d’être discrédité par des propos tout simplement stupides par leur absence
de méthode et leur motif puéril.
Quelque soit le sujet dont on traite, il est
impossible de le traiter sérieusement
sans connaitre toutes les données, en particulier historiques qui le composent.
Il ne suffit pas de trouver 14, 100,
mille illustrations allant dans un sens, si on oublie totalement une idéologie
qui a elle aussi 14, 100, mille exemples. Il est impossible de traiter
honnêtement d’un problème concernant le racisme anti-noir en occultant toute
une partie de l’histoire de cette question : comparer le montage mettant cote à cote une ministre
noire, Taubira, et un singe avec des illustrations montrant des blancs
caricaturées en singe, en « oubliant » tout l’historique des théories
racistes rapprochant les noirs des singes est inadmissible.
Impossible d’occulter que de telles phrases ont été
écrites :
« « L'Africain,
notamment par ces traits qui le rendent différent de l'Européen, est proche du
Singe...[et] les caractéristiques qui distinguent l'Africain de l'Européen sont
les mêmes, simplement à des degrés différents, que celles qui séparent le singe
de l'Européen » Charles White dans An Account of the Regular Gradations in Man and in
Different Animals and Vegetables, 1799.
« Ils
grimpent, sautent sur la corde, voltigent avec une facilité merveilleuse et qui
n’est égalée que par les singes, leurs compatriotes, et peut être leurs anciens
frères selon l’ordre de la nature » Julien Joseph Virey,
« Histoire naturelle du genre humain », Paris, 1827.
Impossible d’oublier le classement au
rang des noirs par Joseph Arthur de Gobineau, dans son Essai sur l’inégalité des races
humaines (1853-1855). Impossible d’occulter l’histoire des zoos humains où furent exposés des noirs et des
« indiens » ou des aborigènes,
comme des animaux.
Il est insupportable de voir à nouveau pratiqué de
telles assimilations, ou des montages que rien ne différentie de ces
assimilations- là. Les caricatures
d’hommes blancs en singe ont un sens figuré, ce n’est pas le cas, étant donné
ces théories, pour les caricatures d’hommes noirs en singe. Il est impossible de
nier que cette identification est possible au sens propre, car quelques soient
les gesticulations des racistes noirs anti-blancs ou les assassinats de
Sud-Africains blancs par des noirs, un même ensemble de théories et de
pratiques traitant l’autre groupe en animal, n’a pas existé de la part des
noirs envers les blancs – il n’est pas exclu qu’un tel évènement se produise,
mais jusqu’à présent, l’histoire n’a pas été la même pour les noirs et les
blancs.
Pour répondre
à certains courriers de lecteurs, je dirai que j’estime avoir plus de leçons
d’anti-racisme et d’anti-sexisme et de lutte contre les discriminations – au
sens de distinctions abusives- à donner
qu’à recevoir. Les associations »
anti-racistes n’existant que par leurs subventions hurleront contre cette photo
de Taubira : elles auront raison, tout simplement, car ce montage est
honteux. Il est politiquement stupide dans ce cas de brandir la notion vaseuse
de « bien-pensance » à contre-pied, pour réclamer la « liberté
d’expression » : c’est du niveau infantile de gosses qui disent
« si les anti-racistes nous l’interdisent alors on va le faire » …
Je réfléchis à ces questions depuis l’enfance,
depuis que j’ai appris ce qu’avais été la guerre, et je l’ai appris avant
l’ « âge de raison ». Je
n’ai milité que pour la cause des droits humains essentiels, sans
discriminations aucune, ainsi que pour la cause féministe, depuis des décennies
maintenant et je fais partie d’une association dont l’objet est le féminisme et
anti-racisme. Je défends le féminisme,
l’authentique, celui qui défends les femmes comme individues, autonomes, non
subordonnées à « la famille » ou à l’impératif de servir « la
féminité », et leur droit à l’intégrité physique et à la disposition de
leur corps, jusqu’à celui de ne pas y accepter le corps d’un autre être humain embryonnaire
; je défends l’anti-racisme,
l’authentique, celui qui refuse le suprémacisme ou le mépris envers n’importe
quelle part de l’humanité
Je suis « survivante » par un miracle
inexplicable des théories racistes et de la « critique religieuse »
sur lesquelles s’appuyait Hitler : en aucun cas je ne veux oublier que ces
théories existent. C’est parce que je ne l’oublie pas que j’écris contre la
doctrine islamique et son enseignement de la violence, de la haine et du
mépris. C’est parce que je connais les théories antisémites, anti-juifs, que je
vois la différence entre la critique anti-raciste des islamiques, et ces
théories antisémites dont l’apogée fut Mein Kampf.
La critique d’une religion n’a pas la même portée,
selon le sens des textes de cette religion d’une part, et selon le motif des
critiques d’autre part. La critique d'Hitler contre le judaïsme était qu'il
était une théorie destinée à la survie du peuple juif, ce que je reproche au coran est d'édicter
comme norme que "le musulman tue et est tué", donc d'être une théorie
qui conduit les musulmans eux-mêmes à la mort.
On ne peut pas mettre sur le même plan de la
« liberté d’expression », les idéologies qui appellent à la violence
ou légitiment d’entretenir un sentiment de haine, et la critique de ces
idéologies. La liberté d’appeler à la violence doit être restreinte dans la
mesure nécessaire pour éviter que ces appels ne soient suivis : la
restriction doit être elle-même la plus restreinte possible, la liberté doit
demeurer la règle, mais elle est « bornée » par la liberté « des
autres membres de la société » de voir leur sécurité assurée, de ne pas
voir l’ensemble de leurs libertés détruites.
Il est puéril de demander le droit de dire n’importe quoi n’importe
comment. Tout comme il est absurde de prétendre lutter contre le racisme ou
l’antisémitisme avec des lois aussi mal rédigées que celles en vigueur en
France, qui sont plus contre-productives qu’autre chose.
J’estime être plus anti-raciste que les grandes
associations anti-racistes subventionnées qui nient qu’un racisme anti-blanc
existe. J’estime être plus anti-discrimination que Christiane Taubira qui
refuse que l’on rappelle la traite arabe des noirs, par souci de ne pas « stigmatiser »
les jeunes arabes mais exige une loi commémorative de la traite européenne des
noirs, sans souci de l’opprobre qu’elle jette sur les jeunes européens.
Je n’excuse en rien la discrimination grave qu’elle
commet. Je n’excuse en rien non plus le racisme anti-blanc. Je condamne la
récupération de la notion de « domination » pour justifier
l’admission par les représentants d’associations prétendument «
anti-racistes » d’actes et de propos racistes envers les blancs, sous
prétexte que les blancs seraient « dominants » et que le racisme
envers les « dominants » n’existerait pas.
Je signale aussi que j’ai condamné des remarques
sexistes ou violentes contre des femmes politiques de tout bord, récemment les
insultes d’un assistant parlementaire contre Marion le Pen.
Je refuse par contre absolument, que la confusion
soit semée entre ma critique de l’islam et un racisme quelconque, en
l’occurrence le racisme anti-noir.
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