La France appartient seulement à qui peut la
perpétuer
A qui appartient la France, qui est français, qui
peut avoir les droits des français ?
Quel est le critère ?
La question se pose face à des immigrés qui disent « La France est à
nous ! » ou « Nous sommes aussi
français que vous ! » ou « Personne ne peut nous enlever
le droit de définir l’identité française », tout en se permettant de
revendiquer le droit de traiter « les français, les blancs » de sous
chiens, de militer (faire le jihad) pour
la loi islamique et pour une France islamique dans le futur, de prétendre être
fier de leur pays d’origine plus que de la France …
A qui
appartient la France, qui est français, qui peut avoir les droits des
français ? La seule réponse donnée
comme « républicaine », comme non raciste, serait : toute
personne acceptant les principes et lois françaises, pourrait être un français
comme les autres, et la France lui appartiendrait autant qu’à un autre. La France
serait l’espace dans lequel vivent ceux qui admettent ces principes explicités
depuis le début de la République, depuis la Révolution.
Toute autre réponse, fondée un autre critère, serait
taxé de raciste, identitaire, essentialiste, intégriste, naturaliste, ou d’ancien régime.
Cette alternative repose sur la confusion entre ce
qui est culturel et ce qui est abstrait, an-historique, entre identité et fixité.
La France appartient à qui peut la perpétuer. La
France appartient aux Français de vieille souche. Et à personne d’autre. Les
autres ne sont pas aussi français que les français d’origine, leurs descendants
le seront peut-être s’ils « font souche », par le mariage.
La France appartient à qui peut la perpétuer. Il ne
suffit d’adhérer à quelques principes juridiques pour en être capable. Il est
exceptionnel que des personnes dont des générations d’ancêtres n’aient pas vécu
en France, aient cette capacité. Le « gout », le génie, l’esprit
français se transmettent rarement par l’opération du saint esprit : il y a
une part d’histoire familiale, tant génétique qu’éducative, tant acquise
qu’innée, et personne ne peut dire la part de l’une et de l’autre influence. La
France appartient donc aux Français de vieille souche. Pourquoi, sur quel
fondement ? Le même que celui de Salomon : l’enfant appartient à
celle qui peut le faire vivre, qui le peut parce qu’elle est attachée par tout
son être à cet enfant.
En Russie, l’un plus grand écrivain est
Pouchkine : il était métis,
descendant d’africain et génie littéraire russe … La race n’est pas
un obstacle, l’esprit particulier de la personne importe le plus, mais Pouchkine était à la fois métis et … un
génie d’exception. Il arrive que
quelques personnes tombent « amoureuses » d’un pays dont leur famille
n’est pas originaire, et puissent devenir des artistes de ce pays aimé, mais pour la masse des gens, l’origine
correspond à la culture, aux préférences, et l’exil donne pour cette raison le « mal du
pays ».
La propriété d’un pays, du bien public d’un peuple, ne
peut pas être attribué à qui ne peut que la détruire, pour la remplacer peut
être par autre chose, mais en la détruisant. La propriété se décompose
classiquement en droit d’usus, fructus, abusus, user, faire fructifier, abuser
et détruire : l’abusus ne peut être admis pour un pays, qui est un bien
public, bien d’un peuple, de même un droit de propriété ne peut être confié à
qui ne sait faire fructifier et perpétuer, car ce serait aussi à terme
programmer l’abusus, la destruction. Prouver que l’on peut user d’une propriété
conformément à certains principes est indispensable, respecter les lois du
pays, est indispensable … mais insuffisant.
Le droit à la France repose d’abord sur l’histoire
de la population française, sur la généalogie, sur la religion, sur le lien
ressenti comme physique entre les français et leur terre, leur
« terroir » : ces éléments ne sont pas seulement physiques, ils
sont culturels, ils sont historiques, tout autant que l’attachement aux
principes français.
Le culturel n’est pas fait que d’abstraction. La
culture et l’art et l’esprit d’un peuple modèlent la matière, la terre, les
gènes, le peuple lui-même : ils modèlent la formation des familles donc de
la « race », ils modèlent l’agriculture donc les paysages, les
espèces végétales et animales et jusqu’au sol qui se forment sous ce travail et
sous ces êtres vivants … L’esprit et la matière, le corps, interagissent dans
les êtres humains comme dans les populations et leurs terres, comme entre
l’humanité et la terre.
Cette identité peut évoluer, avec les générations, elle n’est pas figée, dans l’ « identique », dans une
« essence » sans vie, sauf si
un état d’esprit totalement conservateur domine, elle évolue au fil des
nouvelles idées, des nouveaux rèves, des adaptations, elle peut s’enrichir
d’échanges avec les autres cultures, de l’apport de nouveaux venus qui
« font souche », c’est-à-dire se marient avec des français/es, adoptent
la culture française, tout en apportant, en ajoutant leurs savoirs ou
expérience personnelles.
La transmission du « génie d’un peuple »,
des préférences, du goût, bref de l’ « identité », ou l’entrée
dans l’identité d’un peuple, défend, se fait ou ne se fait … dans les lits. C’est-à-dire pas seulement
dans les gênes, mais dans l’amour partagé ou pas, dans l’éducation
intellectuelle, physique, sensitive, artistique des enfants : pas parce
que l’identité et l’appartenance à une culture seraient des phénomènes
physiques, mais parce qu’elles sont à la fois et inséparablement quoique dans
des proportions imprévisibles,
physiques, psychiques et historiques.
Lorsqu’un ou
une personne arrivée dans un pays, préfère épouser quelqu’un originaire du même
coin de la planète, c’est qu’elle a plus de goût pour ce qui vient de ce pays
d’ailleurs que pour le pays où elle vit, et qu’elle est donc incapable de
perpétuer la culture de celui-ci. Epouser quelqu’un de la même origine
étrangère que soi et prétendre que l’on est aussi autochtone que les autochtones
est évidemment faux.
L’enfant de ce couple aura lui-même beaucoup
d’attaches physiques et mentales, culturelles, avec le pays de ses
parents : plus ou moins qu’avec son pays de naissance, il est difficile de
le dire, tout dépend de sa personnalité, de son éducation, de sa vie … mais
très probablement il se sentira « entre deux » et n’aura pas les
mêmes préférences qu’un enfant des gens du cru.
De même que les premières générations
« mélangées» éventuelles. Ces
enfants n’auront pas la même aptitude à faire vivre ce pays que les gens du
pays eux-mêmes, peut- être pas le même bonheur à y vivre, quelle que soit la
bonne volonté des gens du pays envers eux. Cette situation peut être vécue
comme intéressante, du fait de la double éducation reçue, ou douloureuse, ou
les deux à la fois, mais dans tous les cas, seuls les parents qui se sont
exilés et mariés entre eux en sont responsables : personne ne les a obligés
à venir en France.
Les français descendants d’esclaves africains et
vivant au-delà des mers, peuvent se dire « autant français que les
autres », même si du fait de leur éloignement ils sont dans une culture
francophone « créole », parce que leurs ancêtres ont été contraints
de venir, et parce qu’ils sont presque tous pour une part de leur arbre
généalogique descendants de français de souche, là aussi souvent par viol, et
parce qu’ils sont ainsi français depuis trois siècles. Quand ils vivent en
métropole, il n’y a à mon sens aucune différence, à part la couleur de peau,
entre eux et d’autres français, pas plus qu’en deux français de régions
différentes. Ceux qui tentent de les
pousser à s’identifier comme « Noirs » en les amalgamant aux nouveaux
immigrés, eux volontairement, d’Afrique, tentent en fait de produire une
scission de la Nation française.
Quant aux français de souche juifs, il est faux de
voir en eux une population qui refuserait tout mariage avec des païens (à
l’époque des premiers juifs en france) ou chrétiens d’origine. La religion
juive ne refuse pas de tels mariage, mais elle exige pour un mariage
« juif », la conversion du ou de la conjointe, dont il est interdit
ensuite de rappeler qu’il ou elle n’est pas un
« juif comme les autres depuis Abraham » : ces
conversions se produisent, comme il arrive que des juifs se convertissent à d’autres
religions ou non religions. La plupart des juifs français aujourd’hui sont
immigrés ou descendants d’immigrés récents, mais ceci est une autre histoire.
Ceux qui prétendent, au nom de leur présence ou de
leur naissance en France, légalement ou même illégalement, par une sorte de
droit acquis, d’usucapion, détenir un droit de posséder la France et de la
détruire en la remplaçant par une autre culture et une autre population, ne
sont pas des français mais des colonialistes.
Elisseievna
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