L’homosexualité, à la fois don de la vie et handicap, mais nullement immoralité
Les propos d’un des nouveaux cardinaux créés par le Pape François, m’ont scandalisée. (http://www.terrafemina.com/societe/societe/articles/36442-lhomosexualite-est-une-l-deficience-r-selon-un-cardinal-espagnol.html )
Il ose accuser l’homosexualité d’être contraire à la morale, sans le moindre argument. Il ose affirmer que l’homosexualité se soignerait, sans le moindre cas de « guérison ».
Il estime que l’homosexualité est une « déficience ». Une déficience serait donc immorale ? Mais alors, les malades, les aveugles, les trisomiques, les handicapés mentaux seraient immoraux ?...
Il estime que cette « déficience » serait guérissable : on peut penser que son raisonnement consiste à déduire la culpabilité du fait que les vilains homos ne se soignent pas alors qu’ils le pourraient. Où sont vos cas de guérison Cardinal ? Et que faites- vous de la personne aimée, en cas de « guérison » : faut-il cesser de l’aimer, cesser de lui faire plaisir pour la « guérir » aussi, cela vous paraitrait-il moral ?!
Déficience ? Selon le Cardinal l’homosexualité serait déficiente car ne menant pas à la procréation. Je signale un détail technique au Cardinal, comme par ailleurs aux partisans de la « PMA » à tout crin : à de très rares exceptions près, les homosexuels sont parfaitement capables d’avoir des relations hétérosexuelles pour concevoir un enfant.
Je pense qu’il faut reconnaître une réalité : l’idéal pour un enfant est de naître d’un homme et d’une femme qui s’aiment , d’amour, et à cet égard, en effet, les homosexuel-les ont un handicap, puisque au mieux ils forment des couples parentaux liés par une amitié.
Mais l’homosexualité est aussi un don de la vie : l’appartenance à ce « troisième sexe » correspond à des personnalités, à des talents particuliers, il y a une, des, « culture homosexuelle », qui tout simplement embellit le monde … et que l’on vienne me prouver que si un Dieu existe, il ne l’a pas aussi créée …
Peut-on intelligemment défendre la thèse de la contrariété entre homosexualité et morale ? Je ne l’exclue pas, mais je n’en vois pas trace ici ni dans le catéchisme qui se contente d’affirmer que l’homosexualité est « désordonnée ». Oui et … ? Quel désordre, quel rapport entre désordre et immoralité ?
Peut-on sans violence refuser l’homosexualité au nom de Dieu ? Peut-être si l’on donne au péché le sens d’acte qui déplairait à Dieu : un acte peut « déplaire » sans être malfaisant. Dieu n’aurait pas de « gout » pour voir l’homosexualité. Ceux qui veulent lui plaire, seraient donc amenés à ne pas avoir de sexualité homosexuelle … Choix parfaitement compréhensible. Dans cette vision, l’homosexualité est alors considérée comme un péché, sans que la personne soit accusée, sans cette violence de l’accusation.
Mais exiger l’impossible (la « guérison ») est d’une cruauté achevée. Parfaitement immorale, elle …
ELISSEIEVNA
Janvier2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire